Thaïlande : 1 mois et demi à Ko Tao

Du 11 novembre au 30 décembre

Les parents de Guigui nous rejoignant trois semaines au mois de janvier en Thaïlande, nous avons décidé de commencer notre séjour par sa formation de plongée et de découvrir le reste du pays avec ses parents.

Depuis quelques temps déjà, Guigui pensait à se former à la plongée. Ce voyage est l'occasion de le faire. Il a donc décidé de passer son Dive Master à Ko Tao car c'est ici que c'est le moins cher.

La formation Dive Master est une formation professionalisante qui lui permettrait de travailler, non pas en tant qu'instructeur de plongée mais en tant que guide de palanquée. Autrement dit, il pourra guider des plongeurs déjà certifiés niveau 1 (open water) ou niveau 2 (advanced) pour des Fun Dive (plongées découvertes).

A peine arrivés, Guigui commence le premier niveau appelé Open Water qui se compose de cours théoriques et de quatre plongées, et qui se fait en quatre jours.

Ce niveau consiste à apprendre et maîtriser une vingtaine d'exercices comme par exemple savoir vider son masque sous l'eau, savoir récupérer et purger son détendeur, savoir installer et désinstaller son équipement, etc...

Ce niveau permet de plonger jusqu'à 18 mètres de profondeur.

La visibilité n'est certes pas très bonne au moment de sa formation (il parait qu'en novembre c'est encore la mousson), mais Guigui arrive quand même à voir de beaux poissons.

Il enchaine ensuite avec le deuxième niveau appelé Advanced, qui se compose de cinq plongées et qui s'effectue en deux ou trois jours.

Parmi les cinq spécialités, deux sont obligatoires : la plongée profonde qui permet d'explorer les fonds marins jusqu'à 30 mètres de profondeur, et la navigation qui apprend à s'orienter sous l'eau.

Concernant les trois autres spécialités, Guigui a choisi la plongée de nuit pour y découvrir une vie sous-marine différente, la spécialité ordinateur pour apprendre à utiliser son ordinateur de plongée sous l'eau et savoir lire les informations dessus et enfin la spécialité flottabilité pour apprendre à ne pas se vautrer sur les rochers et les coraux ou au contraire à ne pas remonter en permanence à la surface.

Une fois le niveau Advanced en poche, Guigui poursuit sa formation avec le troisième niveau qu'on appelle Rescue.

Ce niveau qui s'effectue en deux jours consiste à apprendre les méthodes basiques de secourisme en mer comme savoir gérer une panique, tracter un plongeur fatigué en surface, remonter un plongeur inconscient jusqu'au bateau, etc...

Ce niveau, Guigui l'a effectué dans des conditions climatiques très défavorables (pluie, vent et courant) avec Vincent, un autre étudiant Dive Master, un beau bébé de presque 2m, 95 kg et qui chausse du 48.

Autant vous dire que les exercices ont été quelque peu fatigants...

En 10 jours, Guigui a validé les trois premiers niveaux de plongée. Il continue plus que motivé la formation Dive Master, beaucoup plus longue car beaucoup plus d'exercices à effectuer :

- 400 mètres de nage libre chronométrée sans équipement

- 800 mètres de nage chronométrée avec palmes, masque et tube

- savoir démontrer tous les exercices de l'Open Water comme s'il était instructeur

- savoir échanger son équipement sous l'eau avec son binôme

- assister les instructeurs lors des formations Open Water et Advanced

Et plein d'autres...

Pour valider le Dive Master, Guigui doit cumuler un minimum de 60 plongées, ce qu'il obtient sans trop de difficulté puisqu'il va à l'eau quasiment tous les jours.

Et moi pendant ce temps-là, je m'occupe tranquillement. Je me remets au sport en m'inscrivant à une salle de gym. Un peu déçue de ne pas pratiquer les cours collectifs, mais les appareils suffisent à me remettre en forme.

J'assiste également à un cours de yoga qui me rappelle que je n'ai pas perdu ma souplesse.

Un peu de plage aussi pour parfaire mon bronzage et boire un jus de fruits frais, mais jamais très longtemps car ici il fait très chaud et le soleil tabasse.

Le temps me semble long et je m'ennuie un peu à dire vrai, alors bien que mon baptême de plongée en Corse ne se soit pas bien passé il y a de ça six ans, je renouvelle l'expérience car ici, les instructeurs ont l'air sérieux et pédagogues.

Je m'inscris à un baptême mais un instructeur m'embarque dans un groupe d'Open Water car les exercices sont assez similaires.

Et bien, ma tendance claustrophobe et mes tympans très fins et abîmés font de cette expérience un échec.

A peine descendue à deux mètres de profondeur, j'ai mal aux oreilles et cherche la sortie. L'eau n'est décidément pas mon élément.

A la surface, je n'ai aucune difficulté à nager mais sous l'eau, je ne suis pas à l'aise.

Tant pis ! Au moins j'aurais essayé...

Du coup, pour passer le temps, j'étudie le Lonely Planet et prépare le séjour avec les parents de Guigui.

J'en profite également pour rattraper le retard sur le blog et raconter notre voyage en Chine.

La plongée de Guigui ayant un certain coût, nous optons pour des hébergements très bon marché à Ko Tao.

