Canada : Celui qui avait un coup de coeur pour l'Outre-mer
21 oct. 2016Jour 76 : dimanche 04/09/2016
Le réveil de 6h30 fait mal ce matin. Ce qui n'est pas étonnant quand on se couche à 2h !
Mais nous ne regrettons pas de nous être couchés si tard car la visite improvisée chez Gaston était vraiment sympa.
Si nous nous levons si tôt ce matin, c'est pour prendre le bateau de 8h pour Langlade, la partie basse de l'île de Miquelon.
Au programme de ces deux prochains jours, du camping sauvage et de la randonnée 🙂.
7h30, nous quittons la maison de Fred, qui nous rejoint au port à vélo car lui aussi s'en va randonner toute la journée sur Langlade.
7h45, nous achetons nos billets de bateau et à 8h nous embarquons à bord du Jeune France, un petit bateau sur lequel tous les passagers sont à l'extérieur.
La mer est calme et la météo super belle donc pas de risque que je sois malade.
En revanche, nous avons intérêt à nous couvrir car la traversée d'une heure est pas mal exposée aux courants d'air.
À la sortie de Saint-Pierre, nous apercevons quelques phoques posés sur des rochers.
Et puis, un peu plus loin, nous voyons ce que nous attendons de voir depuis des semaines : des baleines sautant hors de l'eau.
Nous en voyons trois au total qui ne s'arrêtent pas de sauter.
Le spectacle est grandiose 🙂.
Durant la traversée, nous faisons la connaissance de Pierrette, une Saint-Pierraine pure souche.
Avec elle, nous discutons de plein de choses. De la vie à Saint-Pierre-et-Miquelon mais aussi de sa famille.
De son côté, toute sa famille vit à Saint-Pierre, ses trois enfants également.
Et parmi ses 7 frères et sœurs, elle n'a qu'un frère qui vit en métropole, à Nice. Du coup, ça lui fait l'occasion de venir un peu en France 🙂.
Son mari lui, est originaire de métropole et est venu s'installer à Saint-Pierre-et-Miquelon il y a 30 ans dans le cadre d'une mutation.
Enseignant, il souhaitait changer d'air et a demandé à travailler à l'Outre-Mer, rêvant plutôt des Antilles ou de La Réunion, mais c'est à Saint-Pierre-et-Miquelon qu'il a été envoyé, et c'est comme ça qu'il a rencontré Pierrette.
Et comme quoi le monde est tout petit car les parents du mari de Pierrette habitent à Bouray-sur-Juine dans l'Essonne, à deux pas de chez la sœur de Guigui ! 🙂
Un bon moment en compagnie de cette gentille dame qui vient passer la journée à Langlade avec sa fille et ses petits enfants, venus ici pour les vacances, à seulement 1h de bateau de chez eux.
À croire que lorsqu'on vit à Saint-Pierre, les gens se font des vacances pas trop cher et surtout pas trop loin.
Mais Pierrette m'explique que Langlade est tellement dépaysant entourée de ses paysages sauvages qu'il n'y a pas besoin d'aller loin pour passer de bonnes vacances et se ressourcer.
Nous verrons cela d'ici peu de temps 🙂.
En attendant, les paysages que nous traversons en bateau sont de toute beauté.
De belles falaises et notamment le Cap Percé nommé ainsi à cause du trou dans la roche formé par l'érosion.
Quelques maisons aux creux des collines qui abritent les chasseurs pendant la saison de chasse.
À Langlade, il n'y a pour ainsi dire que des maisons secondaires des habitants de Saint-Pierre qui viennent pour les vacances ou pour profiter de la retraite, loin de la ville comme ils disent. Comme si la ville de Saint-Pierre était envahie… 🙂
Pour arriver jusqu'au port de Langlade, le bateau ne peut pas se rendre jusqu'au rivage. Il nous faut donc monter dans un zodiaque pour effectuer les quelques mètres restant.
Arrivés au port, nous nous offrons un chocolat chaud chez Janot, l'épicerie du coin, et ensuite, Fred part de son côté faire une randonnée de 6h, tandis que nous partons faire une autre marche un peu plus courte.
