Canada : Celui qui prenait la route des vikings
07 oct. 2016Jour 57 : mardi 16/08/2016
Il est 15h30 quand le traversier pour Terre-Neuve largue les amarres. Au revoir Blanc Sablons et la très belle route de la côte nord du Québec.
Au revoir le Labrador et ses routes interminables.
Au revoir aux paysages sauvages et aux kilomètres de forêt.
À présent, nous nous dirigeons vers une autre province : l'île de Terre-Neuve.
Je devrais me réjouir de rentrer une nouvelle fois dans une province anglophone car cela me permettrait d'améliorer mon anglais.
Mais le problème, c'est qu'au Labrador je ne comprenais absolument rien de ce que les gens racontaient.
On croirait que les gens parlent tous avec une patate chaude dans la bouche !
Heureusement que mon pti coeur est avec moi, lui, il comprend tous les accents 😉.
Enfin bref…
Durant la traversée d'une heure et demie, nous avons à nouveau la chance de voir une baleine à bosse tout près du bateau.
Un souffle, un aileron et une superbe queue qu'elle nous montre avant de plonger. Aussitôt, nous nous rendons sur le pont pour mieux la voir et essayer de la prendre en photo mais malheureusement, le bateau navigue assez vite et quand la baleine remonte à la surface, elle est déjà bien loin.
En tout cas, c'est la première fois que nous en voyons une de si près et c'est vraiment impressionnant 🙂.
Une fois arrivés à Saint Barbe, nous prenons de suite la route des Vikings qui longe la côte nord-ouest de Terre-Neuve.
Nous roulons 136 km sur la route 435, jusqu'à Cook’s Harbour, la Pointe nord de l'île de Terre-Neuve qui se situe à l'embouchure entre le détroit de Belle Isle et l'océan Atlantique.
Rien de spécial à faire dans ce petit village de pêcheurs mais bien que nous n'ayons pas fait grand chose de la journée, la traversée en bateau et surtout le vent qui a soufflé en mer nous ont pas mal fatigué mine de rien, alors nous cherchons un endroit sympa où nous installer pour la nuit.
Nous traversons donc le village et trouvons l'endroit parfait pour faire de beaux rêves.
Le lieu, qui est juste magnifique, se situe en bord de rivière, au bout du bout de la route.
Pour nous y rendre, nous devons même emprunter un chemin rocailleux. C'est vraiment beau et paisible ici.
Et nous avons même droit à un bel arc-en-ciel pour terminer la journée en beauté.
Une bonne nuit qui s'annonce 😉.
Jour 58 : mercredi 17/08/2016
Quel régal de nous réveiller une nouvelle fois face à un si beau paysage.
Nous ne regrettons vraiment pas notre décision de faire ce voyage en mini-van.
Cette voiture aménagée nous apporte tellement de liberté 🙂.
Après un bon petit déjeuner en bord de rivière, nous quittons notre campement vers 11h30 et prenons la route jusqu'à Cape Onion.
Nous ne savons pas ce qu'il y a à faire là-bas mais le nom du village étant peu banal, nous décidons d'aller y faire un tour.
Et la curiosité a du bon ! Ici, le paysage est une fois de plus d'une splendeur sans pareil.
La mer, des rochers disséminés un peu partout rendant le lieu sauvage, des petites maisons en bois ici et là, le cimetière avec vue sur la mer, bref, l'endroit est juste trop beau !
Ça me donnerait presque envie d'habiter dans une maison en bois au bord de la mer, mais pas en bord de plage !
Non, non. Nous, on préfère les rochers 🙂.
Du coup Guigui me dit que les seuls endroits qui regrouperaient ces critères en France sont la Bretagne et la Corse.
Bon bah, la Corse alors 😉.
Nous restons là un moment à contempler le paysage, et ce, sans aucune bibitte à proximité.
Ce n'est pas merveilleux ça ?
