Mongolie : 18 jours en van russe (3ème partie)

16 juillet

Matinée consacrée au ravitaillement en eau et en nourriture à Bulgan.

Puis on se dirige vers le site de Bayanzag, site archéologique plus connu sous le nom de "falaises de feu".

En cours de route, petite pause déjeuner. On reprend le riz de la veille au soir badigeonné de ketchup. Nous partageons pour la 1ère fois ce repas de haute gastronomie française avec Bagui. Il a l'air d'aimer ça puisqu'il en reprend.

Et pour le dessert, on se fait notre troisième plaque de chocolat du voyage :-)

Quand on arrive sur le site de Bayanzag, c'est tout simplement magnifique.

Il s'agit d'un paysage fait de roches, de sable rouge et de buissons. Il y a beaucoup de vent, assez fort pour nous pousser.

Le vent souffle de plus en plus en fort et on assiste à un début de tempête de sable.

On commence à se demander si on va réussir à planter les tentes.

Bah on essaie même pas car Bagui pense que ça souffle trop et il nous propose de dormir chez une famille nomade installée près d'un camp de touristes.

A 8000 tughriks la nuit par personne, soit 4€, on accepte sans se poser de question.

La famille libère donc une yourte pour y installer 2 matelas supplémentaires. Nous dormirons tous les 4 dans une yourte rien que pour nous.

Une fois installés, on s'en va prendre notre 1ère vraie douche en une semaine dans le camp de touristes situé à côté.

3000 tughriks la douche, soit 1,50€. L'eau est froide mais ça fait du bien de se laver, surtout avec tout ce sable des derniers jours.

Nous passons la soirée dehors avec les nomades et d'autres touristes. Tous ont un interprète anglophone, sauf nous. Mais on n'en a vraiment pas besoin. On se comprend très bien avec notre chauffeur.

Au repas, on se fait pour la 3ème et dernière fois le riz collant au ketchup. Les filles s'inquiètent un peu pour leur transit avec tout ce riz avalé...

Quand j'imprime une photo avec ma petite imprimante polaroïd pogo, cela attire les curieux nomades.

Il en est de même avec notre vaisselle de camping pliable.

C'est encore une très belle soirée que nous passons.

17 juillet

Hier soir je me suis montré galant, j'ai dormi par terre sur le matelas et j'ai laissé le lit à Jenni, sauf qu'au final, c'est elle qui mal dormi le lit étant tout pourri.

Avant de partir pour le monastère de Ongiin Khiid, nous remercions notre famille d'accueil avec des échantillons de parfum mais aussi des ballons et des photos.

Le grand-père aimerait une photo de lui avec ses deux petites-filles alors évidemment on ne peut pas lui refuser.

Quand on arrive sur les lieux du monastère, il pleut. C'est donc le temps idéal pour manger une soupe de nouilles chinoises bien épicées.

Ça nous arrache la gueule, on en a les larmes aux yeux et la goutte au nez.

Pour Bagui aussi ça semble piquant. Ce n'est donc pas une question d'habitude car il en mange très souvent.

La pluie cesse, on en profite pour visiter les ruines de ce monastère détruit par les communistes en 1939.

En chemin nous faisons la connaissance de deux petites racailles d'environ 6 et 8 ans. Un petit garçon qui tabasse son chien à coups de poings et une petite fille qui n'arrête pas de crier.

Pendant la balade, elle a presque craché sur Jenni et le petit garçon envoyait des pierres dans ma direction sans que je le voie.

Ces deux petits monstres sont une des raisons pour lesquelles nous n'avons pas trouvé ce lieu exceptionnel. Mais le temps gris et venteux y est sans doute pour quelque chose aussi...

Le soir, nous campons à côté d'un camp de touristes, au bord de la rivière où nous partageons pour la 2ème fois notre repas avec Bagui : des pâtes au pesto avec oignons .

Dans l'après-midi, en allant voir un peu à quoi ressemble le camp de touristes, l'accueil nous avait informé qu'un spectacle aurait lieu le soir. Cool ! En plus c'est gratuit même pour ceux qui ne font pas partie du camp.

Spectacle qui en réalité n'est autre qu'un défilé de costumes traditionnels et qui dure un quart d'heure à tout casser.

On poursuit la soirée avec...on vous laisse deviner...une belote bien sûr ! :-)

18 juillet

Ce matin, Bagui nous annonce qu'on a 250 km à faire ! Quand on connaît l'état des pistes, on se dit que ça va prendre la journée entière.

Gagné ! On met 6h pour rejoindre les chutes d'Orkhon.

La route est assez difficile : des trous, des bosses et même des rochers sur la fin du parcours. On craint la crevaison...

Ça secoue pas mal dans le van, Jenni en a l'estomac qui se décolle.

Heureusement cette dure journée de route est ponctuée d'une pause essence où des enfants adorables prennent la pause pour une photo,

mais aussi d'une pause déjeuner au milieu de nulle part, bien reposante. Bagui a le chic pour nous faire manger dans des endroits magnifiques. Nous sommes seuls en pleine steppe avec les vaches tout près, à déguster nos nouilles chinoises.

Le trajet se fait dans la bonne humeur. Notre chauffeur nous fait découvrir la musique mongole. Il y a trois/quatre morceaux avec des mélodies sympas. En nous entendant les fredonner, Bagui comprend qu'on aime bien ces chansons alors il monte le son et nous les passe en boucle tout l'après-midi.

Au bout d'un moment, on pète un câble et on est morts de rire à chaque fois qu'il nous en repasse une. Lui en revanche est à fond : il chante à tue-tête :-)

Jenni trouve une échappatoire en écoutant son ipod mais moi qui suis à l'avant à côté de Bagui, je subis ça jusqu'au bout.

Arrivés enfin à destination, on plante les tentes à l'écart des camps de touristes mais assez près des yack et de la cascade que nous verrons demain.

En fin de journée, Bagui nous montre son beau manteau traditionnel et se la joue mannequin devant l'objectif ;-)

Le programme de la soirée est le même que d'habitude, belote. Mais cette fois-ci, la soirée étant fraîche, on joue dans la tente de Sonia et Nico et Jenni perd un peu sa chance de débutant, ce qui m'arrange car elle n'est plus ma partenaire :-)

En même temps, prendre avec un roi et un 8, ça ne peut pas marcher à tous les coups...