15 juin

Objectif : Vladimir

 

Lever matinal à 6h, on doit prendre un train de banlieue, l'Elektrichka, à 8:12, pour nous rendre à Vladimir.

On prend le train de banlieue car c'est moins cher que le transsibérien et aussi économique que le bus.

 

Heureusement qu'on a acheté les tickets la veille car ça a été une vraie galère de trouver le bon guichet et ça aurait été bien stressant de le faire le matin du départ.

 

On repère 2 places libres sur une banquette et Guigui tente de déplacer une mallette sur le compartiment à bagages pour y mettre nos sacs à dos... Il n'aurait jamais du toucher à cette mallette ! On se fait engueuler par son propriétaire , un papy dont on ne comprend rien parce qu'il parle russe et qu'en plus il a un tube en plastique qui lui sort de la trachée.

On tente de lui expliquer qu'on ne fait que déplacer sa mallette de quelques centimètres mais rien n'y fait, il crie encore plus fort.

On laisse tomber et on met un des sacs dans un compartiment à côté.

Au moment de ranger ce sac, un russe impatient n'attend pas que Guigui termine et passe derrière en frottant son pantalon blanc sur ses semelles. Bien évidement, pour lui c'est de la faute de Guigui et il se met à râler.

Quelle ambiance de si bon matin, ça réveille !

 

Mis à part cet épisode, le trajet se passe bien et 3 heures après le départ, nous voilà arrivés à la gare de Vladimir où Natalia nous attend.

On va directement chez elle, à 30 minutes de la gare en bus (et 20 minutes du centre ville).

 

Une fois de plus, nous logeons dans un vieux bâtiment russe de l'époque soviétique.

On rentre et une odeur vient nous chatouiller les narines... mais qu'est-ce qui pue comme ça ? Le pipi de chat bien sûr !

Et oui, Natalia a un chat et il pisse partout sauf dans sa litière.

Il aime particulièrement se soulager sous le canapé où nous allons dormir.

Et quand on va aux wc, on découvre une charmante traînée de sang sec le long du toilette. Est-ce le sang du chat ou celui de Natalia ?

On ne sait pas mais ça nous dégoûte bien.

Petit moment de stress à chaque passage : je fais très attention à ne pas laisser un soupçon de ma peau toucher la cuvette des toilettes ou les murs.

 

On discute un peu avec notre hôte. Natalia est professeur de littérature à l'université et elle a des copies à corriger.

Nous la laissons donc et allons faire un tour en ville.

 

La ville en elle-même n'est pas extraordinaire mais elle est bien située, sur les hauteurs de la vallée ...

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En soirée, Natalia nous rejoint avec des amis.

On va au resto puis on refait un tour en ville.

Au détour d'une rue, on tombe nez à nez avec la star du moment en Russie : Gérard Depardieu.

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On finit la soirée chez Natalia en jouant aux mimes puis tout le monde rentre chez soi.

 

16 juin

Visite de Souzdal

 

Aujourd'hui nous prenons le bus avec Natalia direction Souzdal, LE village à voir absolument selon le Lonely Planet.

Il parait qu'on y trouve de charmantes maisons en bois.

Natalia, elle, va manger chez ses parents tout près de là et son père nous ramènera en fin de journée à Vladimir, en voiture.

 

Arrivés à Souzdal, le tour de la ville se fait assez rapidement :

- un kremlin avec des églises dedans

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- quelques maisons en bois, pour la plupart défraîchies

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- beaucoup de monastères et d'églises pour une si petite ville

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- et beaucoup de pollen

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En résumé, Souzdal c'est bien mais pas top. Une demie journée suffit pour en faire le tour sauf si on est fan des églises et qu'on veut toutes les visiter.

 

De retour à Vladimir, on se fait une petite soirée tranquille. On a un train de bonne heure demain matin.

 

Un peu déçus par la ville mais encore une bonne expérience de couchsurfing.

Natalia n'est certes pas une maniaco du ménage mais elle s'est montrée très sympa et a été une bonne hôtesse. Nous étions ses premiers surfeurs :-)

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17 juin

Objectif : Nijni Novgorod

 

Levés très tôt encore une fois, on prend un train à 6h50 direction Nijni Novgorod, 5ème plus grosse ville de Russie après Moscou et Saint Petersbourg.

A partir de maintenant nous commençons réellement notre voyage en platzkart (3ème classe) dans le transsibérien.

Pour cette première étape, nous n'avons que 3h30 de trajet. On commence en douceur.

Découverte de notre "chambre" : nous partageons le compartiment avec une vieille dame et un gros monsieur tout essoufflé. Ils ont l'air sympa.

Nous sommes installés sur les lits du haut. Les couchettes sont un peu dures mais avec le mini matelas, ça reste relativement confortable.

Une fois allongés dans nos lits, on se sent un peu à l'étroit et très proche du plafond.

Heureusement que nous ne sommes pas trop claustrophobes...

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Pendant le trajet, on dort deux heures puis on essaie de communiquer un peu avec nos colocataires.

1ère expérience de transsibérien plutôt calme et réussie.

 

Arrivés à Nijni, impossible de trouver la sortie pour aller chez Tatyana, notre hôte.