Nous sommes enfin débarrassés de ces maudites mouches noires 🙂.
Au loin, je crois apercevoir un iceberg, mais Guigui, convaincu qu'il n'y en a plus à cette période de l'année, pense qu'il s'agit plutôt d'un bateau.
Je reste toutefois sceptique…
Nous reprenons la route des Vikings encore un peu plus au nord jusqu'à l'Anse aux Meadows, situé de l'autre côté de la baie.
Un territoire où les Vikings se seraient posés il y a 1000 ans et y auraient posé leur camp de base.
Ce site, classé au patrimoine de l'UNESCO, et que nous pouvons visiter gratuitement grâce à notre Pass Parcs Canada, abrite un centre de découvertes qui raconte l'histoire de l'Humanité depuis l'Afrique il y a 150 000 / 200 000 ans, sa migration vers l'Europe et l'Asie, jusqu'en Amérique du nord il y a 15 000 ans seulement !
La présence de l'Homme en Australie ne remonte qu'à 40 000 ans. Ce n'est pas si vieux…
À l'Anse aux Meadows, il y a eu bon nombre de découvertes archéologiques concernant la présence des Vikings sur le territoire nord-américain.
Sont appelés les Vikings les marins, pêcheurs, explorateurs et commerçants scandinaves qui partaient pirater et piller des terres inconnues.
Tous les scandinaves n'étaient donc pas des Vikings, surtout pas les femmes ou les enfants car les Vikings ne pouvaient être que des hommes.
Il y a 1000 ans, en partant explorer l'Islande (le nom vient de “île de glace” car c'est ainsi qu'ils l'ont trouvée en arrivant) puis le Groenland, les Vikings ont découvert les territoires de Terre-Neuve et Labrador et des provinces maritimes.
Banni d’Islande pour meurtre, c'est Erik Le Rouge, explorateur norvégien, qui a découvert les terres du Groenland et fondé la première colonie européenne tout au nord de la planète.
Et un peu plus tard dans l'histoire, c'est son fils qui a découvert complètement par hasard les terres nord-américaines et notamment le Vinland, les actuelles provinces maritimes canadiennes et notamment l'île de Terre-Neuve.
En effet, ce sont les courants qui l'ont fait dériver de sa trajectoire et au lieu de retourner en Europe, il s'est retrouvé sur la côte du Labrador.
Ces territoires découverts avaient été baptisés différemment à l'époque.
Il y avait le Markland qui représente l'actuel Labrador et le Vinland pour Terre-Neuve et les provinces maritimes plus au sud.
Ce centre de découvertes est vraiment intéressant et fascinant.
En fait, de tout temps, l'Homme est parti découvrir l'inconnu.
Déjà à l'époque de la préhistoire, il y a 150 000 ans, l'Homme commençait à se déplacer et à explorer les terres d'Asie et du Pacifique.
Toujours est-il que lorsque les Vikings sont arrivés à l'Anse aux Meadows à Terre-Neuve, ils pensaient être les premiers à toucher cette terre outre atlantique alors qu'en réalité, les peuples autochtones (les innus et les inuits notamment) étaient déjà là depuis bien longtemps puisqu'ils sont arrivés sur ces terres du nord il y a 15 000 ans par le détroit de Béring, entièrement recouvert de glace à l'époque.
C'est d'ailleurs à l'arrivée des Vikings que l'exploration de l'Homme s'est terminée et que l'on comprit que l'humanité avait déjà fait le tour du globe.
Après cette intéressante interprétation au centre de découvertes, nous admirons un instant le paysage depuis la terrasse du centre, et là, j'aperçois une nouvelle fois au loin, une tache blanche au milieu de l'océan.
Nous disposons d'une jumelle longue vue. Cool ! Je vais pouvoir voir de quoi il s'agit 🙂.
Et bingo ! J'avais raison ! Il s'agit bien d'un iceberg.
Nous en avons même la confirmation par l'un des guides du parc.
