Malaisie : une semaine de déprime sur Bornéo
27 juin 2014Note : cet article peut paraître (très) négatif. Il faut mettre en relief le fait que nous étions arrivés à un moment où nous étions fatigués du voyage en général. Le non traitements des déchets et la déforestation de la forêt primaire pour planter des palmiers à huile sur l'île ont contribué à nous démoraliser encore plus.
Avec plus de recul et de préparation il y a sans doute de bonnes choses sur Bornéo (mais ce n'est malheureusement pas dans cette article que vous les trouverez ;) )
27 et 28 mai
Ce matin, nous nous envolons à 10h en direction de Kota Kinabalu, dans la région du Sabah sur l'île de Bornéo.
Arrivés à l'aéroport, nous cherchons un moyen économique de nous rendre au centre ville. Pour cela, nous marchons jusqu'à la grande route située juste en face de l'aéroport et arrêtons un minibus.
Le trajet ne nous coûte que 1,50 Ringhit par personne, soit moins de 0,50€.
Une fois au centre ville, nous marchons à travers la ville à la recherche d'un hébergement.
Et bien franchement, nous sommes déçus. La ville n'est pas plaisante pour un sou. Elle est bétonnée et sent très mauvais.
Les hébergements sont assez chers (pour la Malaisie) bien qu'ils soient tout juste passables.
Nous finissons par trouver une chambre dans un hôtel certes un peu plus cher, mais pour 98 ringhit (21€), nous avons une chambre propre avec salle de bain privée et lit confortable.
Bien qu'il n'y ait pas grand chose à faire dans la ville, nous y passons deux nuits afin de gérer certaines choses par internet et d'aller rendre visite à l'agence Bornéo Divers pour nous assurer que notre réservation pour Sipadan a bien été prise en compte.
Nous faisons bien de passer directement à l'agence car les tarifs y sont nettement plus intéressants qu'en passant par internet.
Notre séjour de 6 jours / 5 nuits dont 4 jours de plongée pour Guigui en pension complète nous revient à 1220€ au lieu de 1600 et des brouettes.
Une bonne chose de faite :-)
Le reste du temps, nous le passons à écrire des articles pour le blog, la ville étant nous déprimant trop pour nous y balader.
Plusieurs activités sont possibles aux alentours de Kota Kinabalu mais tout est plutôt cher !
Au début, nous voulions marcher et faire l'ascension du Mont Kinabalu, la plus haute montagne de Malaisie, perchée à 4095 mètres. Seulement il est impossible de randonner en autonomie.
Nous devons payer des permis de randonnée et prendre un guide. De plus, il est impératif de dormir et manger dans le seul et unique lodge du parc.
Très franchement, ça sent le business à touristes et nous n'avons pas envie de payer près de 150€ par personne pour un trek de deux jours...
Nous apprendrons un peu plus tard par un autre voyageur que le trek n'a rien d'exceptionnel, qu'un guide n'est en réalité pas nécessaire et que la rando n'est ni plus ni moins qu'une longue marche dans la jungle, avec peu point de vue.
Nous faisons bien de ne pas y aller.
Du coup, nous nous rabattons sur la côte nord du Sabah et planifions d'aller demain à Kudat pour rejoindre ensuite l'une des îles de la mer de Chine.
A en croire le Lonely Planet, l'endroit serait parfait pour se reposer et faire du snorkeling, alors nous verrons bien... :-)
29 mai
Ce matin, c'est un minibus qui nous emmène à Kudat, une paisible ville portuaire située sur la pointe nord de Bornéo.
Pendant les trois heures de voyage, ce sont des hectares de champs de palmiers à huile qui bordent la route. Cela nous fend le cœur de voir les proportions de la déforestation dans ce pays si fier de produire cette huile de malheur...
Une fois à Kudat, c'est à nouveau la déception.
Cette ville est une horreur pour le nez ! Elle pue encore plus que Kota Kinabalu.
Toutes les mauvaises odeurs de poissons, poubelles et autres déchets se mélangent pour nous donner un minimum d'air pur à respirer.
Très peu d'hôtel dans cette ville. Nous en trouvons un de qualité moyenne. 20€ pour une chambre avec deux lits simples, imprégnée des odeurs de la rue.
Cette ville nous offre malgré tout un très beau coucher de soleil.
