Jour 45 : jeudi 04/08/2016

Voilà déjà un mois et demi que nous sommes au Québec et aujourd'hui, nous souhaitons prendre la route vers le grand nord, en direction d'une autre province canadienne : le Labrador 🙂.
Mais avant de partir, quelques petites choses à régler, histoire d'avoir l'esprit tranquille…

Après un petit déjeuner dans le parc pour enfants situé juste à côté du stationnement où nous avons passé la nuit, nous profitons d'être dans une ville relativement grande pour faire le nécessaire avant de prendre la route pour les provinces maritimes.

Nous commençons par faire vérifier l'état de nos pneus chez Canadian Tire. A priori, les pneus sont en encore bons pour la route qui nous attend mais ce sera leur dernier été.
Déjà une bonne nouvelle. Cool que nous n'ayons pas besoin de changer les pneus 🙂.
Et puisque nous sommes au magasin, nous en profitons pour acheter quelques bouteilles de gaz en ravitaillement.

Ensuite, nous nous rendons au service automobile de la SAAQ pour procéder d'ores et déjà au renouvellement de notre immatriculation (l'équivalent vignette jadis en France 😉).
En théorie, nous avons jusqu'au 30 septembre pour effectuer ce renouvellement mais au rythme où nous voyageons, nous ne sommes pas certains d'être de retour à temps sur le sol québécois pour faire tous les papiers.
Notre idée c'est de voyager jusqu'à l'automne à travers les provinces maritimes du Canada, à savoir le Labrador, Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, l’Ile du Prince Édouard et le Nouveau Brunswick.
Ça fait pas mal de territoires à découvrir et comme nous avons horreur de courir, nous préférons prévoir les démarches administratives concernant la voiture avant de partir.
Les papiers de la voiture renouvelés en à peine 10 minutes (l’avantage de ne pas être à Montréal), nous allons ensuite au Pharmaprix acheter rapidement un répulsif plus efficace que le nôtre contre les moustiques et mouches noires, car il paraît que ces bibittes sont particulièrement féroces au Labrador. Ça promet ! 😏

Nous passons ensuite à la station service faire le plein d'essence et retirer du cash dans des banques qui ne nous coûtent rien en frais d'opération.

15h20, le coffre est plein à craquer de bouffe, le réservoir est plein d'essence.
Nous pouvons prendre la route 389, une route de 565 km jusqu'à Fermont la ville frontière avec le Labrador et 600 km jusqu'à Labrador City sa “capitale”.
D'après Google maps, cette route paraît-il difficile car pas toujours goudronnée et surtout peu empruntée, se ferait en 8h.
Ouhhhh ! Ça sent bon l'aventure 🙂.

Canada : Celui qui survivait à la route 389

La première portion de 214 km jusqu'à Manic 5 se fait assez facilement sur une route asphaltée.
Pas mal de virages au début de la route et quelques voitures et camions qui redescendent sur Baie-Comeau.
Probablement des employés qui travaillent aux barrages de Manic 2 et Manic 3.

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389

Il fait beau et nous sommes quasiment seuls sur une route isolée.
C'est le pied ! 🙂

Canada : Celui qui survivait à la route 389

Et comme tout routier canadien qui se respecte, nous mangeons des chips en conduisant 😉.

Canada : Celui qui survivait à la route 389

Nous mettons un peu moins de 3h pour effectuer cette belle portion limitée à 70-90 km/h.
Arrivés à Manic 5, il est possible de dormir au Motel de l’Energie, de s'y restaurer, mais aussi de faire quelques courses et surtout le plein d'essence. À part ça, rien !
Bien que nous n'ayons consommé que le quart du réservoir, nous décidons de refaire le plein d'essence car il paraîtrait que le carburant soit bien plus cher à la prochaine étape.
Ici, le coût de l'essence est déjà un peu plus élevé qu'en ville.

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389

Puis nous quittons cet endroit perdu au milieu de nulle part pour continuer jusqu'au Relais Gabriel, la prochaine étape.
Mais à peine faisons-nous 5 km que nous décidons de nous arrêter sur le bord de la route pour préparer le souper et manger avant que la nuit ne tombe.
Il est déjà 18h30 et la nuit arrive vite.
C'est parti pour une popote de pâtes au pesto avec vue sur le barrage de Manic 5 🙂.

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389

Petite réorganisation de la voiture et nous reprenons la route vers 19h15.
Notre dernière étape, une portion de 100 km sur une route de terre et de graviers en assez bon état, limitée à 70 km/h.