Ce guide nous confirme que c'est un iceberg mais nous informe aussi que ce n'est pas bon signe d'en voir encore à cette époque de l'année.
En effet, cela confirme qu'il y a bien un réchauffement climatique inquiétant.
Mais nous nous interrogeons toutefois à ce sujet…
Peut-être est-ce normal que la planète vive ce réchauffement climatique ? Peut-être est-ce naturel ? Après tout, ce ne serait pas la première fois qu'elle se réchaufferait.
Et nous pensons qu'elle s'en remettra à coup sûr comme elle s'en est toujours remise (époque glaciaire, réchauffement).
Ce sont plutôt nous les Hommes qui risquons de ne pas nous en remettre. Et ce sont nous qui risquons gros dans cette affaire de réchauffement climatique accéléré par notre propre faute.
Bref, ça fait un peu réfléchir…
Nous poursuivons notre exploration de l'Anse aux Meadows en allant jeter un œil au village typique des Vikings de l'époque, reconstitué grâce aux différentes fouilles archéologiques.
Puis, une petite balade de 2 km le long de la côte où nous profitons des deux confortables chaises rouges de Parcs Canada pour admirer le paysage qui nous entoure.
Sur le chemin du retour, Guigui aperçoit au loin un orignal. Notre premier élan de l'aventure ! 🙂
De retour à notre voiture, nous quittons l'Anse aux Meadows où nous avons appris bien des choses concernant l'histoire du Canada, pour nous rendre plus à l’Est jusqu'à Saint Anthony, la “grosse” ville de la péninsule du nord.
La soirée passe, et une partie de la nuit même, sans pour autant nous endormir. Il est 3h du matin et nos yeux sont encore grands ouverts.
Il est possible que nous adaptions le programme de demain selon notre état de fatigue...
Jour 59 : jeudi 18/08/2016
Couchés tard hier soir (ou tôt ce matin), donc levés vers 11h. La météo étant grise et brumeuse, nous n'avons pas raté grand chose en faisant la grasse matinée.
Parmi les nombreuses promenades proposées en ville et aux alentours, nous choisissons d'en faire deux.
Malgré une jolie vue depuis les rochers, la première balade n'est pas exceptionnelle.
Mais faut dire aussi que la grisaille et la brume n’aident pas à apprécier la beauté du paysage…
Le temps ne s'améliorant pas, et la fatigue prenant le pas sur les activités, nous cédons à la fainéantise, la lecture et l'écriture, et ça fait du bien aussi.
Un peu plus tard en soirée, alors que nous nous apprêtons à préparer le souper, que voyons-nous sortir du petit sentier de randonnée ? Un coyote à trois pattes !
Pas sauvage pour un sou (en même temps ça lui est plus difficile avec une patte en moins), il traverse la route tranquillement devant nous et chope une petite souris au passage pour ensuite reprendre son chemin, en direction du resto.
Et bien ! Quand je pense que l'endroit d'où il est sorti est pile le lieu où je suis allée faire pipi hier soir dans le noir complet !
Une chance qu'il ne m'est pas croqué les fesses.
Une fois cette bête féroce partie, nous préparons notre repas, avec vue sur la mer et à nouveau le souffle d'une baleine et son aileron hors de l'eau.
Ça semble tellement commun de voir tous ces animaux ici.
Jour 60 : vendredi 19/08/2016
Au réveil ce matin, je suis bien contente de m'être habillée plus chaudement pour la nuit car il a fait plus frais que d'habitude.
Aujourd'hui, le soleil brille bien plus qu'hier alors nous partons nous promener le long de la côte.
Une première balade avec beaucoup beaucoup de marches à gravir pour admirer la vue depuis les hauteurs de la ville.
Au loin, nous apercevons encore un iceberg.
Peut-être le même que nous avons vu hier à l'Anse aux Meadows, et qui dérive progressivement.