L'idée de départ était de rejoindre une île depuis Kudat mais les hébergements très sommaires coûtant un bras et une jambe, nous n'avons plus envie d'y aller.
On veut bien payer 20€ la nuit mais pas pour se laver dans un seau d'eau et dormir sur un matelas à même le sol. Tant pis, nous revoyons nos plans et décidons de retourner à Kota Kinabalu dès demain.
Pour le moment, Bornéo nous laisse un goût plutôt amer... mais peut-être sommes-nous tout simplement fatigués de voyager ?
30 mai
De retour vers 15h30 à Kota Kinabalu, impossible de trouver un hébergement. Tous les hôtels affichent complet à cause d'un festival qui a lieu dans la ville mais dont nous n'avions pas eu vent.
Nous allons à l'Office de tourisme récupérer tous les horaires de bus longs trajets et nous installons dans un fast-food pour décider de notre prochaine destination.
Nos quatre premiers jours à Bornéo étant plus que décevants, nous ne souhaitons même plus aller voir les Orang-Outan dans le parc de Sepilok, au centre du Sabah.
A dire vraie, on déprime un peu et nous ne savons plus où aller en attendant notre séjour à Sipadan le 18 juin.
Guigui propose que l'on aille à Semporna, et de passer deux semaines dans les environs, ainsi nous serons sur place pour embarquer pour Sipadan.
L'idée n'est pas mauvaise et il y a justement un bus de nuit qui y va.
Nous prenons donc un bus de ville pour nous rendre jusqu'à la gare routière où une meute de vendeurs de billets de bus nous attend.
Nous sommes à peine sortis du bus qu'ils nous demandent d'acheter les billets de leur compagnie.
Comme nous vous le disions dans un précédent article, la Malaisie dispose de plusieurs compagnies de bus effectuant les mêmes trajets quasiment aux mêmes horaires. Chacun veut sa part du gâteau.
Après avoir envoyé paître la plupart des rabatteurs, nous choisissons la compagnie de bus indiquée à l'Office de tourisme et payons 40 ringhit chacun au lieu de 75. C'est étrange mais c'est tant mieux.
Le bus n'est pas plein et il y a pas mal de places libres quand nous partons vers 22h. Étrange d'avoir autant de compagnies qui se font concurrence alors que la demande semble plutôt faible...
Nous espérons que notre séjour dans les environs de Semporna sera plaisant car ça fait bientôt une semaine que nous enchaînons les lieux décevants et n'avons plus trop le moral à voyager... :-(
31 mai et 1er juin
Nous arrivons à Semporna vers 6h du matin, traversons les rues bordées de déchets odorants pour rejoindre le centre de cette ville côtière.
Tous les hôtels sont encore fermés alors nous patientons gentiment jusqu'à l'ouverture, en compagnie des enfants qui mendient devant nous.
Cette ville ne nous annonce rien de bon pour les deux prochaines semaines.
Nous trouvons une chambre correcte pour l'équivalent de 20€, lune des moins chères de la ville, et faisons une sieste pour nous remettre de la nuit passée dans le bus.
À notre réveil, nous envisageons tous les lieux possibles où patienter de façon agréable jusqu'à notre séjour à Sipadan, car visiblement Bornéo ne nous convient pas et si nous restons plus longtemps ici, c'est un billet pour la France que nous allons acheter tellement nous déprimons.
Après mûre réflexion, nous pensons qu'il nous ferait du bien de retrouver un peu de confort et de nous poser à un endroit, le nomadisme nous fatiguant ces derniers temps.
Les billets d'avion pour l'Indonésie étant trop chers pour un départ si proche et le visa de 25$ pas très rentable pour une durée de seulement quinze jours, c'est vers Singapour que nous trouvons espoir.
Pourtant, nous ne sommes pas friands des grosses villes mais à ce que l'on dit, Singapour serait une ville agréable et cosmopolite.
La décision est donc prise, nous partons à Singapour et allons tenter une nouvelle expérience d'hébergement : Air B&B.
Air B&B c'est quoi ? C'est un logement entier ou une chambre chez l'habitant qui est loué de façon temporaire au même titre qu'une location de vacances.
A Singapour ce n'est pas donné mais tant pis. Nous avons besoin de nous ressourcer et recharger nos batteries.
Prochaine destination : Singapour ! :-)