25 juillet

 

Ce matin réveil matinal à 6h30 !

Avec toute cette pluie, la nuit a été plus fraîche et humide et on n'a pas très bien dormi.

Aujourd'hui on doit parcourir 280 km selon Bagui pour atteindre Kharkhorin, ancienne capitale de Mongolie, soit 6h de route.

Heureusement, on ne fait qu'une heure et demi de route bien pourrie qui secoue avant de rejoindre une vraie route goudronnée qui repose.

 

Petite pause à Tsetserleg pour remplir le bidon d'eau qui nous sert à cuisiner.

Pendant que Bagui se charge du remplissage, nous patientons gentiment dans le van.

Un petit garçon d'environ 5 ans passe devant le van accompagné de sa grande soeur. Il se retourne pour nous regarder, il est trop mignon !

On lui fait coucou et naturellement il nous fait un doigt d'honneur, à deux reprises en plus. Nous ne savons plus quoi dire ni quoi faire devant une si charmante attention. Sa soeur aura la bonne réaction : une bonne claque derrière la tête.

 

Arrivés à Kharkhorin vers 14h, on commence par aller voir un rocher phallique, qui selon Bagui, favorise la fécondité à condition que la femme s'assied dessus.

Sonia et Nico désirant un enfant, il insiste pour que Sonia grimpe dessus, avec le sourire !

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En observant attentivement ce rocher, on peut remarquer quelques tâches blanches suspectes...

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On poursuit la visite de Kharkhorin par la visite de son monastère, le premier bouddhique en Mongolie, fondé en 1586.

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Avant de trouver un endroit où camper, on demande à Bagui de nous déposer au Morin Jim Café où se tient l'agence Horsetrail.

Nous avions contacté cette agence pour des séjours en famille et à cheval mais n'ayant pas accès à internet depuis deux semaines, nous ne savons pas s'ils nous ont répondu. C'est donc plus simple d'aller les voir directement puisque nous y sommes.

Xavier le dirigeant est vraiment très sympa. Il nous donne toutes les infos que l'on souhaite. De plus il semble très sérieux et professionnel alors on lui réserve pour le mois d'août une semaine en famille et 5 jours de randonnée à cheval.

Le Morin Jim Café proposant de la cuisine française, on décide de se faire un petit plaisir et de manger ici ce soir.

On salive déjà à l'idée de manger un poulet frites... :-)

Pour remercier Bagui de ce séjour, nous l'invitons à manger. Au début il refuse mais avec l'aide d'un autre guide anglophone, on lui fait comprendre que c'est un cadeau. Il accepte, tout gêné.

N'osant s'aventurer dans la cuisine occidentale, il commande un plat mongol.

Quant à nous, plus de poulet :-( . On se rabat sur omelette frites avec salade de crudités poulet, et en dessert un fondant au chocolat comme chez maman :-). On s'en est mis plein la panse !

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Au resto, beaucoup de francophones. Des suisses plutôt sympas mais des français insupportables. Des étudiants parisiens comme on les aime : égocentriques et arrogants.

Quand ils nous racontent leurs voyages, ils ne nous disent pas qu'ils sont allés en Asie mais qu'ils ont FAIT le Vietnam (la guerre ?), qu'ils ont FAIT la Chine, etc... Et aussi beaucoup trop de "moi je, moi je, moi je...".

La cerise sur le gâteau c'est quand l'un des mecs nous dit qu'ils sont en mode "into the wild" (le film) alors que le mec a un poulet frites dans son assiette, une barbe parfaitement taillée et qu'une belle jeep avec chauffeur les attend derrière...

Bref une bande de nazes, bien illustrée par Nico :-)

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Nous quittons Kharkhorin et plantons la tente une dizaine de kilomètres plus loin, à la tombée de la nuit, sur un terrain en pente.

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Nous passons un très bon moment à "discuter" avec Bagui qui essaie de nous apprendre des nouveaux mots en mongol mais nous sommes tellement mauvais qu'il est mort de rire. Faut dire que ce n'est pas une langue très facile.

En revanche, lui se débrouille plutôt bien. On lui apprend à dire "je t'aime" pour son retour chez lui.

