Russie : 5 jours de Nijni Novgorod à Krasnoiarsk
27 août 201320 juin
Objectif : Perm
Levés à 4h du matin, on file à la gare prendre le train de 5h20, direction Perm.
15h de trajet nous attendent. C'est parti !
Pour cette étape, nous sommes toujours placés sur les lits du haut et nous faisons le voyage avec un homme d'une trentaine d'années et une femme ayant la soixantaine.
Encore un trajet plutôt calme. On dort un peu, on bouquine le guide du transsibérien et on essaie de communiquer avec nos compagnons de voyage.
On leur explique d'où on vient et où on va.
On leur montre notre itinéraire russe sur la carte.
Les conversations restent limitées quand on ne parle pas la même langue, mais Guigui et le mec arrivent à échanger à l'aide de google translate.
Quant à moi, j'essaie de me faire comprendre avec les mains et les quelques mots de vocabulaire donnés dans le Lonely Planet.
Nos compagnons de voyage sont tous les deux bien sympathique.
Le mec nous offre des trucs à manger ainsi que du thé et la dame nous propose des bananes qu'elle a soigneusement passées sous l'eau avant.
Pourquoi ? On se le demande puisqu'on ne mange pas la peau.
Mais nous avons remarqué que les russes nettoyaient souvent leurs fruits et légumes avec la peau.
Déjà à Saint Petersbourg, Varya passait sous l'eau l'oignon avant de le peler.
Bref, on leur propose également de la nourriture et notamment des oeufs durs et du chocolat mais ils refusent.
A savoir que dans le transsibérien, les russes se nourrissent essentiellement de noodle ou de poulet rôti et boivent des litres de thé.
Arrivés à Perm, la dame tient à ce que l'on prenne une photo avec elle avant de descendre du train.
Quant au mec, il tient absolument à porter mon sac jusqu'au quai.
C'est une pratique assez courante en Russie. Ce sont les hommes qui portent les sacs, même les plus petits.
On a souvent vu dans les rues, les hommes porter les sacs à main de leur copine.
On prend un bus pour nous rendre chez Marija, notre hôte.
Il est 23h et nous voici en bas de son bâtiment. Cool, c'est un immeuble tout neuf. Ça va nous changer des bâtiments purement soviétiques.
On est en bas, on appelle Marija mais elle ne répond pas, quand soudain un jeune homme nous interpelle et nous demande d'où on vient.
Quand on lui dit qu'on est français, il nous répond avec le sourire qu'on est attendu chez ses amis et nous demande de le suivre.
Un peu septique, on le suit quand même car il nous dirige malgré tout dans le bon bâtiment mais on reste méfiant.
En fait, on se fait des films pour rien car Alexeï est effectivement un ami de Marija et nous amène bien à son appartement.
Près de 10 personnes sont présentes dans l'appart. On ne sait pas trop qui habite là ni où se trouve notre hôte.
D'ailleurs les colocataires de Marija ne savent pas non plus où elle est et ont l'air un peu surpris de nous voir.
En fait, Maija s'est embrouillée dans les dates et nous attendait hier.
Et là elle est à la pendaison de crémaillère d'un ami.
Super ! Trop bien organisée la nana !
Heureusement qu'elle a des colocataires très sympa. Deux mecs et une fille mais on passe la soirée qu'avec des mecs.
On a le droit à des bananes fries avec de la glace et du râpé de chocolat et un peu plus tard dans la soirée, la même chose avec du lait, le tout mixé en cocktail.
L'un d'entre eux, Andreï, parle pas trop mal anglais donc l'échange se fait assez facilement avec tous ces mecs.
On les connaît que depuis une heure que déjà ils nous proposent de partir avec eux en montagne pour le week-end.
En effet, ils recherchent du monde pour partager les frais d'essence et de bouffe.
Cela aurait été avec plaisir, surtout après avoir vu les photos de leurs précédents trip dans l'Oural. Ça a l'air trop beau !
Malheureusement nous n'avons prévu qu'une journée à Perm et nous avons un train à prendre demain soir. Tant pis !
