Jour 197 : mercredi 04/01/2017

Ma résolution 2017 est de lire plus de livres et de passer moins de temps sur internet, car je ne veux pas faire partie de ce monde hyper connecté, à toute heure de la journée.

Durant notre second séjour à Montréal, au début du mois d'octobre, nous avions rendu visite à Stéphanie et Sydney, nos deux acolytes québécois rencontrés cet été dans la région du Saguenay.
En plus de m’avoir offert un manteau super chaud pour affronter l'hiver, de nous avoir fait découvrir un délicieux resto indien et savourer de bons chocolats de la chocolaterie du quartier Verdun, ils m'ont également donné un livre tout ce qu'il y a de plus local.

En effet, quand nous sommes en voyage, Guigui et moi aimons parfois lire des ouvrages en rapport avec le pays que nous visitons, afin de nous en imprégner davantage.
Ça peut être un récit d'aventures, une histoire fictive à une période historique bien précise, peu importe du moment que cela concerne le lieu où nous sommes.
Et quand nous discutions avec Steph et Sydney, je leur disais justement que je cherchais à lire des livres d'auteurs québécois ou des romans dont l'intrigue se passe au Québec ou au Canada d'une manière générale.

Et c'est comme ça qu'à atterrit dans mes mains, “Les belles-soeurs”, une pièce de théâtre écrite en 1965 par Michel Tremblay, un auteur québécois parmi les plus populaires dans la province.

Canada : Celui qui lisait du québécois

Habituellement, je n'aime pas trop lire des pièces de théâtre, sûrement à cause de toutes ces pièces de Molière que l'on nous force à lire au collège…
Mais là, Sydney m'a convaincu de lire celle-ci, convaincu que je ne serai pas déçue.
Et il a bien fait ! 😉

Cette oeuvre, faisant partie des classiques de la littérature québécoise, met en scène Germaine Lauzon, une femme au foyer de Montréal, venant de recevoir un million de timbres GoldStar, lui permettant de se procurer gratuitement divers objets proposés dans le catalogue de la compagnie.
Afin de coller rapidement ses timbres dans ses cahiers, elle organise une soirée “collage de timbres” en compagnie de ses soeurs, amies et voisines.
L’histoire, qui se déroule dans les années 60, commence donc ainsi. La soirée va petit à petit dégénérer.

J'ai beaucoup aimé lire ce livre que j'ai dévoré d'une traite, et voici pourquoi :

  • rapide à lire, seulement 80 pages
  • facile à comprendre, le scénario est très simple
  • j'ai adoré l'écriture et le langage courant 100% québécois qu'utilise Michel Tremblay. Certes, j'ai mis presque trois mois avant de me décider à lire cet ouvrage mais je ne le regrette pas. En effet, depuis que nous sommes installés de façon sédentaire au Québec, nous côtoyons quotidiennement les québécois et nous familiarisons beaucoup avec le vocabulaire et leurs tournures de phrase. J'ai pas ben eu d’la misère à comprendre la pièce 😉.
  • j'ai également aimé les thèmes abordés tels que la jalousie des femmes, à une époque de révolution industrielle, ou encore leur condition quand elles rappellent leurs activités quotidiennes (ménage, enfants et devoir conjugal) et leurs inquiétudes quant à l'avenir.

Quelques répliques du livre 100% québécoises (et qu'on entend tous les jours, “pour vrai” 😉) : 

“J'ai-tu l'air de quelqu'un qui a déjà gagné quequ’chose ?”

“C'a ben du bon sens ! Bonyeu, y'en à, des livrets ! Faut-tu toute coller ça à soir ?”

“ Prenez l'Italienne à côté de chez nous, a pue c'te femme là, c'est pas croyable !”

“Assisez-vous icitte, Mademoiselle Bibeau".

“Vous êtes pas folle la mère, on rentre jamais 15 dans cuisine ! Pis vous le savez ben qu'on peut pas recevoir dans le restant d'la maison parce qu'on peinture !”

“vas-y, sors à soir ! Fais à ta tête ! Maudit verrat de bâtard que chus donc tannée !”

“Parlez-moé-z'en pas ! C'est pu vivable, chez nous ! Depuis qu'y'a commencé son cours classique, là, mon p'tit Raymond, y'a changé c'est ben effrayant ! On le r'connaît pus ! Y lève quasiment le nez sur nous autres ! V'la rendu qu'y nous parle latin à table !”

“Ben, moé, ma Carmen, à s'f'ra pas poigner de même, ok ?”

“Moé, j'mange d'la marde pis j'vas en manger toute ma vie!”

Etc, etc…

Je poursuis mes lectures locales 100% Québec avec la série “L’enfant des neiges”, écrite par Marie-Bernadette Dupuy, une auteure française éperdument amoureuse du Québec. L’histoire est totalement fictive et se déroule à Val-Jalbert, le village émergeant des années 20 dans la région du Saguenay Lac Saint-Jean, où nous sommes actuellement. 

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