Notre rando nommée l'Anse aux Soldats, est prévue en 4h de marche aller-retour.
Pour nous rendre au point de départ, nous passons devant plusieurs maisons à la forte identité de pêcheurs basques.
Et puis, devant l'une de ces maisons, il y a un monsieur en train de bricoler qui commence à nous causer.
Il nous demande si l'on va camper (il a l'oeil le monsieur, il a vu nos gros sacs 😉), et nous raconte un peu sa vie ici.
Jeune retraité, il profite désormais de son temps libre pour passer l'été et une partie de l'automne à Langlade, et quitter la cohue de Saint-Pierre.
Trop marrant ! Faut pas qu'il vienne à Paris ! 😋
Très gentil, il nous dit qu'il fait bon vivre ici (et on le croit sur parole).
Il pêche un peu de tout (du saumon, du homard, de la morue, etc…) et chasse principalement du lièvre, du cerf et des canards pour leur viande mais aussi des renards pour réguler la population qui chasse énormément les lièvres.
Mais ils nous informe que la population se régule assez bien naturellement donc ils n'ont pas tant besoin de les tuer.
Quand il y a moins de lièvre, il y a moins de renard et quand il y a beaucoup de lièvres, il y a beaucoup de renards. C'est quand même bien fait la nature ! 😉
Et apparemment, à Miquelon, les gens ne pratiqueraient que la chasse à l'arc.
En fait, sur l'île, ils ne pratiquent que la pêche et la chasse sportive, c'est à dire dans le seul but de se nourrir. Ils ne chassent pas en quantité et de ce fait, ne perturbent pas l’environnement.
Bref, encore un monsieur qui nous raconte la vie simple des habitants qui vivent sur l'île, ce qui nous fait réfléchir une fois de plus sur notre manière de vivre…
Nous poursuivons la balade et la rando commence avec une jolie montée qui nous chauffe bien les cuisses et les fesses 🙂.
La montée est si raide qu'une corde est mise à disposition pour aider les marcheurs à grimper.
Quand nous arrivons au sommet de la Tête Pelée, nous avons une très belle vue sur la mer et l’isthme de sable qui sépare Langlade de Miquelon.
Mais un peu plus loin, la balade devient moins sympa car elle se poursuit dans des prairies de tourbière, absolument pas aménagées.
L'environnement est vraiment sauvage, c'est très beau mais c'est aussi très boueux. Et quand on n'est pas équipé de bottes pour marcher, ce n'est pas hyper agréable.
Nous nous enfonçons dans la boue, les pieds dans l'eau.
La rando devient tellement galère qu'à moins de 1 km de notre objectif, nous décidons de ne pas aller plus loin et de rebrousser chemin.
Nous avons les pieds trempés !
Nous préférons nous poser au sommet de la Tête Pelée, légèrement en contrebas pour nous protéger du vent, et passer davantage de temps à contempler la vue et profiter du soleil.
Nous restons près de 2h assis sur les rochers, les chaussettes et chaussures séchant au soleil 🙂.
Au loin, nous apercevons deux jeunes cerfs en train de gambader à travers la tourbière, et également deux rapaces dont nous n'arrivons pas à distinguer l'espèce. Ils sont trop haut dans le ciel.
Face à un tel paysage, beaucoup d'observations, de réflexions également sur un éventuel changement de mode de vie, mais surtout beaucoup de rêves.
Et malgré le bien-être que nous procure la beauté du paysage, l'heure tourne et il nous faut retourner au port pour nous rendre ensuite jusqu'au camping où passer la nuit.
Le lieu est juste extraordinaire.
Aménagé de tables de pique-nique, toilettes sèches et de foyers pour faire du feu, ce camping gratuit en bord de rivière est idéal.
Nous nous installons, faisons un feu et profitons du moment.
Guigui, qui s'est toujours demandé à quoi pouvait bien servir la petite scie de son couteau suisse, a enfin trouvé une occasion de s'en servir. Il coupe quelques branches mortes pour entretenir notre feu 🙂.