Plus tard dans la soirée, un autre de leurs amis vient à l'appart.
C'est un parapentiste qui détient le record du nombre de kilomètres en parapente sans se poser. Environ 2000 km si nos souvenirs sont bons.
Il y a trois semaines de ça, il a fait une mauvaise chute en parapente et s'est fracturé le bras et bien abîmé l'oeil aussi.
Malgré tout, il ne porte pas de plâtre. Son bras n'est même pas en écharpe.
C'est ça la Russie.
Il nous montre sur YouTube ses exploits en parapente et propose à Guigui de passer à la boutique pour faire un tour dans les airs.
Trop sympa le gars !
L'ennui c'est que sa boutique est à 40km de la ville et qu'on n'a pas trop le temps alors tant pis.
Une très bonne soirée passée avec tous ces gens.
C'est quand on va se coucher que Marija rentre de sa soirée, vers 2h du matin.
D'ailleurs elle ne s'appelle pas Marija mais Valeria. Pourtant sur son profil couchsurfing c'est écrit Marija mais quand Guigui l'a appelée ainsi elle a répondu : "non c'est Valeria". Bref on comprend pas trop comment elle s'appelle.
21 juin : visite de la ville de Perm
Quand on se lève, tout les habitants de l'appart sont partis travailler.
L'ennui, c'est que personne ne nous a laissé les clés. Du coup on se retrouve coincé toute la matinée.
Elle est vraiment naze comme hôtesse !
Elle finit par se pointer vers midi pour nous donner les clés.
Quand on lui demande si on peut passer un bout de soirée avec elle, elle nous répond : "pas de problème, je vous envoie un message quand je sors du boulot".
Cool on va enfin pouvoir faire sa connaissance.
On passe l'après-midi à se balader dans la ville en suivant le ligne verte, c'est pratique.
La ville est plutôt agréable. Elle est nettement moins bétonnée et plus propre.
C'est une ville étudiante donc assez dynamique.
En fin d'après-midi, on fait un tour au festival.
Après tout, aujourd'hui c'est la fête de la musique en France... :-)
Festival - Perm from Jenni et Guigui on Vimeo.
On prend le bus pour rentrer à l'appart. Il est déjà 19h30 et toujours pas de nouvelle de Marija, ou Valeria, on sait plus...
C'est quand on lui envoie un SMS qu'elle nous répond qu'on ne la verra pas car elle part en week-end avec deux de ses colocataires.
Et d'ailleurs ils partent dans 15 minutes donc il faut qu'on se dépêche pour récupérer nos sacs.
Franchement on la trouve gonflée ! Elle aurait pu nous prévenir plus tôt car là on est dans le bus et il y a des bouchons.
On a un train à prendre à minuit donc on aimerait bien récupérer nos affaires.
Heureusement, Andreï, son colocataire trop sympa nous attend pour nous laisser les clés avant de partir voir des amis.
Il nous promet de nous amener à la gare à son retour.
C'est un homme de parole car il nous dépose à la gare en temps et en heure.
Lui aussi porte mon sac jusque dans le train. Vraiment trop gentil.
En conclusion, on a bien aimé Perm et notre hôte Andreï ;-) .
En revanche, Marija ou Valeria, peu importe son nom, a été une très mauvaise hôtesse. On ne l'a pas vue et elle nous a fait des plans foireux.
22 juin : 2 nuits dans le transsibérien
Objectif : Taïga
C'est notre plus grosse étape à bord du train : 32h de trajet.
On fait la connaissance de Sergeï, 9 ans, et de sa maman.
On s'installe et on se couche DIREK !
Quand on se réveille, il fait une chaleur à crever !
Ce train n'a pas de climatisation et la fenêtre ne s'ouvre pas.
Tous les passagers du wagon sont quasiment à poil alors on fait pareil.
L'échange avec Sergeï et sa mère se fait très facilement.
Ils connaissent quelques mots d'anglais, et quand la mère ne trouve pas les mots, elle demande à son fils.
Il fait tellement chaud que la maman nous fabrique des éventails avec des pages de magazine.
Quant au petit, il va régulièrement aux toilettes s'asperger d'eau et mouiller sa serviette.
