Népal : le tour des Annapurnas (4ème partie)
22 janv. 201422 octobre
Résumé de la journée (les données sont imprécises car notre altimètre était déchargé)
Environ 20km parcourus / 6-7h de marche
Vitesse moyenne de marche : très lent car nous avons effectué cette randonnée à plusieurs, donc beaucoup de pauses et de bavardages....
Altitude de départ : 3760m à Muktinath
Altitude d'arrivée : 2720m à Jomsom
Ce matin, départ à 7h30 avec Barbara, Alex et Florence en direction de Jomsom. Pour nous y rendre, nous préférons ne pas prendre la piste classique et plus courte mais de rallonger la balade en passant par le village de Kagbeni, vivement conseillé par Sylviane qui après quatre treks, connaît bien le tour des Annapurnas.
Quand on part à cinq...on avance beaucoup moins vite que lorsque l'on est que tous les deux.
La balade est agréable et nous profitons des paysages incroyables.
Pour prouver qu'on en chie, on fait une photo de saut avec nos sacs de 12 et 14 kg sur le dos. Pas facile de sauter très haut avec tout ce surpoids...
En chemin, Anthony, un autre tourdumondiste français de 25 ans se joint à nous. C'est quand même fou de croiser autant de français sur ce trek !
D'après un service de pointage, les français seraient les visiteurs classés n°1 sur ce trek, suivis par les Israéliens et les Allemands.
Nous arrivons à Kagbeni, un charmant petit village aux enfants très souriants.
On s'y arrête pour manger un bon Yak Donald ;-)
La deuxième partie de la balade est beaucoup moins plaisante. Nous passons par une piste très très caillouteuse qui nous bousille les pieds, mais aussi très empruntée par les minibus, motos et jeep qui nous envoient beaucoup de poussière.
Nous arrivons à Jomsom vers 16h30, les pieds et les jambes fatigués.
C'est ici que beaucoup de randonneurs terminent le trek et prennent un bus ou un avion les ramenant à Pokhara car la suite du parcours se ferait essentiellement par de la piste descendante, donc moins intéressante.
Mais Guigui et moi aimerions faire le tour des Annapurnas complètement et terminer le trek à Jomsom, c'est quand même un peu de la triche.
Et comme nous avons entendu parler de sentiers qui évitent ces pistes, nous allons donc continuer encore un peu.
Mais pour le moment, il nous faut trouver un endroit où dormir et manger pour pas trop cher, ce qui n'est pas gagné car les hébergements semblent assez coûteux ici.
On débarque à six personnes, on devrait réussir à négocier un rabais.
Après prospection, nous nous arrêtons dans un lodge proposant la chambre à 300 roupies pour deux personnes. C'est le moins cher qu'on ait trouvé.
L'endroit est propre, les lits confortables et surtout la douche est super chaude !
On s'en donne à coeur joie !
Et la famille qui tient le lodge est vraiment très gentille, ce qui compense la mocheté du village.
Sur six personnes, nous sommes cinq à faire le tour du monde alors nous passons la soirée à parler de nos voyages et de nos expériences vécues.
23 octobre
Résumé de la journée
31km parcourus / 8h de marche
Vitesse moyenne de marche : 3,75km/h
Altitude de départ : 2720m à Jomsom
Altitude d'arrivée : 2535m à Kalopani
Tandis que nos compagnons de voyage prennent le bus pour Pokhara, nous partons vers 8h avec pour objectif d'atteindre le village de Kalopani.
La piste caillouteuse d'hier m'a filé des ampoules et je souffre un peu des pieds. Nous irons donc jusqu'où mes pieds nous mènent.
D'après la carte, nous sommes censés descendre sur cette partie du trek mais dans la réalité, il nous faut parfois monter pas mal pour mieux redescendre.
En chemin, on s'arrête manger un morceau à Chairo, charmant village tibétain, et qui porte mal son nom : 1,50€ pour une assiette de patates sautées et un coca chacun.
J'en profite pour soigner mes ampoules qui me font souffrir avant de repartir de plus belle.
La balade est très agréable, nous alternons nos marches tantôt au bord de la rivière, tantôt dans la forêt.
A en croire les panneaux d'indication, Kalopani nous semble encore loin alors on va peut-être s'arrêter avant...