En début de soirée, nous faisons la connaissance de Peter, un voyageur allemand venu s'installer également sur le camping pour la nuit.
Professeur de français, Peter parle très très bien notre langue.
Il voyage seul et principalement en stop.
Nous soupons et passons la soirée tous les trois, à échanger nos différentes expériences de voyage.
Et puis vers 22h, alors que la nuit s'annonce humide, nous prenons place chacun dans nos tentes, en espérant bien dormir.
Nous nous confectionnons un bon oreiller avec notre pile de linge et nous couvrons chaudement de la tête aux pieds 🙂.
Jour 77 : lundi 05/09/2016
La nuit a été horrible et nous avons mal dormi.
À cause du temps très humide, nous avons eu beaucoup de mal à nous réchauffer.
Résultat : nous tombons d'épuisement au petit matin et dormons jusqu'à 11h !
Au réveil, nous apercevons Peter en train de rallumer un feu pour sécher ses chaussures.
Plus courageux que nous et bien qu'il ait très mal dormi aussi, il est allé se promener ce matin dans les tourbières.
Nous déjeunons ensemble et partons ensuite chacun de notre côté à notre randonnée.
Peter s'en va marcher sur le sentier que nous avons emprunté hier (bonne chance !), tandis que nous nous dirigeons vers Miquelon.
Pour nous rendre jusqu'à l'île de Miquelon, il nous faut parcourir 26 km à pieds, passer par “l'avenue de la retraite tranquille - commune de Jébienbossé et Jean Profite”, et traverser ce superbe isthme de sable qui sépare Langlade de Miquelon.
Le lieu et le moment sont juste magiques : au dessus de nos têtes le ciel d'un bleu intense, et autour de nous des herbes bien vertes sortant des dunes de sable fin.
On se croirait presque dans le désert à part qu'à côté de nous, il y a la mer.
Le paysage est vraiment très beau et si sauvage ! 🙂.
Ici, il faut faire attention aux chevaux qui se baladent en liberté 😉.
Après avoir marché sur le morceau de sable qui sépare Langlade de Miquelon, nous poursuivons sur la route.
Afin de profiter de cette magnifique journée pour randonner, nous tentons le stop dans le but d'arriver plus vite sur les sentiers, parce que la route au bout d'un moment, bah c'est pas très marrant…
Il ne nous faut pas longtemps pour arrêter l'une des rares voitures sur le trajet 🙂.
Et c'est un charmant couple qui nous embarque.
Alors qu'ils s'apprêtent à aller cueillir les bleuets dans la tourbière, ils acceptent de faire un détour pour nous amener à notre randonnée au Grand Barachois.
En chemin, nous croisons des chevaux dits sauvages mais qui en réalité ne le sont pas du tout.
Nous nous en rendons compte quand l'un d'entre eux passe sa tête par notre fenêtre pour nous renifler.
Qu'ils sont beaux ces chevaux ! On se croirait en Mongolie 🙂.
Sur la route, nous passons également devant un éleveur de moutons et de vaches. Là c'est sûr, c'est bien de l'herbe que mangent ces bêtes.
Elle sont nourries et choyées à Langlade et repartent ensuite au Canada pour l'abattoir.
Finalement, ce gentil couple nous conduit jusqu'à l'observatoire du Grand Barachois, ce qui signifie que nous avons fait la moitié de la randonnée en auto 🙂.
Depuis l'observatoire, nous apercevons des phoques, un peu loin certes à cause de la marée montante, mais ils sont bien là.
Puis, nous attaquons notre balade un peu éloignée de la mer, dans les terres désertiques, et rencontrons une sympathique famille vivant à Miquelon, venue ici pour se détendre.
En discutant avec eux, nous apprenons qu'une fois la route de bord de mer retrouvée, il nous reste encore 17 km à parcourir avant d'arriver au village de Miquelon, ce qui signifie environ 4h de marche.
