Tour du Mont-Blanc (1/3)
27 août 2012Cet été, pour nous habituer à porter notre sac au quotidien en préparation de notre futur tour du monde, nous nous sommes lancés dans une autre aventure : le tour du Mont-Blanc à pieds.
Nous l’avons réalisé sur 2 semaines, ça nous a laissé le temps d’aller à notre rythme, de pouvoir faire des variantes si le cœur nous en disait et de prévoir pourquoi pas des étapes de récupération si besoin.
Nous avons opté pour un tour en autonomie : en bivouaquant au maximum et en se faisant notre nourriture nous-mêmes (bon d’accord, on s’est accordé sur ce point quelques écarts que vous avez pu voir sur la page facebook de Jenni…).
Départ le matin du 14 juillet à Gare de Lyon. Nous arrivons à la gare de St-Gervais-Les-Bains - Le Fayet et même si le tour du Mont Blanc ne commence officiellement que le lendemain, la marche commence déjà : direction le camping des dômes de Miage à pieds !
En théorie, le chemin le plus court fait 4,5 Km mais comme nous allons rapidement nous en rendre compte, ce chemin est temporairement fermé car le sentier est en partie effondré à cause des intempéries. Nous rebroussons donc chemin et trouvons un autre itinéraire - plus long - qui nous mène en sous-bois puis à travers St-Gervais pour arriver finalement au Camping (avec une petite pause rafraichissante en terrasse à St-Gervais auparavant).
Etape 1 : Nous nous réveillons sous la pluie, le tour commence bien ! On attend que la pluie cesse pour partir tardivement, après 10h30.
Nous passons par le Champel, la Gruvaz où nous faisons une pause déjeuner sur un banc à l’extérieur de l’ancienne école, puis nous traversons les Contamines et atteignons Notre-Dame-de-la-Gorge.
A partir de là, le chemin monte de façon plus franche en prenant l’ancienne voie romaine.
Passé cette difficulté, nous arrivons à notre objectif : le refuge de Nant-Borrant (1460m), ou plutôt son aire de bivouac située 15 minutes de marche plus loin… dur à effectuer quand on pense être arrivé mais bon, c’est toujours ça de moins pour le lendemain !
Etape 2 : Le lendemain, on repart pour une petite heure pour prendre un petit déjeuner au refuge de la Balme.
Nous poursuivons le sentier à travers les prairies et croisons notre première marmotte vers le tumulus du plan des dames.
Nous prenons ensuite le chemin du Col du Bonhomme où nous franchissons notre premier névé avant d’y arriver. En partant du col pour arriver au Col de la Croix du Bonhomme, nous avons pu observer quelques bouquetins sur les hauteurs.
En arrivant sur le Col de la Croix du Bonhomme, on a une belle vue sur le Beaufortin et notamment sur le lac et le barrage de Roselend que nous avions déjà pu observer l’année dernière lors de notre via-ferrata du Roc du Vent.
Quelques minutes après le passage du Col, nous arrivons à notre objectif de la journée, le refuge de la Croix du Bonhomme.
Ce refuge étant située dans une zone très venteuse et assez fraîche au moment où nous y étions, nous avons décidé d’opter pour la nuit en refuge, au chaud. En dortoir, on ne dort pas forcément mieux qu’en tente, notamment si vous avez dans votre dortoir un groupe de jeunes adolescents qui chahutent jusqu’à pas d’heure avec quasiment aucune réaction des moniteurs (un couple d’anglais nous a même demandé le lendemain matin si les jeunes étaient seuls, sans adultes pour les accompagner).
Etape 3 : Nous prenons la variante du col des Fours. Le chemin monte un jusqu’au col puis c’est une longue descente qui nous attend.
Nous passons encore quelques névés, en descente cette fois-ci. Après ce passage assez plaisant, la descente continue le long des torrents que nous devons traverser à gué puis longer dans des zones relativement boueuses…
Nous atteignons la Ville-des-Glaciers (qui se compose en tout et pour tout de 2 fermes et un parking) où nous prenons une longue pose déjeuner pour nous remettre de cette interminable descente et faire sécher du linge lavé la veille.
Nous hésitons sur la suite du programme : aller en Italie comme prévu ou s’arrêter au prochain refuge, avant la frontière. En effet, le topo-guide indique pratiquement 3h jusqu’au col, et il reste encore du chemin jusqu’au refuge suivant, alors que les panneaux indiquent à peine 2h jusqu’au col…
Nous allons jusqu’au refuge des Mottets où nous nous renseignons sur le temps de trajet : les panneaux disent vrai, en 2h ça se fait largement. Nous poursuivons donc notre route et arrivons en effet au Col de la Seigne en moins de 2h, pause de 10 minutes en discutant avec des gens en route comprise.
Bon, il nous reste normalement assez de temps pour redescendre jusqu’à notre objectif… mais c’est le moment où j’ai choisi de me tromper de chemin et de nous égarer pendant près de 30 minutes ! Le reste de la descente nous paraît interminable, heureusement quelques marmottes nous tiennent compagnie.
Nous arrivons finalement au refuge Elisabetta vers 19h30. On plante la tente sur un terrain au-dessus du refuge, ce n’est pas très plat, il y a des cailloux et le vent souffle un peu là-haut : on va passer une nuit difficile…
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