Nous arrivons jusqu'à un village minuscule avec seulement deux ou trois maisons. A priori pas de lodge, en tout cas il est fermé.
Quand nous demandons aux habitants s'il est possible de dormir ici ou bien si nous devons continuer, l'un d'eux âgé d'environ 60 ans et parlant plutôt bien anglais nous répond que le prochain village avec lodge est à 1h30 de marche.
Il est 15h30, le soleil se couche tôt en montagne alors on hésite un peu...
Mais le monsieur nous dit qu'on peut y être avant la nuit si on ne traîne pas...alors on y va !
Effectivement, à 17h on arrive au village.
Au loin on aperçoit deux français croisés auparavant pendant pendant le trek. Ils semblent continuer. Il fait encore jour et un panneau indique 1h de marche jusqu'à Kalopani. Comme on met toujours moins de temps que ce qui est indiqué, on suit les deux français et on continue...
Nous arrivons à destination à 18h. J'ai les pieds en sang !
On se pose dans l'une des premières guesthouses du village. La propriétaire est sympa, elle nous fait une ristourne sur le prix de la chambre si on mange chez elle.
Vu l'état de mes pieds, nous n'avons pas envie de nous promener au village à la recherche d'un bon restaurant. Marché conclu !
La chambre à 100 roupies (moins de 1€), c'est plutôt correct.
Dans cette auberge, nous faisons la connaissance d'un randonneur polonais qui tout comme nous, ne sait pas s'il va continuer le trek à pieds ou en bus pour une partie car la suite se ferait sur piste et serait moins intéressante.
Quand on voit l'état de mes ampoules (je boîte un peu tellement elles me font souffrir), on se dit qu'on verra demain ce qu'on fera mais si mes ampoules ne se soignent pas un peu pendant la nuit, il y a de grandes chances pour qu'on arrête le trek...
24 octobre
Résumé de la journée
6km parcourus / 1h40 de marche
Vitesse moyenne de marche : 3,60km/h
Altitude de départ : 2535m à Kalopani
Altitude d'arrivée : 2010m à Gasha
Au réveil, j'ai toujours mal aux pieds et quand Guigui me voit boiter, la décision est prise : on arrête le trek ici et on prend un bus jusqu'à Pokhara.
Impossible de quitter Kalopani en bus, il nous faut marcher 2h jusqu'à Gasha par la piste pour en récupérer un.
Le chemin par la piste est vraiment désagréable. Très caillouteux, il n'aide pas à soulager mes pieds.
Au bout d'un moment on en a marre de cette piste alors on tente de monter dans un bus pour éviter la dernière demie heure de marche jusqu'à Gasha.
Le premier bus demande 500 roupies : trop cher pour parcourir un malheureux kilomètre.
Le deuxième bus ne s'arrête pas à Gasha.
Les bus suivants sont déjà pleins donc ils ne s'arrêtent pas.
Enfin, un bus accepte de nous prendre pour 100 roupies chacun, bien qu'il n'y ait plus de siège libre.
Ce qui est incroyable au Népal c'est que même dans un bus blindé de monde, il y a toujours de la place pour accueillir de nouveaux passagers. Nous sommes installés sur les sacs dans le couloir du minibus. Croyez-nous, ça secoue !
Quand on arrive à Gasha, Guigui s'en va payer le garçon de bus qui essaie de nous arnaquer en voulant nous faire payer 150 roupies par tête, soit disant qu'il a fait une erreur dans les prix.
Nous croyons surtout qu'étant les seuls occidentaux dans le bus, il essaie de se faire un peu de fric au passage...
Nous payons le prix annoncé au début. Le garçon n'insiste pas, nous en déduisons que nous avons payé le bon prix.
Ici, pas de bus qui vont directement jusqu'à Pokhara. Il nous faut d'abord en prendre un premier jusqu'à Beni où a lieu ensuite la correspondance pour Pokhara.
Au guichet, c'est la bagarre pour acheter les billets. Les népalais ne savent pas faire la queue, ils se bousculent tous entre eux pour être le premier à acheter son ticket. Des vrais sauvages !
En attendant de partir pour Beni, nous faisons la connaissance de Catherine et Djamel, un couple cinquantenaire, sudistes français, venant pour la quatrième fois au Népal faire du trek.