Sa forme y ressemble beaucoup. Il fait savoir qu'un iceberg qui se décroche du Groenland met un peu plus d'un an à naviguer jusqu'à Terre-Neuve en passant par les côtes du Labrador.
C'est long !
Au loin toujours, nous apercevons quelques souffles mais n'arrivons pas à distinguer si ce sont des baleines ou des dauphins…
Toujours sur les hauteurs, un joli point de vue sur la ville de Saint Anthony ainsi que sur les falaises en redescendant.
Une agréable et courte balade qui dure malgré tout deux heures car nous passons beaucoup de temps à contempler les paysages depuis les rochers.
Après une petite pause déjeuner au soleil, à côté de la voiture, nous nous ravitaillons en courses et surtout profitons d'une station service proposant le lave-auto pour nettoyer à fond notre titinne, toute recouverte de poussière et de boue qu'elle a mangé au Labrador.
C'est quand même plus agréable d'avoir une voiture propre, surtout quand on vit dedans ! 😉
Et puis nous reprenons la route 432 qui passe par l'intérieure de la péninsule du nord, pour ensuite récupérer à nouveau la route 430, la fameuse route des Vikings, en direction du sud de la péninsule jusqu'à Port au Choix.
240 km de route au total ! 🙂
Arrivés après 18h, le centre de visiteurs est fermé alors nous allons jusqu'au phare où nous prenons place pour la nuit.
L'endroit est très beau avec le golfe du Saint-Laurent en vue.
Autour de nous, pas un seul arbre pour nous abriter du vent, seulement des graviers et des gros cailloux.
Un paysage assez désertique…
Une toilette sèche à disposition, une table de pique-nique, une vue magnifique et un superbe coucher de soleil sur le phare qui domine le lieu.
Que demander de plus ? 🙂
Le vent se lève. La nuit promet d'être une nouvelle fois assez fraîche. D'après la météo, la température descendrait à 10℃…
Jour 61 : samedi 20/08/2016
Au réveil ce matin, une belle journée qui s'annonce.
Certes, pas mal de vent mais accompagné d'un beau soleil.
Comme bien souvent, nous prenons notre temps le matin avant de nous bouger. Nous ne commençons jamais la journée dans l'agitation.
Et puis vers midi, nous partons en balade le long de la côte de la Pointe Riche, l'endroit où nous avons précisément passé la nuit.
Une jolie balade avec des sculptures en fer forgé sur le chemin, et des restes des emplacements des paléo-esquimaux, peuple autochtone datant de 4000 ans et présent en ces lieux à l'époque.
2h de balade avec le vent de face, ça fatigue !
De retour à la voiture, nous jetons un œil à l'exposition du centre de visiteurs, expliquant un peu l'arrivée des différents peuples autochtones sur ces terres, et faisons ensuite une petite sieste en bord de rivière.
Quand nous nous réveillons, il est presque 18h30 ! Une bonne heure de sieste, ça requinque 🙂.
Et pour la soirée, nous allons au resto manger du poisson frais et des fruits de mer.
Cela commence à faire longtemps que nous n'avons pas mangé des produits de la mer alors nous profitons d'un séjour en bord de mer pour nous régaler.
Tagliatelles au poissons et crevettes pour moi (c'était bon mais je me serai bien passée de la sauce Alfredo qui gâche tout…) et 2 pavés de poisson accompagné de purée et légumes pour Guigui.
Pour un prix vraiment pas excessif, 18,50$ les pâtes (12,50€) et 21,50$ le plat de Guigui (15,50€), nous avons plus de poisson que d'accompagnement, ce qui nous ravi 😋.
Et en dessert, un cheesecake aux plaquebières pour moi, et un énorme brownie pour Guigui. S'il avait su que le gâteau serait si gros, il aurait peut-être pris autre chose…
Une bonne soirée pour pas trop cher au total (70$ - 48€).
Retour à notre emplacement pour la nuit, au pied du phare de Port au Choix.