 

On dort plutôt bien malgré la pente jusqu'à ce que les chevaux viennent brouter à côté de la tente vers 2h30 du matin.

 

 

26 juillet

 

Ce matin, on peut prendre notre temps, nous avons seulement une quarantaine de kilomètres à parcourir, soit une petite heure de route.

Nous ne savons pas où Bagui nous emmène mais on lui fait confiance, comme d'habitude.

Il nous amène tout d'abord à des dunes de sable dont on ignorait complètement l'existence dans le coin.

A l'entrée de ces dunes, des éleveurs de chameaux et de chevaux se ruent sur le van dans le but de nous vendre une balade.

Bagui, qui a bien compris qu'on n'aimait pas trop ce genre d'attrape-touristes, fait violemment demi-tour en klaxonnant comme un fou en manquant de peu d'écraser un cheval.

Il fait un léger détour pour nous déposer 500 mètres plus loin. Il est bon ce Bagui !

La dune est superbe et possède plus de végétation que celle du Gobi.

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Nous nous rendons ensuite à un petit mémorial de Gengis Khan écrit en ancien mongol.

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On mange pas très loin puis on rejoint Bagui qui se fait dorer la pilule en haut d'un rocher.

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De la haut on a une belle vue sur les alentours et le van nous semble tout petit.

C'est toujours aussi fascinant de voir qu'on est seul sans personne à des kilomètres à la ronde.

On voit la pluie tout autour de nous mais elle n'arrive pas encore jusqu'à nous.

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Quand on reprend la route, on s'arrête à un petit monastère en ruine.

Bagui part se renseigner seul à l'entrée. On le suit mais on n'a pas le temps d'arriver jusqu'au monastère qu'il revient nous dire qu'on s'en va car c'est bien trop cher pour ce que c'est. En vrai, c'est 3000 tughriks par personne soit 1€50 donc s'il pense que ça ne les vaut pas, c'est que ça doit vraiment être naze...

 

Avant de planter les tentes pas très loin, Bagui accepte enfin que Nico et moi conduisions le van. En revanche, les filles ont beau négocier, c'est un non catégorique car il pense que c'est vraiment trop dangereux de les laisser au volant. Un peu macho ce Bagui... :-)

 

On plante les tentes avant de se prendre la saucée qui nous attend et on délire un peu : je me la joue rappeur west coast et on arrive à convaincre Bagui de sauter avec nous pour la photo souvenir de cette fin de séjour. Ça l'a bien fait rire :-)

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Nous jouons évidemment aux cartes pour cette dernière soirée. On se marre bien.

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La partie se termine dans la van car il fallait bien qu'on se la prenne cette averse qui nous donne d'ailleurs un magnifique arc-en-ciel.

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27 juillet

 

Aujourd'hui on rentre au bercail, 250 km de route goudronnée pour retourner à Oulan Baator.

Bagui nous dépose au Golden Gobi, là où tout a commencé.

A priori il a d'autres touristes à promener dans trois jours, c'est cool pour lui.

Avant de le quitter, nous lui imprimons quelques photos en souvenir. Il est très content mais ce fou veut nous donner de l'argent en échange.

On lui explique que c'est un cadeau et comme à chaque fois qu'il reçoit un cadeau, il est tout gêné.

Les au revoir sont un peu difficiles pour Jenni qui verse sa larmichette au moment de lui faire la bise.

Après trois semaines passées en sa compagnie, on s'était tous un peu attaché à lui.

 

Nous nous dirigeons ensuite vers le Danista Nomads, un hôtel que nous avaient conseillé Jessica et Daniel, les deux allemands rencontrés auparavant.

15€ la chambre double avec salle de bain privative et léger petit déjeuner, c'est plutôt bon marché. La chambre est propre et le lit est confortable, ça nous fait du bien.

Ça ne sent pas très bon dans la salle de bain mais on fera avec...

Pour le dîner, on va s'éclater le bide à l'American Burger and Fries, un resto qui propose, vous l'aurez compris, d'excellents burgers.

 

Nous sommes déjà nostalgiques de ces trois semaines passées en van, une aventure inoubliable.

 

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