Canada : Celui qui visitait l'Île-du-Prince-Édouard
05 nov. 2016Jour 93 : mercredi 21/09/2016
N’ayant pu passer la nuit sur la très belle aire de repos que nous avions trouvée sur la route, nous avons dormi à Amherst, une ville située à 80 km de l'île du Prince-Edouard.
Pourtant, cette aire toute recouverte de gazon était bien agréable, mais à peine avons-nous stationné la voiture, qu'un policier est venu nous rappeler que nous pouvions y rester pour manger mais pas pour dormir.
Un relevé de notre plaque d'immatriculation et il s'en va va, nous souhaitant une belle soirée.
Bref, ce midi nous reprenons la route et quittons pour de bon la Nouvelle-Écosse.
Pour nous rendre sur l'île du Prince Édouard, il nous faut passer la frontière entre la Nouvelle-Écosse et le Nouveau Brunswick, et traverser le pont de la Confédération, long de 13 km et qui passe au-dessus des eaux, rejoignant ainsi les deux provinces.
Et nous voici arrivés dans notre cinquième territoire canadien, sous un soleil rayonnant.
Nous prenons quelques infos au centre touristique à propos des balades à faire, car nous sommes déjà fin septembre et bien que les parcs soient encore ouverts, ils ne sont plus surveillés et donc gratuits, ce qui ne change rien pour nous puisque nous avons le pass Parcs Canada.
En revanche, à cette époque-ci de l'année, quasiment tous les campings sont fermés. Cela signifie que nous ne pourrons pas nous laver tous les jours…
Nous commençons l'exploration de l'île par le comté de Prince, à l'ouest de l'île.
Nous passons par Summerside, une ville qui nous plonge de suite dans une ambiance Disneyland.
Du coup, nous ne traînons pas ici et empruntons aussitôt la route côtière du sud.
À Mont-Carmel, nous faisons un premier arrêt devant une très belle église en briques et son grand cimetière surplombant la mer.
Le cimetière abrite les âmes des premiers pionniers.
Sur la route jusqu'à Cape North par la “grosse route” de l'île, nous apercevons des maisons immenses, des terrains super bien tondus, et découvrons beaucoup d'espace.
Arrivés à Cape North, nous nous dégourdissons les jambes en faisant la petite balade d’une heure qui passe par la côte et laisse découvrir des champs d'éoliennes.
Un beau paysage, un beau coucher de soleil, et nous retournons sur le parking où nous soupons et passons la nuit.
Ici, nous sommes tranquille.
Personne aux alentours et aucune lumière pour nous déranger, si ce n'est celle du phare.
Jour 94 : jeudi 22/09/2016
Encore une belle journée qui s'annonce avec la découverte d'un beau ciel bleu au réveil.
Pour quitter le comté de Prince et nous rendre au comté de Queens, le centre de l'île, nous empruntons la route côtière de l'Est et faisons un crochet par Lennox Island, une réserve amérindienne.
Ici, nous devrions trouver un centre d'interprétation expliquant la vie et l'histoire des populations Mi'kmaq sur l'île.
Mais nous ne trouvons rien, à part des maisons et des jardins en bordel.
Ce n'est pas la première fois que nous remarquons une différence dans l'entretien des habitations entre les canadiens et les amérindiens.
Au Labrador, nous avions déjà constaté que c'était souvent plus le bazard sur les terrains des peuples autochtones.
Toujours est-il qu'il n'y a visiblement plus rien à voir sur Lennox Island alors nous nous arrêtons un instant pour étudier la carte, quand une policière vient arrêter son véhicule derrière le nôtre, relever notre plaque d'immatriculation et s'en aller, sans même prendre contact avec nous.
Une ambiance un peu spéciale ici, mais au moins, notre passage dans le secteur nous aura permis de savoir dire “arrêt” ou “stop” en langage mi’kmaq 😉.
Nous reprenons la route jusqu'à Cavendish, au parc national de l'île du Prince Édouard.
Effectivement, toutes les infrastructures sont fermées. Il n'y a pas un chat !
