Canada : Celui qui retrouvait le sourire chez sa patronne
09 avr. 2017Jour 241 à jour 256 : du vendredi 17 février au samedi 04 mars 2017
Comme mentionné dans l'article précédent, nous souhaitons donner une nouvelle tournure à notre voyage, ce qui signifie arrêter de travailler et tenter l'expérience du volontariat.
Mais en attendant de trouver un endroit où vivre cette nouvelle expérience, ma patronne, Marie-Josée, qui ne souhaitait pas me voir partir, nous a proposé de nous héberger quelques temps en échange de mes services au travail.
Nous avons accepté et ne l'avons pas regretté 🙂.
Marie-Josée et son adorable mari Benoît nous ont donc accueilli chez eux pendant deux semaines et nous avons vécu là, une très belle expérience que voici.
Marie-Josée et Benoît ont 6 enfants : 4 garçons et 2 filles, âgés de 17 ans (Olivier), 12 ans (Lou-Anne), 11 ans (Tristan), 9 ans (Édouard), 7 ans (William) et 6 ans (Léa-Love).
Les plus jeunes étaient bien excités à l'idée de recevoir des Français chez eux, au point de le dire à tous leurs copains d'école 🙂.
Pendant ces deux semaines, nous avons dormi dans l'ancien studio de pôle de Marie-Josée, situé au sous-sol de leur très belle maison.
Depuis leur salon mais aussi du studio où nous logeons, une superbe vue sur le Saguenay !
Nous avons beaucoup aimé nous relaxer dans les fauteuils à bascule, devant cet incroyable tableau 🙂.
Une salle de bain et des toilettes pas très loin de notre grande chambre d'environ 30 m² rien que pour nous, on était plutôt bien installé 🙂.
Guigui passe pas mal de temps à jouer au Ping-Pong ou à Clash Royale avec les garçons.
Jour 244 : lundi 20/02/2017
Aujourd'hui, j'ai fais des crêpes pour toute la famille. Une façon de les remercier de nous héberger et de nous accueillir si chaleureusement.
Apparemment, les crêpes ont eu du succès car à mon retour du travail vers 20h30, il ne m'en restait plus une seule !
D'après Guigui, la petite Léa-Love lui aurait dit que mes crêpes étaient vraiment trop bonnes, bien meilleures que celles de leur tante, et que rien que pour ça, on devait rester vivre chez eux 🙂.
À défaut de manger des crêpes toutes la soirée, Tristan, le 3e de la fratrie, nous fait découvrir son nouveau jeu du moment, qui ne coûte pas un sous et qui peut occuper pendant des heures.
Pour cela, une bouteille et beaucoup d’habileté 🙂.
Jour 252 : mardi 28/02/2017
Aujourd'hui, c'est une très belle journée qui s'annonce. Il fait grand soleil et les températures sont plus douces. Un petit -5 degrés 😉.
Au Saguenay, c'est la semaine de relâche. Ça veut dire que c'est une semaine de vacances scolaires pour les enfants.
Marie-Josée décide d'emmener ses enfants faire du ski au Mont Bélu à La Baie, situé à environ 20 minutes en voiture de la maison.
Comme nous voulions également profiter de cette belle et douce journée pour nous essayer pour la première fois au ski québécois, nous décidons d'y aller avec eux.
Et nous faisons bien car nous passons une agréable journée en compagnie de cette grande famille.
25$ le forfait pour la journée, 25$ la location de skis et chaussures, et à nous les pistes 🙂.
Guigui et moi n'avons pas skié depuis l'hiver 2015 dans les Cévennes et les Pyrénées. Ça ne fait que deux ans mais quand même, il nous faut nous y remettre tranquillement, surtout avec du matériel qui n'est pas le nôtre.
Les enfants de Marie-Josée, eux, gèrent vraiment bien le ski et le snowboard alors qu'ils n'ont appris que l'année dernière ! Ils sont épatants !
Évidemment, je me plante, ce qui fait beaucoup rire Tristan qui assiste de très près à cette remarquable chute.
Cette petite crapule passe devant moi et me rie au nez sans même s'arrêter.
Tant pis, j'assume complètement mon plantage et accepte d'être la risée d'un môme de 11 ans 🙂.
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, et j'ai les os solides car comme à mon habitude, je ne me fais même pas mal. Rien de cassé, je sais tomber, moi ! 🙂
Mais je ne suis pas la seule à tomber. Le petit Will aussi se plante, et bien comme il faut ! Sur les pistes, le gamin ne se pose aucune question, il trace et tout droit. Résultat, il fonce dans un arbre, mais pas de panique, tout le monde va bien. Petit Will s'en va même vérifier que l’arbre n'est pas cassé. Sacré William ! 🙂
Tristan aussi se plante, et sa chute est ridicule à côté de la mienne. Il perd simplement l'équilibre en se retournant pour vérifier si on le suit toujours.
À chacun son tour de niaiser 😉.
Le domaine du Mont Bélu offre une vue imprenable sur la Baie gelée et les cabanes installées pour la pèche blanche !
