Thaïlande avec les parents : Chiang Rai et le Triangle d'or
25 févr. 201404 janvier
En route pour Chiang Rai ! 9h de bus selon les informations de notre guesthouse. Nous décidons de prendre celui de 9h du matin.
Un tuk-tuk vient nous chercher à la guesthouse pour nous conduire à la gare routière. Pas assez de place dans le tuk-tuk pour quatre adultes chargés de gros sacs. Qu'à cela ne tienne, Guigui s'installe derrière le chauffeur.
C'est ça qui est formidable en Asie ! Ils trouvent toujours une solution.
Arrivés à la gare routière, nous achetons nos tickets. Il ne nous reste plus qu'à attendre...
C'est à ce moment-là que les parents vivent leur première galère.
La gare routière vend trop de tickets et quand il nous faut monter dans le bus, il n'y a plus aucun siège de libre. Nous sommes près de 10 personnes dans cette situation que nous tentons d'expliquer à l'agent de gare qui ne parle ni ne comprend un seul mot d'anglais.
C'est donc l'agent d'une autre compagnie qui vient nous voir pour traduire les propos de chacun.
Deux solutions s'offrent à nous :
- soit on prend le prochain bus à 11h30 qui nous ferait arriver à Chiang Rai vers 21h, un peu tard selon nous,
- soit on s'installe dans la soute à bagages, ce qui peut rendre le trajet bien long.
On hésite un peu car on aimerait arriver assez tôt à Chiang Rai.
Et puis zut, nous étions parmi les premiers à acheter nos billets !
Du coup, pour ne pas perdre de temps, on se dit qu'on peut bien faire le trajet dans la soute mais à condition de nous rembourser une partie des billets. On ne va quand même pas payer le prix d'une place assise pour être installés dans la soute !
La négociation est un échec. L'agent de gare refuse catégoriquement.
Alors on attend qu'il trouve une autre solution, comme par exemple celle de virer du bus les passagers arrivés en dernier.
Finalement, un autre agent nous dit qu'on doit quitter le bus s'il n'y a plus de place, qu'on ne peut pas rester dans la soute à bagages car en cas de contrôle, on peut se faire jeter du bus et rester sur le bord de la route.
On dirait qu'on n'a plus trop le choix. On descend et on galère pendant deux heures, attendant le prochain bus.
Vive l'organisation asiatique !
Je me demande pourquoi on se plaint en France...
Quand le bus de 11h30 arrive, on emploie la méthode OF-FEN-SIVE, c'est-à-dire le "pousse-toi de là, c'est nous d'abord".
Nous avons nos places, nous voilà rassurés. Le trajet se fait finalement en 7h30 et nous arrivons à destination vers 19h.
Pour l'hébergement, nous avons opté pour la chambre familiale de quatre personnes avec deux lits double. C'est l'option la plus économique que nous avons trouvée et la chambre aux murs vert anis est très sympa.
En soirée, nous nous baladons un peu en ville et notamment au marché de nuit. Nous mangeons à la terrasse du Night Bazar Restaurant animé par un duo thaïlandais reprenant les classiques de la musique occidentale et un spectacle de ladyboy :-)
On ne peut pas dire que ce soient les plus beaux ladyboys que nous ayons vus mais le spectacle est rigolo avec des "filles" absolument pas en rythme :-)
Après cette fatigante journée de trajet, certains gardent bonne mine tandis que d'autres ont l'air de vrais gogoles...
Mais les très bons repas qui nous sont servis nous mettent du baume au coeur. Encore un bon repas de fait !
Sur le chemin du retour à la guesthouse, nous passons devant un food court, un autre restaurant en plein air, beaucoup plus populaire et fréquenté par les locaux. L'ambiance y est typiquement thaïlandaise et la bouffe de rue aussi. Beaucoup moins attirant...
05 janvier
Ce matin, nous allons voir à quoi ressemble ce fameux White Temple (le temple blanc) ou wat rong khun.
Mais avant, il nous faut trouver où prendre le bus local qui nous y amènera. Pas si simple...
Un songtaew nous propose de nous y conduire mais à un prix exorbitant. Nous essayons de négocier mais il nous conseille de prendre le bus local, bien plus économique. Pas bon pour son business certes, mais c'est vachement honnête de sa part.
Une fois dans ce bus typique, nous partons pour environ trois quarts d'heure de bus avant d'être déposés sur le bord de la route, non loin de ce fameux temple.
Récent, ce temple futuriste construit en 1997 par un peintre thaïlandais devenu architecte, est assez inhabituel et complètement décalé avec ceux que nous avons l'habitude de voir.
En effet, sa couleur si blanche nous donne l'impression qu'il est bâti en porcelaine mais quand on s'en rapproche, on distingue mieux les éclats de miroir causant cet effet.
De plus, c'est la première fois que nous voyons autant de bizarreries au sein d'un lieu sacré, à commencer par ce pont bordé de sculptures de bras tendus. Ils symboliseraient le désir...
