Mongolie : 18 jours en van russe (2ème partie)

13 juillet

Aujourd'hui on part en direction du parc national de Gurvan Saïkhan mais avant ça on fait une halte à Dalandzadgad pour ravitailler.

Après les courses, on sort de la ville pour pique-niquer au beau milieu de la steppe.

Bagui sourit à voir Jenni préparer une salade de concombre, tomates, maïs et oeufs durs. Bah quoi ? On a le droit de bien manger.

Et au dessert, on ne se prive de rien : 2 tablettes de chocolat milka que les filles ont tenu à acheter lors du ravitaillement.

Il fait très chaud alors il faut se dépêcher de le manger. Jenni et Sonia finissent par lécher le chocolat fondu sur l'emballage telles deux goinfres, sous le regard intrigué de Bagui.

Arrivés au parc il faut payer un droit d'entrée. Sonia et Nico qui se précipitent au guichet payent leurs parts tandis qu'à notre passage le guichetier ne nous fait payer qu'une entrée au lieu de deux car il n'a plus assez de ticket. Étonnant comme façon de faire mais ça nous convient.

Il y a un musée à proximité. Celui-ci est gratuit pour les locaux et payant pour les touristes. Du coup par principe, nous décidons de ne pas y aller et attendons Sonia et Nico qui ont eu envie d'y faire un tour.

Nous ne regrettons pas notre décision en voyant la tête de Nico qui en ressort à peine 5 minutes plus tard.

Il paraît qu'on a loupé les plus belles bêtes empaillées :-)

Nous poursuivons vers la vallée de Yolin Am où nous nous baladons pendant deux bonnes heures en suivant un torrent.

Nous profitons de ce court d'eau pour nous laver un peu. C'est froid mais revigorant.

Nous reprenons ensuite le van pour aller camper au bord d'une rivière, dans une autre vallée difficile d'accès.

Les endroits où l'on campe sont tous plus beaux les uns que les autres.

Ce soir, Jenni prépare un repas italien : spaghettis pesto rosso accompagnés d'oignons rissolés. On se régale !

Bagui a l'air de s'ennuyer, il reste tout seul dans son van. Pas de camp de nomades à proximité.

Du coup, on lui demande de se joindre à nous et on essaie d'en savoir plus sur sa vie.

Nous apprenons que nous sommes ses deuxième touristes et les premiers sans interprète.

Nous comprenons aussi que lorsqu'il n'est pas chauffeur pour touristes, il conduit une ambulance (ou un camion de police, bref un véhicule qui fait pin-pon).

Une soirée bien marrante car tout le monde essaie de trouver le meilleur mime pour se faire comprendre, avec plus ou moins de succès.

Le plus drôle c'est quand Nico essaie de savoir ce que fait la femme de Bagui pour gagner sa vie.

Son mime est tellement bon que Bagui croit qu'il veut lui acheter sa femme ou qu'il lui demande combien il l'a payée.

Pas étonnant qu'il lui réponde "Ogoui ogoui ogoui" (non non non). Toutefois il garde le sourire. On est tous morts de rire.

Mais ce n'est pas fini. Bagui mime une piqûre dans le bras pour décrire le métier de sa femme.

Évidemment, nous comprenons que c'est une camée alors qu'en fait elle est médecin ou infirmière.

Bref, on a bien rigolé.

14 juillet

C'est le feu d'artifesse en France mais ici la route est bien difficile pour quitter le camp. Il y a beaucoup de bosses et ça fait mal aux fesses.

Comme des vrais nomades, on se ravitaille en eau en la puisant dans un puits.

Sur la route pour le désert de Gobi, on se prend une averse de malade qui trempe la piste en cinq minutes mais le aussi le van qui n'est pas très étanche.

On arrive dans le désert de Gobi. On commence à apercevoir les dunes de sable.

Une famille nous accueille dans sa yourte et nous propose un goûter. Jenni affamée, est impatiente de goûter au fromage frais qui ressemble de loin à de la feta.