Ils nous font part du changement des mentalités des népalais ces dernières années et nous informent que les prix ont beaucoup augmenté depuis 2009 et 2011.
Nous faisons le trajet avec eux jusqu'à Tatopani, eux sur des sièges, nous, assis sur des tabourets en osier dans le couloir du minibus, évidemment surchargé de monde.
Pendant le trajet, un voyageur népalais un peu rock'n'roll et parlant bien anglais nous informe que nous empruntons l'une des routes les plus dangereuses du pays. En effet, la semaine dernière il y a encore eu des accidents et des passagers sont morts lors de la chute du bus dans le ravin.
Trop rassurant le mec !
L'avantage d'être assis sur des tabourets est qu'on ne voit pas le bus passé tout près du précipice. En revanche, les frayeurs de certains passagers nous font bien comprendre que par moment, nous ne sommes pas passés loin...
A Tatopani, nous récupérons les sièges de Catberine et Djamel mais ça secoue encore plus que sur les tabourets.
Le voyage dure cinq longues heures interminables.
Arrivés à Beni, il fait nuit alors on préfère dormir sur place bien que la ville soit très vilaine, plutôt que de faire un trajet de nuit dans les montagnes, bien trop dangereux.
Nous attendons donc que le mec veuille bien nous descendre nos sacs de la galerie du bus. Pas le temps de mettre nos sacs sur le dos qu'un type se jette sur nous, criant :
"C'est 50 roupies pour les sacs, 50 roupies pour les sacs"
Quoi ? Qu'est-ce que c'est que cette arnaque ?
Un mec qui sort de nulle part et qui vient nous demander des sous, ça semble louche.
Il semble dire la même chose aux passagers népalais qui font mine de l'ignorer.
On explique gentiment au mec qu'on a déjà payé nos tickets mais sans même s'intéresser au montant qu'on a payé, il insiste pour qu'on lui donne des sous.
Alors moi aussi j'insiste : "écoute mec, on te donnera pas de sous, on a déjà payé nos tickets".
Là, le mec s'arrête pile devant ma face, me regarde et me dit sur un ton méprisable : "50 roupies pour toi, c'est un problème ?"
Oh putain je vais me le faire ! "Bah ouais c'est un problème !"
Là c'est sûr, vu son attitude il s'agit clairement d'une arnaque alors on met nos sacs sur le dos et on se casse.
Le type n'insiste plus et ne nous poursuit même pas.
Nous devons reconnaître que nous sommes déçus et fatigués de cet esprit malsain et arnaqueur...venant de personnes soit disant bouddhistes. Pas sûr que ce soit très bon pour leur karma...
A cause du tourisme de masse, les blancs ne sont maintenant rien de plus que des portefeuilles sur pattes.
Nous ne récoltons que ce que nous avons semé et c'est bien dommage.
25 octobre
Je me lève avec un foutu mal de dos. J'ai l'impression que mon nerf sciatique se coince par moment.
Seule cause plausible à cette souffrance : les secousses du bus hier :-(
On prend le bus vers 6h30 pour Pokhara. 5h de route très difficile qui ne soulage pas mon dos.
Nous trouvons une chambre à 1200 roupies la nuit (8€), petit déjeuner inclus, dans une guesthouse située dans le quartier le plus touristique de Pokhara, tout près du lac.
Nous y séjournerons trois nuits avant de rentrer à Katmandou.
Pas grand chose le reste de la journée. Je repose mon dos, Guigui s'achète des accessoires de Go Pro et nous prenons ensuite des décisions importantes concernant la suite de notre voyage.
Le soir en allant manger, nous découvrons un quartier plutôt animé musicalement parlant. Les népalais de Pokhara semblent beaucoup apprécier la musique rock, pour notre plus grand plaisir.
Leurs artistes favoris sont les Red Hot Chili Pepper, les Guns and Roses, ACDC et bien d'autres...
26 octobre
Aujourd'hui, je n'ai plus mal au dos alors nous réalisons un défi de taille.
Vous en saurez plus très bientôt...
27 octobre
Journée pénarde, on fait un peu de blog, on bouquine, bref on se repose.
Dehors le temps est gris, et les rues sont bruyantes, ce qui ne nous donne pas envie de nous promener.
Un peu de repos avant de retrouver la foule de Katmandou ne peut pas nous faire de mal...
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