Mais que symbolise ce doigt tendu ? :-)
A l'intérieur de ce temple, se dresse des classiques sculptures de Bouddha, ainsi qu'un faux moine en cire, si bien fait qu'on croirait qu'il s'agit d'une vraie personne.
Mais derrière les portes d'entrée au temple, nous pouvons admirer sur les murs les curieuses scènes contemporaines peintes par l'artiste.
Saurez-vous retrouver l'attentat du 11 septembre, les super héros tels que Superman, Spiderman ou Batman, le méchant dans le film "Saw", Neo de Matrix, Avatar, Kung Fu Panda, Son Goku ou encore Elvis Presley ?
A la sortie du temple, nous poursuivons notre balade dans le parc alentour et remarquons une autre curiosité.
Des faux arbres ornés de médaillons porte bonheur laissant refléter la lumière et accentuer la brillance des lieux.
Ce sont les visiteurs qui participent à cette architecture en y accrochant les médaillons.
A moins d'un euro le médaillon, Guigui et moi laissons notre trace dans ce lieu si étrange.
Étrange oui car ce n'est pas tous les jours que l'on voit des statues psychédéliques de Freddy Kruger, Batman, Hellboy ou encore Hellraiser dans les jardins d'un temple.
Après s'être régaler de photos de ce curieux temple, nous régalons nos papilles dans un boui-boui local pour vraiment pas cher, environ 1€ par personne.
Le retour à Chiang Rai se fait dans un songtaew blindé de monde. Plus de place à l'arrière du véhicule, Silvie et moi nous installons à l'avant avec le chauffeur.
Nous passons le reste de la journée à nous balader dans la ville de Chiang Rai, en passant par un joli parc fleuri,
et en visitant le Wat Phra Kaew, premier temple qui, jadis, accueillit le Bouddha d'Émeraude avant qu'il ne soit installé à Bangkok, d'où le même nom de temple.
Le temple est joli mais les lieux sont beaucoup moins grandioses que dans la capitale.
La région étant connue pour sa culture de café, nous nous arrêtons en début de soirée en savourer un dans un café à l'européenne comme on en voit peu en Asie.
Une fois la nuit tombée, nous assistons au spectacle quotidien son et lumières qu'offre la tour de l'horloge.
Pour le dîner, nous allons au même restaurant qu'hier car nous y avons bien mangé, dans une ambiance musicale très agréable.
Sur le chemin, nous nous arrêtons par hasard devant une église catholique joliment décorée, nous rappelant l'ambiance des fêtes de fin d'année en France.
Un moment que Guigui et moi apprécions tout particulièrement.
06 janvier
Aujourd'hui nous partons à la découverte du célèbre Triangle d'or, connu jadis pour son commerce de l'opium.
Pour se faire, nous prenons un bus local pendant une heure et demie puis un tuk-tuk jusqu'à notre hôtel qui galère un peu à le trouver...
Arrivés à notre hôtel flambant neuf, nous découvrons notre très belle chambre.
Après s'être installés, nous marchons pendant environ une demie heure le long du Mékong jusqu'à la jetée.
L'idée est de faire une balade en bateau pendant environ une heure nous amenant à Sop Ruak, le centre officiel du Triangle d'or.
Contrairement aux informations du Lonely Planet, la balade n'est pas agréable car le conducteur du bateau navigue comme un taré et nous conduit en seulement dix minutes à destination.
600 bahts la balade pour se faire presque éjecter dans le Mékong, c'est cher payé !
La première chose que l'on voit depuis le Mékong et en arrivant, c'est ce grand Bouddha assis doré.
Les nombreux stands de souvenirs font de Sop Ruak un village sans grand intérêt.
En revanche, le point de vue sur ce carrefour entre la Thaïlande, le Laos à droite et le Myanmar (Birmanie) à gauche est assez joli.
C'est fou de voir que nous sommes si près des pays voisins. On pourrait y aller à la nage.
On dirait bien que Silvie aimerait aller faire un tour au Laos...
La balade jusqu'au temple Wat Prathat Pukhao par le long escalier est également bien agréable.
Nous poursuivons la balade à travers les ruines d'un petit temple.
Pour rentrer à Chiang Saen, nous préférons prendre le songtaew car beaucoup plus économique que le bateau.
Mais à 16h, nous voyons partir le dernier véhicule blindé de monde. Nous ne savons pas comment rentrer...
On pense bien au taxi mais on n'en voit pas.
Alors j'essaie le stop en arrêtant des pick-up mais aucun n'a pitié de nous.
Et puis la chance nous sourit. Nous rencontrons ce marchand de glaces accompagné de son fiston, qui appelle un ami à lui pour nous ramener à Chiang Saen.
Évidemment, la course est payante. Plus chère que le songtaew mais moins chère que le bateau, nous payons 300 bahts pour quatre personnes.
De retour à notre hôtel, on prend un peu de temps pour se reposer et rechercher un hébergement pour notre prochaine étape : Chiang Mai.
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