Morfale comme elle est, elle croque à pleines dents sans se méfier dans ce fromage au bon goût de l'aïrag.

Quand Nico lui demande comment c'est, elle répond avec le sourire bien sûr pour ne pas vexer la maitresse de maison : "c'est dégueulasse".

Elle ne manque pas de me faire partager son morceau : "tiens pti coeur, t'en as pas eu...". Trop sympa !

C'est cette même famille qui nous propose une balade à dos de chameau. Ça fait un peu truc à touristes mais après tout, nous sommes aussi des touristes.

Mais avant cela, petite partie de volley avec un des enfants de la famille.

Le ciel devient menaçant au loin, il est temps d'aller faire la promenade d'1h en chameau.

Au retour, il ne pleut finalement pas alors on joue au basket avec Bagui, les enfants et une guide anglophone d'un autre groupe parti en balade.

On ne joue pas vraiment au basket mais au DONKEY.

En gros, on tire au panier chacun notre tour, si la personne avant nous a marqué on est obligé de marquer aussi sous peine de prendre un point de pénalité symbolisé par les lettres D.O.N.K.E.Y. Le dernier qui reste dans le jeu a gagné.

La première finale oppose Jenni à Bagui : c'est Bagui qui gagne.

La deuxième finale m'oppose à Nico et c'est moi qui gagne, mais Bagui n'est pas loin derrière. Il est plutôt bon au tir et très expressif quand il joue. On dirait un gamin.

Nous passons encore un très bon moment.

Le soir, nous campons près des dunes d'où il est difficile de planter les tentes tellement il y a de sable.

Bagui dîne chez la famille et nous, on mange du riz au ketchup avec du thon suivi d'une salade de fruits en conserve. Un peu moins gastronomique que d'habitude mais quand même bon.

Après le repas, on joue aux cartes et Jenni apprend la belote. La chance du débutant lui sourit, ça m'arrange vu que je suis son partenaire ;-)

On s'entend vraiment bien avec Sonia et Nico. On ne se connait que depuis cinq jours mais c'est comme si on se connaissait depuis plus longtemps. On a le même humour pipi/caca. On rigole bien.

15 juillet

Aujourd'hui on va marcher sur la dune non loin de notre campement. Il est prévu qu'on dorme au même endroit qu'hier donc pas de route à faire. Du coup on traîne un peu pendant le petit déjeuner.

Bagui nous dit qu'il faut aller à la dune pour 14h, enfin ça c'est ce qu'on croit comprendre.

On y va donc un peu avant 14h, quand le soleil est au plus haut. Il fait super chaud !

En fait on vient de comprendre que Bagui nous disait d'y aller avant 14h, avant qu'il ne fasse trop chaud.

Les boulets ! On regrette d'avoir trainé ce matin...

On grimpe donc cette dune au sable bouillant par endroit et plus frais à d'autres. Il y a quelques passages pentus difficiles, le sable s'échappe de sous nos pieds. Nous faisons du sur place.

Il nous faut 45 minutes pour atteindre le sommet de la dune.

Bien contents d'être arrivés en haut, nous restons un moment à contempler le paysage.

La descente est beaucoup plus rapide. Moins de 5 minutes à dévaler la pente en courant comme des fous.

De retour au campement, il fait trop chaud pour monter les tentes alors on traîne dans le van.

Bagui vient nous voir et nous demande de lui apprendre des mots en anglais et en français. C'est donc parti pour un cours de langue !

Très consciencieux, il note tout sur une feuille avec la phonétique mongole pour la prononciation.

Il se débrouille plutôt bien.

Le soir, c'est Sonia qui cuisine. Elle nous fait du riz pour trois jours !

On enchaine avec la revanche à la belote. Jenni a toujours beaucoup de chance. Elle prend avec un roi et un 8. Heureusement que j'ai le jeu pour la suivre, on arrive quand même à gagner :-)

Merci à Sonia pour ses photos et à Nico pour son croquis que vous pouvez aller voir sur son site.