La route se fait en 1h30 sans grosse difficulté si ce n'est qu'à peine repartis, il se met à tomber une grosse averse et Guigui sent que la voiture peut vite faire des travers à cause de la boue.
Obligés de nous ranger sur le bas côté et d'attendre que la pluie se calme pour repartir.
En attendant, nous observons un bel arc en ciel en train de se former dans le ciel.

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389

Au bout de 10 minutes, la pluie cesse et nous repartons.
La route est magnifique et plus on monte vers le Labrador, plus les paysages deviennent sauvages.
Nous roulons sur une large piste forestière, entourée de sapins et de bouleaux.

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389

De grandes lignes droites également laissant entrevoir, parfois jusqu'à 5 km à l'avance, les montées et descentes qui nous attendent.

Canada : Celui qui survivait à la route 389

On se croirait dans un film.
D'ailleurs, avec de tels paysages, nous ne pouvons qu'écouter Eddie Vedder dans la bande originale du film Into the Wild et apprécier le voyage 🙂.

Arrivés au Relais Gabriel un peu avant 21h, juste à la tombée de la nuit, nous nous offrons deux boissons fraîches car on a beau monter vers le nord, il fait assez chaud en voiture.
Dans le bar-restaurant sur le point de fermer, il y a une drôle d'ambiance…
D'abord, cette serveuse qui n'est pas des plus aimables, et ces messieurs attablés qui nous regardent bizarrement lorsque nous les saluons.
Bref, nous nous garons sur le parking et nous préparons à passer une nouvelle nuit dans notre mini-van, au milieu des forêts québécoises.

Canada : Celui qui survivait à la route 389

Jour 46 : vendredi 05/08/2016

Ce matin, nous nous levons vers 8h30-9h, sous un ciel encore un peu chargé.
Petit déj sur la seule table de pique-nique présente au Relais Gabriel et nous reprenons la route vers 10h15.

Canada : Celui qui survivait à la route 389

Nous commençons par une portion de 164 km jusqu'à Fire Lake qui s'effectue en 2h sur une route asphaltée en assez bon état.
Guigui roule à 90-100 km/h.
En revanche, aucune station service ni aucune commodité avant la ville de Fermont, à la frontière avec le Labrador.
Quelques travaux en route, avec des feux d'attente un tantinet plus long qu'en France 😋.

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389

Nous faisons à peine 50 km sur cette jolie route qu'il se met à pleuvoir, et ce pendant quasiment tout le reste du trajet.

Canada : Celui qui survivait à la route 389

Des paysages un peu différents ce que nous avons vu hier, avec des portions de forêt brûlée.
Mais toujours de grandes lignes droites et des rivières partout.

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389

À certains endroits, la route se rétrécit ne laissant qu'une seule voie de circulation au niveau des ponts.
Pas de risque d'embouteillage toutefois, il n'y a personne sur la route.
Nous sommes complètement seuls !

Canada : Celui qui survivait à la route 389

Puis, toujours sous la pluie, nous traversons une nouvelle section de graviers, limitée cette fois-ci à 50 km/h.
En effet, cette piste de 67 km est assez étroite et courbée, mais se pratique toutefois relativement bien.

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389

À plusieurs reprises, la route traverse la voie ferrée car, aussi incroyable que ce soit, il y a un train qui part de Sept Îles sur la côte nord du Québec et qui circule jusqu'à Shefferville tout au nord du Québec.
Ce train transporte principalement de la marchandise mais également quelques voyageurs.

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389

Nous mettons 1h30 pour traverser cette piste de graviers.

Le paysage commence à changer de nouveau.
Les rivières sont de plus en plus grosses et on y voit de la montagne.
Nous passons devant la mine de fer, seule industrie de la région.

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389

Et puis, nous croisons enfin une intersection.
Tout droit nous allons au Labrador et à droite, nous allons à Fermont.
Nous prenons à droite car après avoir entendu parler de cette ville isolée qui ne vit que de l'industrie minière, nous sommes curieux de découvrir l'ambiance qui y règne.
Encore 19 km à parcourir sur une route asphaltée et nous arrivons à destination 🙂.

Canada : Celui qui survivait à la route 389

Certe, la voiture a degusté, mais la route n'était pas si pire !
En tout cas, moins difficile que ce que nous imaginions.

Nous aussi, pouvons dire que nous avons survécu à la route 389 😉

Canada : Celui qui survivait à la route 389
Canada : Celui qui survivait à la route 389
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