Canada - Celui qui randonnait à Caribou Mountain
16 avr. 2018Jour 378 : jeudi 06/07/2017
Quel beau réveil vivons-nous ce matin, là, devant les montagnes, baignés dans la lumière du soleil 🙂 !
Nous passons la matinée à traîner un peu dans le village de Carcross, prenons des forces au restaurant Le Bistro en compagnie de Maria (toujours en volontariat à Carcross) et à 14h, nous nous rendons au point de départ de notre randonnée, situé à environ 6 km du village.
Aujourd'hui, nous souhaitons marcher sur le sentier Caribou Mountain, une randonnée de 8 km encore (comme Sam MacGee que nous avons faite hier) mais avec beaucoup plus de dénivellation.
Là ce sont 1000 mètres de dénivelé continu qui nous attendent !
Le départ se fait à 780 mètres d'altitude et le sentier monte d'une traite jusqu'à 1780 mètres.
Allez, c'est parti ! 🙂
Après à peine 5’ de marche sur du plat, nous attaquons aussitôt la grimpette.
Que c'est raide !!!
Tout au long de la montée, à mesure que nous prenons de la hauteur sur cette crête, la vue est extraordinaire.
Nous sommes encerclés par les montagnes du Yukon et de l'Alaska, ces dernières étant plus blanches que les autres.
Après nous être tant imaginés parcourir les territoires du Grand Nord et nous aventurer dans leurs montagnes, nous avons du mal à croire que nous sommes réellement là, en train de réaliser l'un de nos rêves de voyage.
Une pause collation s'impose une fois arrivés en haut de la crête, à 1780 mètres d'altitude. Un bel endroit pour reprendre des forces.
De là, nous voyons la belle chaîne de montagnes des Caribou Mountain.
Nous distinguons également le village de Carcross avec son immense lac Bennett.
Nous apercevons aussi un morceau du lac Spirit, mais surtout la Watson River, cette drôle de rivière qui serpente son chemin jusqu'au lac Bennett.
En poursuivant notre parcours cinq minutes de l'autre côté de la crête, nous pouvons voir le splendide lac Emerald qui porte vraiment bien son nom tant son eau est de couleur verte par endroit.
Bien que la montée jusqu'à cette crête fut assez difficile par sa raideur, la descente jusqu'à la voiture est encore plus sportive.
En effet, le chemin que nous avons pris à l'aller est tellement raide que nous n'avons quasiment pas d'autre choix que de le descendre en courant.
Cela est moins douloureux pour nos articulations…mais nos muscles ne diront pas la même chose ces prochains jours 🙂.
Avant d'arriver jusqu'en bas, nous profitons d'un petit replat pour prendre de belles photos de sauts comme nous avons l'habitude de le faire lorsque nous nous trouvons à un endroit fantastique.
Bon, je l'avoue, j'insiste beaucoup auprès de Guigui pour qu'on fasse ces photos.
Et mon imagination étant toujours des plus débordantes, je tente d'innover un peu dans nos postures.
Bah quoi c'est vrai, sur toutes nos photos nous faisons toujours les mêmes sauts et prenons toujours les mêmes positions.
Je suis sûre que nous sommes capables de faire mieux et plus original 😉.
Je dois bien reconnaître que pendant la demie heure qui suit, je suis un peu chiante 🤔.
Moi : “On pourrait faire une photo de saut de dos, ou non de face, ou plutôt comme-ci, ou plutôt comme-ça, et puis non, cette figure serait vraiment top !
Oh, et tu sais ce qui serait stylé mon cœur ? Une photo où on serait de profil, toi derrière moi en train de me prendre dans tes bras, mais tout ça en sautant. Qu'en penses-tu ? Ça serait vraiment une photo cool hein ?”
Guigui : “mais ça ne marchera jamais ! Ce que tu veux faire c'est impossible, ou alors tu vas me briser les burnes !”
Moi : “mais non, pas si je lève mes genoux en gardant mes pieds en avant. Je ferai attention ! Ne sois pas si négatif, ça va être cool, tu vas voir.
Fais-moi confiance ! “
Et puis, faut pas oublier la belle vue sur le paysage pardi ! 🙂
Une chance que mon amoureux soit d'une patience exemplaire et croit un temps soit peu en mes idées farfelues parce que ça nous prend une bonne demie heure pour réaliser ces clichés que je trouve personnellement plutôt réussis.
Les résultats ne sont absolument pas ceux attendus mais c'est ça qui est génial 🙂.
Au bout d'une demie heure à tenter de prendre de bonnes photos avec le retardateur, Guigui nous suggère de continuer à descendre. Je pense qu'il est à bout le p'tit cœur…
Ça nous prend au total une heure pour rejoindre la voiture.
Il est 19h et entre la descente que nous avons fait en courant et les sauts à répétition, nous avons les jambes complètement mortes.
À Carcross, nous retrouvons Maria que nous embarquons avec nous en voiture pour le weekend, direction le festival d’arts et de musique d’Atlin.
Mais avant de nous y rendre, nous roulons un peu plus d’une heure depuis Carcross jusqu'à trouver un super lac engouffré dans les montagnes. C'est ici que allons passer la nuit.
Au soleil couchant, nous prenons un petit bain rafraîchissant dans le lac d’Atlin avant de nous préparer à dîner.
Puis nous restons jusqu'à 1h du matin près du feu, à contempler les belles couleurs du coucher du soleil.
Nous sommes tous trois très reconnaissants de ce que nous offre la vie 🙂.
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