C'est une très bonne idée. On finit par faire pareil. Ça rafraîchi pas longtemps mais c'est toujours ça.
Sinon, on s'hydrate au coca tiède.
Le soir, on joue au domino avec Sergeï. Cet enfant est vraiment adorable.
23 juin
Objectif : Tomsk
Alors que Sergeï et sa mère continuent le voyage jusqu'à Abakhan, nous descendons à Taïga et attendons 4h30 dans la gare notre correspondance pour Tomsk.
Évidemment quand on demande des informations sur ce train de banlieue, le personnel au guichet n'est pas aimable.
C'est ça la Russie !
Pourtant Guigui se montre bien aimable. Il lui dit bonjour en russe (zdrastvouytye), et lui demande si elle parle anglais.
Et cette grognasse lui répond en anglais et sur un ton très agressif :
"Non, et toi tu parles russe ?"
Pfff ! Ça lui arracherait la gueule de sourire ?
C'est ça la Russie !
Notre electrichka (train de banlieue) arrive enfin. C'est reparti pour 2h de trajet jusqu'à Tomsk où Anton nous attend.
A Tomsk nous sommes hébergés par Lidia mais comme elle parle très peu anglais, c'est son ami Anton qui nous fera visiter la ville.
Son anglais est impeccable. Comme Guigui il a appris du vocabulaire en jouant aux jeux vidéos ;-)
Il nous amène chez Lidia puis on fait un petit tour en ville tous ensemble avant d'aller manger au resto.
C'est là qu'on apprend leur homosexualité respective.
En Russie, ce n'est pas simple d'être homosexuel. Ce n'est pas du tout accepté.
Du coup, Anton et Lidia sont forcés de se cacher. Lidia n'ose même pas en parler à ses parents.
De retour à l'appartement, nous faisons la connaissance de Natalia, la petite amie de Lidia.
On passe le reste de la soirée à discuter en buvant une coupette de "champagne" (ils savent bien accueillir les français).
L'appartement est petit alors on dort tous les trois par terre avec Anton.
Il a pris sa journée de demain pour nous faire une visite guidée de la ville.
24 juin : visite de Tomsk avant de reprendre le train
Anton adore les stéréotypes concernant les populations alors ils nous demande quels sont ceux concernant les russes et nous dit ceux qu'il connaît concernant les français.
Et bin on en apprend des bonnes !
Évidemment il y a ce cliché que les français sont des mangeurs de grenouille. C'est d'ailleurs la première question que l'on nous pose souvent.
Et aussi que les français sont sales, mauvais en langue et que les françaises ne s'épilent pas.
Anton nous demande de lui rendre un service : faire une sorte d'interview confirmant et infirmant certains de ces clichés.
Apparemment ce serait pour un camp de vacances.
Puis c'est parti pour une balade en ville.
Il nous accompagne à la gare et nous demande de faire très attention à nos sacs quand on sera à Irkoutsk car il y a 3 ans de ça, il a connu 2 garçons faisant un tour du monde et l'un d'entre eux s'est fait voler son sac.
Bizarre ! Cette histoire ressemble étrangement à celle d'Adrien et Julien dits les Froggies.
Effectivement on parle bien des mêmes garçons. Anton a fait leur connaissance il y a 3 ans et nous on suit leur blog depuis 2 ans environ.
C'est fou ce que le monde est petit !
D'ailleurs si vous ne savez pas quoi faire de vos soirées, on vous invite à lire le blog de ces deux français partis en tour du monde depuis trois ans avec un budget de 8€ par jour et par personne.
Notre train retour pour Taïga arrive. C'est le moment de se dire au revoir.
On a été ravi de passer ces 2 jours avec Anton.
De retour à Taïga, ce coup-ci on attend quasiment 6 heures dans la gare notre train pour Krasnoiarsk.
Nous passons encore une nuit dans le train, toujours sur les lits du haut, avec deux vieux pas très causant et qui n'ont pas voulu partager leur banquette le matin.
Le trajet jusqu'à Krasnoiarsk dure 9 heures.
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