À notre arrivée, il sera trop tard pour aller randonner jusqu'au Cap de Miquelon, et nous avons prévu de rentrer à Saint-Pierre demain…
Mince ! Nous n'avions pas pensé un instant que le trajet pour aller d'un bout à l'autre de l'île nous prendrait autant de temps.
Du coup, le père de cette charmante famille nous propose de continuer notre chemin pendant qu'ils se détendent encore un peu, et s'ils nous voient sur le bord de la route, il nous embarque jusqu'au village 😉.
Une fois sur la route, la mer un peu agitée par le vent renforce la beauté et le caractère sauvage des paysages.
Une voiture se rapproche de notre direction, nous l'arrêtons.
Ce n'est pas la petite famille rencontrée quelques instants plus tôt, mais un couple de retraités : Robert et Jeanette, tous deux âgés de 80 ans bien tassés.
Robert est natif de Miquelon tandis que Jeanette est originaire de Saint-Pierre.
Lui, a été pêcheur de ses 14 à 19 ans, et à l'époque, lorsque les marins se rendaient à Saint-Pierre pour vendre leurs poissons, les Saint-Pierrais leur prêtaient leur vélo pour qu'ils puissent se déplacer dans le village.
Et c'est Jeanette qui prêtait souvent sa bicyclette à Robert. C'est ainsi qu'ils se sont rencontrés et sont tombés fou amoureux l'un de l'autre.
N'est-ce pas là une jolie histoire ? 😉
Et puis, la pêche commençant à être en déclin, Robert s'est mis artisan, et par amour pour Jeanette, est venu s'installer à Saint-Pierre.
Ça a l'air de rien aujourd'hui, mais à l'époque, les gens ne quittaient pas si facilement leur village, même pour aller à celui le plus proche.
En voilà un charmant couple attaché à leur archipel 🙂.
Incroyablement gentils, ils nous conduisent à la billetterie du bateau pour que nous puissions changer notre billet retour à Saint-Pierre de demain matin à demain soir.
Puis, ils nous conduisent au tout petit aéroport de Miquelon pour que nous puissions nous renseigner sur un éventuel retour à Saint-Pierre par avion.
En effet, il est possible de survoler l'archipel pour rentrer, et ça prend beaucoup moins de temps. Seulement 10 minutes contre 1h en bateau.
Et il paraît que le spectacle est splendide vu du ciel.
Malheureusement, il n'y a plus de place dans l'avion. L'appareil ne pouvant accueillir que 7 ou 8 places, il est certain qu'une réservation est préférable…
Tant pis ! Nous rentrerons en bateau, en espérant que la mer ne soit pas trop agitée pour mon petit estomac fragile…
Enfin, Robert et Jeanette nous amènent jusqu'au camping gratuit de Miquelon, un lieu principalement aménagé pour les caravanes.
Il est déjà 16h30. Trop tard pour commencer la randonnée du Cap.
Comme nous ne voyons que des caravanes dans le camping, mais aucun service d'accueil pour nous renseigner sur les emplacements, nous tapons dans l'une d'entre elles pour savoir où il est possible de planter notre tente.
Là c'est Jean-Maurice qui nous accueille et nous informe que l'on peut se mettre où l'on veut entre deux caravanes, les propriétaires n'étant pas présents ces jours-ci.
Et puis, il nous invite à entrer dans sa caravane pour boire un petit café avec lui.
C'est avec grand plaisir que nous acceptons et faisons sa connaissance 🙂.
Âgé de 61 ans, ancien fonctionnaire et retraité depuis quatre ans, Jean-Maurice est un habitant de Saint-Pierre, venu passer ses vacances à Miquelon, comme le font beaucoup de Saint-Pierrais, à la seule différence qu'il séjourne en caravane et non en maison secondaire.
Confortablement installés, il nous raconte l'époque où la pêche et la prohibition rapportaient beaucoup d'argent à l'archipel, et la manière dont les gens se débrouillent aujourd'hui pour gagner leur vie.
