Canada - Celui qui rencontrait ses premiers ours
10 janv. 2018Jour 332 : dimanche 21/05/2017
Aujourd'hui, nous prévoyons de quitter le Manitoba pour entrer en Saskatchewan, province faisant également partie de ce qu'on appelle ici “Les Prairies”, tout comme le Manitoba et le sud de l'Alberta.
Nous ne sommes plus qu'à une soixantaine de kilomètres de notre 8ème province canadienne visitée depuis le début de ce PVT.
Personnellement, nous n'avons pas ressenti un profond intérêt pour le Manitoba mais avons toutefois beaucoup aimé faire la route dans cette province au ciel sans fin, et aux champs et prairies à perte de vue.
Nous commençons donc notre journée tranquilou, à 11h. Faudrait pas non plus se stresser 😉.
Nous roulons jusqu'à Flin Flon, une ancienne ville minière des années 30 et en plein essor à cette époque.
Flin Flon, située à cheval sur la frontière entre les deux provinces, aurait soit disant conservé son charme d'antan...mouais. Pour nous, elle ne ressemble ni plus ni moins qu’à une autre petite ville canadienne perdue au beau milieu de nulle part, sans charme particulier. Alors nous poursuivons notre route, et nous voici arrivés en Saskatchewan, au 55ème parallèle au nord de la province, le plus haut que nous ayons atteint jusqu'à présent.
Même au Labrador, nous n'étions qu'au 53ème parallèle Nord 😉.
Notre objectif de la journée est d'arriver au parc national du Prince Albert, à 500 km plus au sud.
Un long trajet qui nous rappelle les routes du Labrador, les prairies du sud faisant place aux grandes forêts boréales, parsemées de lacs ici et là et bordant les longues routes interminables, parfois goudronnées, parfois graveleuses.
La vitesse étant limitée à 100 km/h, nous avons vraiment l'impression de nous traîner, bien souvent seuls durant des kilomètres, sur ces longues lignes droites.
Nous approchons du parc du Prince Albert, quand une fois de plus, sur le bord de la route, nous apercevons pour notre plus grand bonheur, une maman ours accompagnée de ses trois petits. Ils sont tellement mignons qu'on aurait envie de prendre un ourson dans nos bras ! Mais bon, ne nous emballons pas. Ce sont quand même des animaux sauvages et qui plus est, Maman est vraiment tout près 🙂.
Quelle joie de pouvoir les observer ! Un moment extraordinaire que nous vivons à ce moment présent 🙂.
Et puis un peu plus loin sur la route, toujours en direction du parc, ce sont des wapitis que nous rencontrons sur notre route, une espèce de cervidés qui ressemble beaucoup à notre cerf européen, mais avec un p'tit cul tout blanc 😉.
Que d'animaux nous voyons aujourd'hui dans leur état sauvage !
Nous arrivons au parc national du Prince Albert et nous devons à nouveau changer l'horaire de nos montres : nous avons 1h de moins que le Manitoba, 2h de moins que le Québec et 8h de moins que la France. Ça commence à faire beaucoup !
Mais ça veut dire aussi que le soleil se couche plus tard et qu'on va pouvoir profiter des longues journées. À l'inverse, les nuits sont plus courtes mais on ne peut pas tout avoir…
Les informations récoltées auprès de la réception du parc, nous avons hâte d'aller nous promener et d’explorer ces étendues de forêts boréales, d'autant que les balades ont l'air vraiment chouettes.
L'information certainement la plus importante et utile que nous ayons obtenue est que le parc est infesté de tiques. Ce serait la pleine saison de reproduction.
Et bien qu'elles soient inoffensives pour la santé, au moins nous savons comment nous habiller et nous protéger de ces bibittes 😉.
Comme d'habitude, nous ne sommes pas autorisés à stationner toute la nuit dans le parc donc nous trouvons une petite butte en-dehors du parc où nous poser pour la nuit. Sûrement l'une des plus incroyables places où nous ayons dormi, dans un pré entouré de forêt, avec les wapitis et les cerfs de Virginie comme compagnons de camping.
Ils sont à cinq mètres de nous, c'est tout simplement trop génial ! 🙂
Jour 333 : lundi 22/05/2017
C'est une superbe journée qui nous attend alors hop hop hop, on ne perd pas de temps.
On se badigeonne de produits anti-moustiques, anti-mouches noires et surtout anti-tiques et on s'en va profiter de ce beau soleil et de cette incroyable température de 22°C.
Nos amis de Montpellier ne considèreront peut-être pas cette température d'exceptionnel pour une fin de mois de mai, mais, amis Montpelliérains croyez bien qu'après avoir passé neuf mois sous les 15 degrés dont six mois sous les négatives, le 22 degrés est vraiment appréciable 😉.