À 15h, nous quittons les pistes et rentrons au bercail car Marie Josée et moi devons retourner au studio de fitness pour travailler, elle, à son cours de yoga, moi, au comptoir à jus et smoothies.
Nous avons vraiment passé une belle journée 🙂.
Jour 254 : jeudi 02/03/2017
Au réveil ce matin, nous sommes émerveillés par le paysage archi-blanc qui apparaît à travers la fenêtre.
Il a énormément neigé cette nuit, laissant une accumulation de 40 à 50 cm d'épaisseur.
Le temps n'est pas très ensoleillé mais c'est quand même agréable de mettre le nez dehors.
Avant de prendre du bon temps, nous nous occupons de déneiger la voiture et de dégager tout autour, autrement nous ne pourrons jamais sortir du stationnement.
Après avoir passé près de 20 minutes à tout déneiger, nous retrouvons les enfants de Marie-Josée sur le sentier situé juste en bas de chez elle.
Il y a de la neige en masse comme ils disent ici, elle est légère, bref, un temps parfait pour faire des glissades 🙂.
Tristan, le 3ème de la fratrie, est vraiment gentil avec nous. Il nous prête sa planche à neige et c'est parti pour une bonne partie de rigolade avec lui.
Nous mangeons de la neige comme jamais. Guigui se transforme même en Père-Noël 😉.
Les glissades terminées, les enfants rentrent manger une collation. Guigui et moi allons nous aventurer un peu plus loin sur le sentier menant jusqu'au Saguenay.
15-20 minutes pour faire l'aller-retour, dans un paysage totalement enchanteur.
La neige est toute fraîche et toute légère mais il y a tellement d'épaisseur qu'elle réussit à plier les branches des arbres.
Jour 255 : vendredi 03/03/2017
Aujourd'hui, la petite Léa-Love, âgée de 6 ans, découvre un bout de France 😉.
En effet, Guigui et moi prenons notre goûter “à la française”, c'est-à-dire des morceaux de chocolat dans du pain. Hummm ! On adore ça ! Mais attention, pas n'importe quel pain ! De la baguette !
Pas question pour nous d’avaler cet horrible pain de mie que tous les Québécois aiment tant manger.
Nous prenons donc notre goûter tranquillement quand Léa-Love nous rejoint pour nous interroger sur notre collation.
Léa-Love : “J'ai remarqué que vous-autres, vous mangez beaucoup de pain ! “
Marie-Josée de loin : “c'est normal Léa, ce sont des Français ! Et les Français ils mangent toujours du pain !”
Léa : “c'est pour ça que vous mangez beaucoup de pain ? Parce que vous êtes des français ?”
Moi : “bah c'est vrai que les Français mangent beaucoup de pain, et Guillaume et moi on adore le pain !”
Léa : “je peux-tu goûter à votre pain ?”
Nous : “oui ! Bien sûr !”
Elle mange un bout de notre baguette et semble adorer ça 🙂.
Léa : “oh ! Mais c'est bin trop bon ça ! Je peux-tu en avoir encore ?”
Moi : “oui bien sûr ! Mais tu sais ce qui est encore meilleur ? C'est de mettre un morceau de chocolat dans le pain, comme un sandwich”.
La petite goûte à cette nouveauté culinaire et elle adore ça ! Sa conclusion est la suivante :
Léa : “hé mais maintenant que je mange du pain et du chocolat, on peut dire que je suis rendue française ! Lò lò, je serai capable d'aller en France.”
Haha ! Elle est trop drôle cette enfant ! 🙂
Après ça, elle m’observe et m'aide un peu à cuisiner des crêpes ”françaises” comme ils les appellent ici. Car visiblement, au Québec, ils sont plus accoutumés à manger des pancakes (beaucoup plus épais) que des crêpes.
Curieuse, elle me demande quelles sont les autres différences entre la France et le Québec.
Là, je lui parle de la différence de vocabulaire de nos deux peuples, que les Québécois et les Français parlent la même langue qui est le français, mais que parfois, nous utilisons des mots différents.
Elle me demande un exemple, alors pour moi, celui qui me vient aussitôt à l'esprit, c'est cette petite expression que nous avons pour commencer une phrase : “fait que” chez les Québécois et “du coup" chez les Français.
Par exemple, quand un Français dit :
“Quand je me suis réveillée ce matin, j'étais malade. Du coup, je ne suis pas allée travailler”, un Québécois dirait :
“Quand je me suis réveillée à matin, j'étais malade. Fait que...Chu pas allée travailler”.
On peut dire que j'ai vraiment bien choisi mon exemple, et que cette petite comprend très vite car à peine cinq minutes plus tard, elle nous dit :
“Là, j'ai plus de batterie dans mon iPad. Du coup, je vais aller le charger si je veux l'utiliser ce soir”.
À ce moment-là, on se regarde avec Marie-Josée et Guillaume et on explose de rire ! 😁
Marie-Josée n'en revient pas que sa fille se mette à parler comme une Française !
Sacrée Léa-Love ! 🙂
S'en suit une très belle soirée avec les amis de Marie-Josée et de Benoît, autour d'une belle tablée.
Un très bon moment passé pour conclure ce séjour chez ma patronne.
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