Nous passons les quatre premières nuits au centre de plongée Carabao. Guigui se formant chez eux, nous avons droit à 200 bahts/nuit pendant 9 nuits.

Mais l'eau de la douche couleur orangé, les draps gras et le bruit du bar nous font vite changer d'endroit et nous logeons ensuite dans un petit bungalow sans eau chaude un peu glauque pendant toute la durée de notre séjour, en compagnie de quelques geckos.

Mais pour 6500 bahts le mois soit 160 euros on ne fait pas les difficiles !

Parlons à présent de l'ambiance de Ko Tao.

Dans l'ensemble, nous n'avons pas trop aimé l'ambiance sexe, drogue et rock'n'roll qui règne sur cette île.

En effet, la moitié de l'île doit être habitée par des birmans réfugiés plutôt désagréables venus ici pour travailler.

Quant à l'autre moitié de l'ile, elle est habitée par des occidentaux plongeurs dont la majorité a pour passe-temps favori après la plongée, l'alcool, la drogue et la fête.

Du coup, on ne se sent pas toujours à notre place lors des soirées. Et pourtant nous aussi aimons faire la fête sauf que nous n'avons pas besoin de nous défoncer la tête pour nous amuser...

Malgré cette triste débauche, nous avons quand même rencontré des personnes sympas :

Karim,

Karim et Mike,

Lysiane,

Krystobal,

Karine, Phil, Charlotte et Julien,

Marco,

Will le barman,

Lionel et Laurie

Les semaines passent et c'est déjà Noël. Nous nous faisions une joie de fêter Noël au soleil, une première pour nous qui avons l'habitude de célébrer cette fête en famille, emmitouflés dans nos gros pulls.

Mais c'est en réalité le plus triste Noël que nous passons de notre vie, surtout pour moi.

A 15h le 24 décembre, nous ne ressentons toujours pas l'ambiance festive d'un réveillon.

Certes il fait chaud et nous sommes au bord de la plage, mais nous ne savons pas où nous mangeons ni même si on va faire le réveillon avec des compatriotes.

Quelque chose nous échappe : pourquoi tous ces français ici présents semblent en avoir rien à faire de Noël ???

On finit par se faire inviter à la dernière minute au repas qu'organise Carabao, le centre de plongée de Guigui.

Un repas absolument trop cher pour ce que c'est (400 bahts/pers) et surtout pas très bon.

Voyons les choses de façon positive, nous sommes avec des gens que nous fréquentons depuis un mois et demi. C'est toujours mieux que d'être tout seul.

Mais avec le recul, on se dit qu'on aurait mieux fait de fêter Noël juste tous les deux au resto. Le repas aurait été bien meilleur pour moins cher et on aurait passé une meilleure soirée en amoureux plutôt qu'avec des drogués alcooliques.

En effet, le dîner-buffet commence à 18h30 et à 19h30, tout le monde se retrouve au bar et est déjà bien bourré.

On est loin de l'ambiance familiale que l'on connaît. C'est si triste !

C'est à ce moment précis que notre famille nous manque le plus. On aimerait bien voir les neveux et nièces avant l'arrivée du Père-Noël mais là encore, grosse déception. Aucun membre de la famille ne s'est connecté à Skype comme prévu.

C'est donc dans notre bungalow que nous passons le réveillon à regarder des séries sur l'ordinateur.

Des Noël comme ça, plus jamais !

Durant ce mois et demi à Ko Tao, mon pti coeur est très occupé par la plongée mais lors de ces journées ou demi-journées de repos, nous nous baladons dans le sud de l'île et notamment à Freedom Beach et Shark Bay, deux jolies plages sur lesquelles il fait bon de flâner à l'ombre d'un cocotier.

Nous louons aussi un scooter pendant deux jours de suite afin d'explorer l'île en toute liberté.

Nous commençons par le nord-est de l'île avec Hin Wong Bay au Nord-Est et Mango Bay située à la pointe Nord.

Certaines routes étant pentues et difficilement praticable en scooter, nous préférons nous garer et continuer à pieds.

Une balade bien sympathique ponctuée de beaux points de vue où boire un rafraîchissant.

Le deuxième jour, nous partons vers l'Est et allons voir à quoi ressemble Tanote Bay.

Très belle plage davantage fréquentée par des familles anglaises.

Pendant ce séjour, nous avons également eu l'occasion de partir en excursion de 3 jours sur un bateau à la découverte de paysages fantastiques, mais ça, ce sera pour le prochain article.

30 décembre : notre séjour à Ko Tao se termine. Selon nous, cette île est bien pour se former à la plongée mais pour le farniente, une semaine suffit. Autrement on vous conseille d'aller sur une autre île.

Nous prenons donc un bateau à 10h direction Chumphon où je passe toute la durée du voyage à vomir soit pendant environ une heure et demie. J'ai l'impression que je vais mourir.

Nous prenons ensuite le bus pendant huit heures pour retourner à Bangkok et retrouver plus tard en soirée les parents de Guigui, venus nous rendre visite parce qu'on leur manquait trop !

Nous allons passé trois semaines ensemble à parcourir la Thaïlande, en mode routard qui n'a rien réservé. Une première pour les parents ! :-)