Jour 554 au jour 567 : approximativement du 03 au 16 février 2018

 

Chaque année, a lieu dans le Grand Nord américain la Yukon Quest, une course internationale de chiens de traîneaux de 1 000 milles ou 1 600 km et qui doit son nom à « la route du Nord », c’est-à-dire le fleuve Yukon et les voies terrestres historiques empruntées jadis par les prospecteurs, les aventuriers, les facteurs et les transporteurs de fournitures pour se rendre vers les districts aurifères du Klondike et ceux de l’intérieur de l’Alaska.

 

Cette course, réputée comme étant l'une des plus difficiles au monde, a lieu tous les ans au mois de février.

Les années paires elle démarre à Fairbanks en Alaska et les années impaires elle part de Whitehorse au Yukon, mais quoiqu'il arrive, elle passe par la mythique ville du Klondike, Dawson City.

Cette année, le départ de la course s'est fait en Alaska. Nous n'avons donc pas pu assister à l'euphorie du début de course...


 

Dans cette compétition, qui a lieu pour la première fois en 1984, (hé oui, la même année que mon apparition dans ce monde   😉), les meneurs de chiens de traineaux qu'on appelle aussi des mushers, et leur attelage de 6 à 14 chiens, transportent jusqu'à 113 kg d'équipements et de provisions sur un parcours passant par des rivières gelées, quatre cols de montagne, et à travers des villages isolés du Grand Nord. Les températures descendent souvent en dessous de -50°C, et les vents peuvent atteindre 80 km/h aux plus hautes altitudes.

 

Clairement, il faut être passionnés pour effectuer ce genre de course, et peut-être même avoir un grain 🙂.

Bien que les courses de chiens de traineaux ne nous passionnent pas plus que ça, nous restons toutefois très admiratifs.

On parle de passer une dizaine de jours dehors en autonomie par -50°C ou plus froid encore !

Il faut bien reconnaître que ce n'est pas tout le monde qui est capable de telles prouesses.

 

Durant notre weekend passé à Dawson, nous avons eu la chance d'assister à quelques départs d'équipes (et oui, un musher et ses chiens forment clairement une véritable équipe tant il y a de la complicité entre eux).

À Dawson, les mushers ont l'obligation de se reposer 36h au minimum, ce qui fait que nous avons pu voir des départs, direction Whitehorse, de nuit comme de jour 🙂.

 

Et bien franchement, ils sont bien braves ces mushers parce qu'il fait quand même super froid.

Par -35/-40°C, ça nous prend moins de dix minutes pour nous geler littéralement les miches sur place à les regarder se préparer, préparer leurs chiens et repartir.

 

Les chiens, eux, semblent toujours contents et très excités de reprendre la course. Ce qu'ils veulent, c'est courir.

 

Afin de mieux comprendre ce que peuvent vivre ces incroyables meneurs de chiens de traîneaux ainsi que les raisons qui les motivent à participer à une telle course, je me plonge dans l'ambiance de la Yukon Quest en lisant l'œuvre de Nicolas Vanier, La Grande Course, la Yukon Quest qu'il a effectuée en 2015 et dont il est arrivé en 9e position.


Pour rappel (ou pour info), Nicolas Vanier c'est le réalisateur de “Le dernier trappeur”, un très beau film sur le Yukon 😉.

 

De retour à Whitehorse, nous assistons cette fois-ci à quelques arrivées, également de jour comme de nuit, mais cette fois-ci, par un froid beaucoup moins intense qu'à Dawson.

Et ça, c'est quand même vachement plus agréable quand on attend un long moment dehors. Ou en tout cas, c'est moins désagréable, tout est une question de point de vue 😉.

 

Le gagnant de l'édition 2018 est Allen Moore, un américain de 60 ans, qui arrive avec ses 14 chiens de départ le 13 février après 9 jours, 18 heures et 53 minutes de course. Nous ne voyons malheureusement pas son arrivée. Bah non, le gars débarque à 8h du matin en centre ville de Whitehorse ! On se lève tout juste à cette heure-ci, surtout un jour où on ne travaille pas 😉.

 

En revanche, nous voyons l'arrivée de Tim Pappas, un jeune américain de 28 ans qui débarque à 10h37 le 14 février avec ses 12 chiens sur les 14 du départ.

Il a effectué la course en 10 jours, 22 heures et 37 minutes.

Il est sixième de la course.

On peut dire que le gars est vachement bien équipé. Je reste impressionnée par la grosseur de ses bottes !

 

Le soir même, à 23h15, nous assistons à l'arrivée de Bernhard Schuchert, un Allemand de 60 ans, venu spécialement depuis l'Europe pour effectuer cette course.

Après avoir passé 11 jours, 10 heures et 37 minutes sur cette légendaire piste du Klondike, il arrive à Whitehorse avec ses 11 chiens sur les 14 du départ.

Il est septième.

 

Le vendredi 16 février marque la fin de la Yukon Quest édition 2018 et comme chaque année après la course, est organisée une soirée “Meet the mushers” qui, comme son nom l'indique, permet au public de rencontrer et d'échanger avec les meneurs de chiens de traineaux qui ont participé à la course.

 

Comme dit un peu plus haut, Guigui et moi ne sommes pas des passionnés de la discipline mais nous sommes présents à cette soirée pour accompagner notre amie Kelly.

L'ambiance est sympa, il y a même un petit buffet gratuit.

Et alors que notre copine achète un poster qu'elle souhaite faire dédicacer par chacun des mushers, Guigui trouve bien plus cool de joindre le souvenir à l'agréable en achetant une bière aux couleurs de la Yukon Quest 2018. La bibine descendue, il va la faire signer à son tour par les mushers dont nous avons vu l'arrivée (Tim Pappas et Bernhard Schuschert) ainsi que par le seul francophone de la course, Luc Tweddell, sans oublier bien sûr Allen Moore, le vainqueur de l'édition 2018 😉.

 

Guigui a du succès avec sa bouteille de bière. Les coureurs trouvent le support de la dédicace bien pensé et très original.

Kelly aussi aime beaucoup le design de la bouteille de bière. Elle s'en achèterait bien une mais elle ne boit pas.

Qu'à cela ne tienne ! Guigui est toujours prêt à rendre service ! Il se fait offrir une deuxième binouze par Kelly.

L'un est toujours content quand il s'agit de lever le coude quand l'autre est ravie de récupérer la bouteille 🙂.


 

La Yukon Quest terminée, il est temps pour certains mushers de se préparer à l’Iditarod, la prochaine grande course du Grand Nord qui aura lieu au mois de mars. Un parcours de près de 1800 km sur les terres de l'Alaska continentale.

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