Jour 62 : dimanche 21/08/2016
C'est fatigués que nous nous réveillons ce matin, car il y a eu beaucoup beaucoup de vent cette nuit, tellement que le bruit nous a empêché de fermer l'oeil.
Mais vers 1h30 du matin, Guigui s'est mis au volant afin de changer la voiture de sens dans le but de ne plus prendre le vent directement par le coffre où nous avons nos têtes.
Le vent passant par dessus le pare-brise, c'était beaucoup plus calme dans la voiture et avons fini par nous endormir.
Toutefois, nous ne traînons pas trop longtemps ce matin, et après un petit déj vers 10h, nous reprenons la route 430 et descendons jusqu'au Torrent River Salmon (la Rivière au saumon), à 25 km de trajet.
De là, nous faisons une petite balade de 6km aller-retour, sur des palissades en bois.
Quelques points de vue sur la rivière mais la balade n'est pas exceptionnelle.
Nous pensions y voir des saumons sauter remontant la rivière mais visiblement, ce n'est plus la saison. Nous sommes déçus…
Toutefois, cette balade nous aura fait notre petite mise en jambe quotidienne.
Nous reprenons ensuite la route en direction du parc national du Gros Morne.
Avant d'arriver à destination, nous faisons halte au parc provincial des arches, une petite beauté de la nature.
Des rochers façonnés par l'érosion et qui avec le temps, ont formé naturellement de belles arches.
Un bel endroit également bien exposé au vent 🙂.
Quelques photos et nous poursuivons notre route jusqu'à notre dernière étape de la journée : le parc national du Gros Morne.
Aussitôt arrivés un peu après 17h, nous allons au centre de visiteurs prendre toutes les informations concernant les randonnées à effectuer dans le parc, les lieux où nous pouvons nous laver et dormir.
Les infos récoltées, nous jetons un œil sur la documentation mise en libre service, et là je tombe sur un papier qui explique quoi faire en cas d'attaque d'ours ! En voilà un document intéressant ! 😉
Il faut faire du bruit, parler fort, chanter, siffler, etc...pour éviter de rencontrer un ours. En effet, l'ours à plus peur de nous que nous n'avons peur de lui. C'est pourquoi, au moindre bruit, il changera de chemin.
Quoi faire si l'on se retrouve face à un ours ?
Il faut faire de grands gestes avec les bras, reculer doucement en restant face à lui (ne jamais lui tourner le dos), on peut même lui parler pour détendre l'atmosphère 😉.
Et quoi faire en cas d'attaque d'ours ???
Si un ours nous attaque dans le but de défendre sa nourriture ou ses petits, il faut faire le mort, c'est à dire se coucher au sol sur le ventre, face contre terre, écarter les jambes et ne plus bouger. Mettre aussi les mains croisées derrière la nuque pour qu'il ait plus de difficultés à nous retourner.
Et bien sûr, il faut attendre que la grosse bête soit partie pour à nouveau rebouger.
Toutefois, si l'ours nous attaque parce qu'il a la dalle et qu'il est en chasse, il est impératif de nous défendre et de nous battre avec lui pour lui faire comprendre que nous ne sommes pas une proie facile.
Il faut lui donner des coups de bâton, des coups de pieds, des coups de poings, le frapper avec une pierre ou un couteau. Bref, une bagarre sans relâche si l'on ne veut pas finir comme Di Caprio dans The Revenant 😉.
Heureusement, ce même papier précise qu'une attaque d'ours est assez rare car généralement, la bête s'éloigne d'elle-même à la vue des humains.
Toutefois, le centre recommande vivement de randonner avec une bombe de poivre à portée de main, juste au cas où… 😉.
Maintenant que nous sommes fins prêts pour affronter Winnie l'ourson et ses frangins, nous nous installons à notre camp de base pour la nuit, à savoir le parking de la piscine municipale qui nous autorise à y prendre une douche gratuitement 🙂.
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