Après avoir observé une marmotte qui se promenait non loin de nous, nous commençons avec une première balade de 2 km nommée Le sentier du Marais-Limitrophe.
Sur ce sentier, beaucoup de marais comme son nom l'indique, mais aussi beaucoup d'épinettes noires.
Une marche agréable que nous faisons tranquillement en 45 minutes avec plein de pauses photos et contemplation.
Nous poursuivons la journée avec une deuxième balade nommée le Sentier Fisher, une boucle de 7,2 km et supposée se faire en 2h.
Avec ce soleil, nous sommes de trop bonne humeur aujourd'hui. Quand il fait plus chaud, je suis quand même davantage dans mon élément 🙂.
Mais nous ne marchons que les deux premiers kilomètres car le sentier devient vite impraticable à cause des chemins inondés. À cette période de l'année, c'est assez courant de voir les sentiers de randonnée pas mal submergés par la fonte des neiges.
Tant pis. Nous faisons demi-tour.
Nous partons donc pour une autre balade, nommée le Sentier du Ruisseau-Mud, une boucle de seulement 2 km et qui nous prend à nouveau 45 minutes de marche, tranquillement.
Certes, les promenades sont très agréables mais on s'aperçoit qu'au Canada, d'une manière générale, et en tout cas de ce qu'on a pu voir jusqu'à maintenant, ce sont les courtes balades praticables en famille qui sont les plus intéressantes niveau point de vue.
Mais alors niveau sportif, on reste quand même loin.
À quand la vraie randonnée comme nous aimons tant en faire ?
À quand les défis sportifs sur les sentiers où il faut mériter la vue extraordinaire qu'il y a au bout ?
Les montagnes nous manquent…
Malgré tout, le grand air, ça creuse alors nous faisons une pause casse-croûte au bord du lac et repartons pour notre quatrième et dernière balade de la journée, située à environ 25 km du village de Waskesiu, où l'on trouve toutes les distractions possible et imaginables pour les touristes. Un véritable Disneyland.
Nous empruntons le Sentier des Hauteurs de la Rivière-Spruce, une boucle de 8,5 km.
Là, le sentier est un peu plus sportif que d'habitude grâce à ses multiples dénivelés. Ah ! Nous travaillons enfin nos cuisses et nos fessiers 🙂.
Mais dans l'ensemble, la balade n'est pas extraordinaire et elle est même un peu décevante.
De retour à la voiture, nous roulons environ 100 km pour nous rendre de l'autre côté du parc, plus à l'ouest, point de départ de notre balade de demain.
La route de gravier est un peu chaotique par endroit mais super sympa à traverser. En revanche, nous nous serions bien passés des champs de monocultures intensives interminables et probablement inondés de pesticides… 🙁
Bien que nous n'ayons pas le droit de dormir dans le parc, nous faisons une fois de plus nos rebelles et y stationnons notre van pour la nuit.
Whaou ! Tous seuls au milieux des bois, on se sent bien ! 🙂
Jour 334 : mardi 23/05/2017
Sous les conseils de l'employé de l'accueil du parc, nous nous embarquons dans une plus longue balade, une supposée boucle de 25 km où il est quasiment certain de croiser des bisons en toute liberté.
Mais une fois de plus, le chemin en forêt est très vite inondé, nous obligeant à bifurquer et à emprunter un autre sentier pour contourner les marres infranchissables sans être équipé de bottes de pluie.
Une fois n'est pas coutume, nous nous ennuyons un peu dans la forêt. Nous ne voyons rien d'autre que des arbres et de la boue.
Ils sont bien jolis les trembles mais quand on en a vu 1 puis 5 puis 10, bah on les a tous vus.
Le seul moment assez agréable de la balade, c'est quand nous arrivons dans ce pré.
Ah ! Enfin de l'air ! Comme une impression de respirer à nouveau grâce à cette vue dégagée.
Malheureusement, nous ne croisons pas un seul bison 🙁.
Finalement, nous ne faisons pas les 25 km prévus pour cette randonnée mais seulement une dizaine et 2h de marche environ, ce qui nous suffit largement dans cet environnement précis.
De retour à la voiture, nous reprenons la route en direction du sud de la province.
Malgré des randonnées un peu décevantes de notre point de vue (parce que nous sommes habitués à faire de la randonnée plus difficile), nous avons apprécié faire une étape dans ce parc du Prince Albert.
Nous l'avons trouvé bien agréable et surtout, c'est en nous y rendant que nous avons vu tout plein d'animaux sauvages vivre leur vie en toute liberté.
Comme dirait je ne sais plus qui, ce n'est pas toujours la destination qui compte mais la route pour y arriver.
Et c'est bien vrai 🙂.
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