Nous arrivons vers 16h au parc, et après avoir roulé près de 3h, nous entreprenons une petite marche de 6,5 km, question de nous dégourdir un peu les gambettes.
La balade emprunte d'abord un sentier en forêt pour ensuite longer la côte sur le retour.
Sur le chemin, beaucoup de pommiers.
La balade est très jolie et agréable mais reste une promenade de santé comme on dit.
Nous traversons des champs aussi, beaucoup de champs !
Et alors que nous pensions voir essentiellement des patates, principale culture de l'île, ce sont des champs de pois que nous voyons tout du long.
De retour à notre voiture, nous enchaînons avec une deuxième balade de 6,5 km encore.
Là, sur le sentier, Guigui manque de peu de marcher sur un serpent !
Quelle frayeur nous avons en voyant cette couleuvre s'arrêter devant nos pieds pour finalement faire demi-tour.
Avec le cri que je pousse (comme à chaque fois que je vois un serpent), la bestiole a sûrement aussi peur que nous. Heureusement, ce n'est qu'une couleuvre… 😉
L'attrait principal de la balade est la vue sur les dunes de sable et les falaises de grès rouge.
À notre retour, nous décidons de nous installer au complexe du parc pour passer la nuit.
À cette époque-ci, il n'y a plus personne, donc nous devrions être tranquille.
Toutefois, les toilettes restent ouvertes, et ça c'est quand même bien pratique 😉.
Jour 95 : vendredi 23/09/2016
À notre réveil, nous avons droit à un véritable temps de merde. Il ne fait que pleuvoir alors nous passons la matinée dans la voiture.
Le temps ne s'améliorant pas, nous nous décidons à bouger vers midi, jusqu'au café Tim Hortons de Charlottetown, la capitale de la province.
Les journées de pluie comme celle que nous avons aujourd'hui sont parfaites pour écrire et tenter de rattraper notre retard sur le blog 😉.
C'est au centre commercial Walmart que nous passons la nuit.
Jour 96 : samedi 24/09/2016
Comme souvent dans ce pays, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.
Ce matin au réveil, c'est un magnifique ciel bleu qui nous accueille et nous réchauffe.
En effet, plus nous avançons dans la saison et plus les températures se font de plus en plus fraîches.
Nous avons beau mettre le t-shirt à manches longues, le pantalon de pyjama, les grosses chaussettes et même le bonnet, nous avons un peu froid la nuit.
Cette nuit par exemple, la température est descendue jusqu'à 8 degrés, l'humidité amplifiant l'effet du froid.
En milieu de matinée, nous quittons la ville de Charlottetown visitant à peine le centre-ville en voiture.
On peut dire qu'il y a du fric dans cette ville. On se croirait à Beverly Hills tellement les maisons sont grandes !
Nous nous rendons sur la côte nord du comté de Queens, la partie centrale de l'île, dans le but de prendre une douche dans le seul camping encore ouvert à cette période de l'année.
Pour arriver jusqu'au camping, nous subissons les embouteillages, à notre plus grand étonnement !
Ici ! Sur l'île du Prince Édouard, il y a des bouchons ?!!!
Évidemment, ce sont les travaux de rénovation de route qui provoque tout ce merdier…
Après avoir tout lavé, le cul-cul, les cheveux, les sous-vêtements et suspendu notre linge en voiture tels des gitans, nous reprenons la route jusqu'à l'île Robinson, à 15 km de là.
De nouveaux travaux nous obligent à effectuer un détour pour nous y rendre…
Mais en chemin, nous apercevons de belles récoltes de citrouilles ainsi que d'immenses terrains de golf.
Une fois sur l'île Robinson, nous faisons une petite balade de 5 km en forêt, aménagée pour les VTT.
Quelques jolis points de vue sur les plages.
La balade n'est pas désagréable mais nous trouvons que tout se ressemble ici, et à part les plages, bah il n'y a pas grand chose d'exceptionnel à faire.
En fait, nous nous ennuyons un peu sur l'île du Prince Édouard.
Visiblement, il est temps pour nous de quitter la province. Mais pour aller où ?
Un petit bilan des 3 mois de voyage s'impose...
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