Il nous apprend qu'à Miquelon, l'école s'arrête au collège, après quoi, les jeunes doivent aller au lycée de Saint-Pierre, ce qui signifie être logés du lundi au vendredi dans une famille d'accueil et rentrer chez les parents à Miquelon pour le week-end. Le plus souvent, c'est la famille du jeune qui l'héberge à Saint-Pierre (oncle, tante, cousins, etc…), mais visiblement, il est de plus en plus difficile de trouver des familles pouvant accueillir ces jeunes.
D'ailleurs, il y aurait actuellement un gamin encore à la recherche d'une famille alors que la rentrée a lieu demain. Une mobilisation est donc mise en place et une annonce à été lancée à la radio et au journal local.
Pas si simple la vie sur l'archipel…
Après avoir discuté un moment avec Jean-Maurice, nous installons notre tente et montons avec lui en voiture pour nous rendre au centre du village.
Un petit tour à l'épicerie où nous retrouvons plusieurs produits de France.
Il est l'heure de nous faire plaisir avec du saucisson et du fromage pour l'apéro que nous prenons à l'extérieur, devant l'église.
Et nous partons ensuite nous promener dans le village de Miquelon.
Les maisons sont assez colorées et les habitants possèdent leur propre potager.
Et on a beau être en France, ici les écoliers se déplacent avec le bus scolaire typique du continent nord-américain.
De retour au camping situé à 2 km du centre village, nous préparons notre souper quand nous voyons Peter, notre compagnon de voyage allemand, débarquer soudainement sur les lieux.
Nous mangeons tous les trois et passons une fois de plus une sympathique soirée à discuter et rigoler.
Et puis dodo, en espérant passer une meilleure nuit.
Jour 78 : mardi 06/09/2016
Ayant eu moins froid, nous avons mieux dormi mais le terrain étant légèrement en pente, nous nous sommes souvent réveillés malgré tout.
Une météo brumeuse aujourd'hui mais qui ne nous empêche pas d'aller marcher jusqu'au Cap.
Une randonnée de 3h (en marchant tranquillement), qui doit certainement dévoiler de très beaux paysages par temps clair mais avec le brouillard qui nous accompagne, difficile d'y voir quelque chose.
Des falaises se laissent timidement apercevoir, la mer également et beaucoup de tourbière comme partout sur l'archipel.
De retour de notre randonnée, alors que nous pensions retrouver la tente toujours mouillée par la brume, elle est en réalité toute sèche, alors nous la plions aussitôt et redescendons jusqu'au village manger quelques macarrés pour le goûter.
Comment ça des macarrés ?
Bah oui, ce sont en fait les macarons basques, une spécialité de Miquelon qui ne ressemble en rien aux macarons que l'on connaît en métropole.
Il s'agit d'un gâteau au chocolat et gruau recouvert de noix de coco, un régal pour les papilles. Au début, cette gourmandise était appelée macaron mais le nom représentant déjà une pâtisserie française et sa forme géométrique étant plutôt à angles droits, il a été rebaptisé macarrés 😉.
Pourquoi se prendre la tête après tout ?
Et puis, nous retournons à la billetterie du port pour de nouveau changer notre billet retour, mais cette fois-ci celui pour Fortune, à Terre-Neuve.
Nous pensions prendre le bateau demain matin à 8h mais préférons finalement le pendre en fin de journée afin de profiter pleinement d'une journée supplémentaire sur ce territoire d'outre-mer pour lequel nous avons un véritable coup de coeur.
Et en attendant notre bateau de 19h retour à Saint-Pierre, nous patientons chez Arts Passion, une boutique de souvenirs qui fait aussi salon de thé.
Nous y prenons un chocolat chaud et une bonne part de gâteau poire chocolat fait maison.
Dans ce charmant salon de thé, nous faisons la connaissance d'un couple de jeunes retraités québécois venu passer des vacances dans un coin de la France sans pour autant trop s'éloigner de chez eux.
Quand nous leur évoquons la raison de notre séjour au Canada, le monsieur nous donne pas mal d'informations sur les possibilités d'emploi dans certaines communes.
Un moment intéressant passé en leur compagnie.
Une fois sur le bateau, nous retrouvons une nouvelle fois Peter dans cette escapade française.