Elle nous dit de prendre le tunnel. Elle est bien gentille mais dans le tunnel il y a pleins d'autres tunnels. C'est un vrai labyrinthe.

Au bout de trois quart d'heure de galère, on finit par la retrouver devant le Mcdo, situé juste en face de la gare.

Mais là encore il nous est très difficile de traverser la rue pour atteindre le Mcdo.

 

On s'installe chez Tatyana. Elle a deux chats. Super ! On est ravi ! :-(

A priori ceux-là ne pissent pas partout. En revanche il y a des poils plein l'appartement et surtout plein le canapé où on va dormir.

Tatyana n'a pas non plus l'air d'être une accroc au ménage...

Mais elle a une superbe vue sur le "quartier résidentiel".

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Comme on a prévu d'y rester 3 nuits, on prend notre temps.

On commence par faire une sieste jusqu'à 17h puis le temps étant tout gris, on va au Mcdo pour avoir un peu d'internet, car une fois encore il n'y a pas de wifi chez notre hôte.

Le soir, on fait la connaissance du fils de Tatyana, âgé de 4 ans et demi.

Il semble très content de nous voir et nous montre tous ses jouets.

 

18 juin

Visite de Nijni Novgorod

 

Au premier coup d'oeil, la ville est bien moche (du béton partout !) et bien bruyante (des voitures partout !). Horrible !

On finit par trouver un peu de calme dans la rue principale de la ville.

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On remonte cette rue piétonne jusqu'au kremlin puis on se dirige vers un des monastères en passant par une magnifique plage de béton.

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Quand on rentre, on est bien déçus par la ville de Nijni car il n'y a rien à faire, pas grand chose à voir à l'exception du béton et de la saleté.

Quand on pense qu'on a encore une journée à tirer dans cette ville, ça nous déprime.

 

On passe la soirée avec Tatyana et son fils, légèrement surdoué.

En effet, à 4 ans et demi, le gosse sait lire non seulement le cyrillique mais aussi l'alphabet latin.

Il nous lit avec perfection les instructions de son puzzle en italien, en français et en anglais.

Parfois il nous parle dans une langue qu'on ne connait pas, et ce n'est pas du russe.

Tatyana nous explique qu'il s'est créé un monde imaginaire qui se situerait au nord du Kazakhstan. Il a aussi créé une langue et un alphabet propre à ce monde.

Flippant le gamin ! Un futur Tolkien ?

En contrepartie ce gamin a des gros problèmes de concentration.

Effectivement, il sort de table pour aller jouer et oublie qu'il n'a pas terminé son assiette.

Tatyana nous raconte aussi la fois où il est rentré dans un lampadaire parce qu'il était dans son monde imaginaire.

 

19 juin

 

Enfin notre dernière journée à Nijni !

La journée commence bien, nous avons des poils de chat plein le slip !

Ça fait plaisir !

Franchement, on se fait un peu chier. On ne trouve pas grand chose à faire en ville mais de toute façon comme c'est très moche, on n'a même pas envie de sortir...

Sur la carte, on finit par trouver un coin de verdure alors direction le parc, question de sortir et respirer autre chose que le béton et les pots d'échappement.

Bah le parc il est à l'image de la ville : moche, triste et tout défoncé.

Pas un seul banc pour s'asseoir :-(

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Plus loin dans le parc, on trouve un banc sur une place où se tient une fête foraine.

Enfin fête foraine c'est vite dit. Jugez par vous-même :

 

C'est la seule fête foraine où l'on peut voir un gamin faire de l'auto-tamponneuse tout seul.

 

Pus tard dans l'après-midi, Giovanni, un mec de couchsurfing ne pouvant nous héberger, nous contacte pour nous faire visiter la ville.

Giovanni est un jeune instituteur français âgé de 24 ans, qui vit à Nijni depuis un an et demi. Il est volontaire dans une école. Il enseigne le français à des enfants russes.

Giovanni a été notre rayon de soleil pendant ce séjour. Son accent occitan a fait du bien à nos oreilles.

Quand on lui a dit qu'on trouvait la ville trop moche, il a halluciné ! Pour lui, ce n'est pas possible, il y a de beaux paysages à Nijni.

Ah bon ? Mais où pardi ?!!!

Il nous emmène donc à la découverte d'autres coins de la ville, plus agréable.

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Au fil des discussions, Giovanni nous apprend que la plupart des jeunes filles russes ne mange pas après 18h pour rester mince.

On comprend mieux pourquoi il nous est difficile de manger avec notre hôte.

On a l'impression qu'elle ne mange rien le soir...

Il nous apprend aussi qu'en Russie il y a plus de femmes que d'hommes et qu'une concurrence existe entre les femmes pour trouver un homme bien (qui travaille, qui a un peu de sous et surtout qui ne boit pas...de trop).

Donc la solution pour être la plus belle, c'est de ne pas manger après 18h...logique.

 

On rentre chez notre hôte et on réussi à manger avec elle pour la 1ère fois en trois jours.

 

Pour conclure, malgré les efforts de Giovanni pour nous faire apprécier la ville, nous n'avons pas vraiment apprécier l'atmosphère de Nijni Novgorod.

Mais c'était cool de le rencontrer.

 

Prochaine étape : l'Oural et la Sibérie, en espérant ne pas être déçus par les prochaines villes...

 

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