Canada - Celui qui ne payait pas de loyer à Whitehorse (partie 5)
27 oct. 2018Du 15 février au 08 avril 2018
Notre cinquième housesitting
Notre plus long housesitting jusqu'à présent. Durant ces sept semaines et demi, nous vivons à nouveau dans le quartier de Porter Creek, dans la maison de Dave et Peeter, un couple canadien incroyablement gentil et intéressant.
Dave a des origines irlandaises et Peeter tient ses racines d'Estonie.
Le premier est parfaitement bilingue en français quand le second est meilleur en compréhension qu'en expression. Mais Peeter parle couramment l'estonien et a même quelques notions en inuktitut, la langue autochtone de la population Inuit. Pour le coup, ce n'est pas commun .
Comme beaucoup de canadiens, ils maîtrisent les deux langues officielles du pays, l’anglais et le français, et ça semble très naturel pour eux de maîtriser ou au moins de connaître ces deux langues.
Enfin, ils font beaucoup de bénévolat, coutume très répandue partout au Canada.
C'est bien agréable de loger chez des gens qui ont l'esprit sain et positif.
D'ailleurs, cela se ressent beaucoup dans leur maison. Il y règne comme une aura qui nous fait nous sentir bien.
La maison est très plaisante. Pas trop grande (comme la plupart des maisons canadiennes), les espaces sont plutôt bien optimisés.
Petite cuisine mais avec tout le nécessaire pour cuisiner et manger correctement, sans superflux.
Comme la plupart des maisons autour de Whitehorse, elle est sur deux niveaux, un rez-de-chaussée et un semi sous-sol.
Pas de télé dans cet habitation, seulement un petit téléviseur au sous-sol près du poêle à bois, afin de passer ses longues soirées d'hiver devant des films, bien au chaud dans son fauteuil. Merci Netflix .
Au moins ils ne s’abrutissent pas l’esprit avec les innombrables publicités et autres émissions débiles.
Pendant que Dave et Peeter sont en vacances en Amérique centrale, nous sommes donc chargés de veiller sur la maison et surtout sur Chiquita, une chatte d'une dizaine d'années, très gentille sauf la nuit.
En effet, une mauvaise habitude lui a été donnée, celle de recevoir son pâté très, très tôt le matin.
Toutes les nuits pendant presque 8 semaines, elle nous réveillera entre 4h et 5h du matin, réclamant de la bouffe.
Pourtant, elle a des croquettes dans sa gamelle si elle a faim mais non, Madame veut du pâté alors chaque nuit, elle nous marche dessus et nous réveille.
On a bien essayé de la virer de notre chambre mais cette dernière n'a pas trouvé mieux que de miauler à tue-tête derrière la porte.
Rien y fait, elle est capable de nous emmerder longtemps jusqu'à obtenir ce qu'elle veut, son fichu pâté.
Pendant toute la durée du housesitting, nous sommes en colocation avec une autre fille, chargée elle aussi de veiller sur la maison et sur Chiquita.
En effet, avant que Guigui ne commence son nouveau travail chez Coast Mountain, nous n'étions pas certains de nous rendre disponibles pour toute la période demandée, et prévoyions un petit voyage sur la route du Grand Nord jusqu'aux territoires du nord-ouest, un voyage d'une dizaine de jours.
Du coup, Dave et Peeter avaient rencontré une autre fille pour effectuer ce housesitting, une jeune française pvtiste que nous avions déjà rencontrée durant notre volontariat chez Amber.
Ayant été convaincus par chacun de nous et ne souhaitant mettre personne dans l'embarras ni dehors, ils ont décidé de nous confier la maison et la chatte à tous les trois, ainsi en cas d'absence des uns, il y aura toujours l'autre pour prendre le relais.
Faire de la colocation ne nous séduit pas vraiment mais il faut reconnaître que le compromis est très honnête.
De plus, la colocataire est un vrai fantôme, nous ne la voyons jamais.
Elle est plus que discrète, travaille le soir et reste enfermée dans sa chambre au sous-sol le reste de la journée.
Ça pourrait être pire…
En plus de nous occuper du chat, nous devons régulièrement déneiger la cour ainsi que le tour de la maison, une corvée assez classique au Canada .
Aussi, Guigui se charge de ranger le bois fraîchement livré, et de fendre des bûches pour que je puisse de temps en temps allumer un feu.
Il y a bien le chauffage électrique en guise de secours mais je trouve ça tellement plus agréable de se chauffer au bois.
En plus, les proprios préfèrent que nous consommions le moins possible le chauffage électrique par souci d'économies alors autant ne pas se priver.
Enfin, nous apprécions beaucoup la vue sur les montagnes au loin depuis le salon, particulièrement au coucher du soleil, quand les lumières sont tout simplement sublimes .
Un bon et long housesitting dans l'ensemble, qui nous a fait beaucoup de bien et nous a pas mal détendus après le précédent assez stressant. Même s'ils sont un peu casse-bonbons la nuit, les chats restent quand même plus facile à garder que les chiens.
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