La traversée se passe très bien pour moi, il n'y a aucun remou.
Arrivés à 20h à Saint-Pierre, nous nous dépêchons d'aller chez Fred pour y déposer nos sac et prendre une douche car nous avons réservé une table au Chat Luthier pour 21h afin de dire au revoir à Jean-Guy, le premier Saint-Pierrais à nous avoir accueillis chaleureusement.
Fred ne peut pas venir avec nous. Il avait même préparé un poulet rôti pour le souper.
Qu’il est gentil ce Monsieur Météo ! Quand on dit que les gens du nord du la France sont adorables, c'est une vérité ! 😉
Le resto étant réservé et Peter devant nous y rejoindre, nous gardons le poulet pour demain midi.
Au Chat Luthier, nous nous régalons une fois de plus, avec de délicieuses pizzas comme on en trouve nulle part sur l'île de Terre-Neuve.
Peter lui, savoure les délicieux sushis que lui prépare Jean-Guy.
Le repas terminé, nous passons le reste de la soirée dans l'appartement que Peter a déniché sur couchsurfing.
Et oui ! Ça peut être ça aussi le couchsurfing. Une demande d'hébergement dans un petit coin question d'être au chaud, qui se transforme en confort de luxe dans un appartement complet rien que pour soi 🙂.
Jour 79 : mercredi 07/09/2016
Dernier jour sur l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Levés vers 9h30, nous avons super bien dormi dans la couette molletonnée de Fred, avec qui nous passons la matinée à discuter de nos différentes expériences de voyage.
Fred qui, rappelons-le, travaille pour Météo-France, a des opportunités de vivre des voyages et expériences incroyables avec son travail.
Par exemple, il a vécu près d'un an à Terre Adélie en Antarctique, dans le cadre d'une mission professionnelle.
Et grâce au poster de ses toilettes, nous pouvons mieux nous imaginer la vie sur la base Dumont d’Urville.
Une fois le poulet rôti avalé comme prévu ce midi, nous nous rendons rapido en centre-ville pour y acheter quelques produits français introuvables au Canada (comme le maïs sans OGM 😉) et poster nos cartes postales vers la France, l'envoi étant nettement moins cher qu'au Canada.
Et puis, en ville nous croisons Pierrette, cette gentille dame rencontrée sur le bateau Jeune France pour aller à Langlade.
Nous voyant pris par le temps, elle nous propose de nous ramener chez Fred en voiture récupérer nos sacs puis de nous conduire jusqu'au port pour que nous ne rations pas notre bateau. Elle est vraiment adorable !
Il est 15h30 quand nous écrivons nos dernières cartes postales sur le trottoir du port, avec derrière nous, un employé de l'équipage qui nous met la pression pour embarquer.
16h, c'est de nouveau en compagnie de Peter que nous prenons le bateau pour Terre-Neuve et que nous quittons la France, une seconde fois en deux mois et demi.
Encore une traversée sans encombre pour mon petit estomac fragile.
De retour à Fortune, nous rangeons la voiture et faisons de la place pour accueillir Peter, qui voyagera avec nous au moins jusqu'à notre arrivée en Nouvelle-Écosse, notre prochaine étape.
Nous avons eu un très gros coup de coeur pour cet archipel d'outre-mer que nous ne connaissions que par la fraîche météo d'Evelyne Dhéliat 😉.
Un grand merci à Jean-Guy pour son accueil et l’excellent repas de sushis qu'il nous a offert.
Un grand merci également à Fred, notre Monsieur Météo, pour nous avoir gentiment hébergés et fait partager un peu de son expérience et de sa bonne humeur.
Et merci à tous les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon (Pierrette, Gaston, Jean-Paul, Robert et Jeanette, les marcheurs et nous en oublions), pour leur chaleureux accueil, leur gentillesse, leur hospitalité et leur authenticité.
Nous nous sommes régalés de cette sincérité et générosité qui règnent ici. Merci aussi aux paysages incroyables qui ont régalé nos yeux et notre esprit.
Nous reviendrons, ça c'est certain 😉.
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