Vietnam : 5 jours à Hoi An
26 mai 201429 mars
Petit déjeuner de bonne heure ce matin, à 7h. Pour le petit déjeuner, nous retournons au resto d'hier soir car c'était bon et pas trop cher.
Le petit déj est un peu long à être servi. D'habitude, on se fiche pas mal d'attendre mais là, nous avons un bus à prendre à 8h, direction Hoi An, une ville historique pleine de charme paraît-il, elle aussi classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
Allons donc découvrir cette petite merveille...
Au petit déj, nous mettons pour rien la pression à la pauvre serveuse car notre bus ne vient finalement pas nous chercher à notre hôtel car il n'a pas le droit de stationner en centre ville.
Un taxi collectif vient donc nous chercher à 8h45 pour nous amener au bus, quelques rues plus loin :-\
Le bus part au final à 9h30, ça valait le coup de se presser ce matin...
Le trajet se fait en quatre heures, sous une chaleur à crever à l'intérieur du bus mais se passe relativement bien, une fois qu'on s'habitue au bruit permanent de la circulation.
Située en bord de fleuve, la ville de Hoi An est peu touchée par le trafic et la pollution. Chouette ! Ça va nous changer et nous faire du bien à la tête :-)
Comme à chaque fois que l'on arrive dans une ville, la première chose que l'on fait est de rechercher un hébergement convenable et bon marché.
Nous prospectons près de la vieille ville. Les premières chambres que nous visitons sont à 10$ mais sont franchement médiocres. Le lit laisse à désirer. Quant au ménage, je doute qu'il ait été fait récemment... Ce n'est peut-être pas cher mais il ne faut pas exagérer non plus...
En nous éloignant un peu dans la rue, nous longeons plusieurs hôtels assez chic. Guigui pense qu'ils ne sont pas dans notre budget.
Cela paraît effectivement peu probable...
Mais l'expérience dans le nord du pays nous a montré qu'il était possible d'avoir une belle chambre pour pas très cher.
Je pense donc qu'il faut aller au culot demander à ces hôtels leurs tarifs, au pire on se fera refouler.
Nous finissons par trouver notre bonheur.
Une grande et belle chambre propre et confortable à 20$ que nous obtenons à 18$ (environ 13€) après négociation, petit déjeuner buffet à volonté compris, et accès illimité à la piscine. A ce prix-là, on ne se refuse rien :-)
Nous nous installons dans cette très belle chambre et nous y reposons le reste de l'après-midi. Un peu de calme nous fait beaucoup de bien :-)
30 mars
Aujourd'hui, pas grand chose. Nous traînons un peu dans la chambre et rejoignons Morgane au marché (la voyageuse française rencontrée au Laos puis retrouvée à Sapa et manquée de peu à Hanoï). Très vite, Natacha, l'autre voyageuse avec qui nous avons fait notre trek à Sapa, nous y retrouve complètement au hasard.
Nous discutons un moment, buvons un bon jus de fruit frais et allons ensuite à pieds jusqu'à la plage. Nous marchons pendant une heure sous la cagne pour nous y rendre. On prendra peut-être un taxi pour le retour...
La plage est assez belle, le sable y est très fin, c'est agréable d'y plonger nos pieds :-)
Nous passons une bonne heure à contempler la mer et ces drôles de pêcheurs de crabes.
En effet, la technique de pêche ici est bien particulière. Ils utilisent de gros paniers difficiles à manier pour s'éloigner de la plage et déposer leur filet en fin de journée. À l'aube le lendemain, les pêcheurs récupèrent leurs trophées : des crabes qui seront dégustés dans la journée même.
L'observation de cette technique de pêche m'aura permis de voir les plus belles fesses asiatiques jamais vues jusqu'à présent :-P
En soirée, nous retrouvons Morgane et Natacha dans un bar et buvons un coup à notre voyage.
Nous en profitons pour déguster les plats du bord de mer, bons certes, mais plus chers et moins fournis que ceux proposés à notre hôtel par exemple.
C'est le prix à payer pour une vue sur la mer, mais bon la nuit, on ne la voit pas la mer... :-\
Pour rentrer jusqu'à notre hôtel, nous décidons de faire appel à une moto-taxi et montons à trois sur l'engin, en mode typiquement local :-)
La photo n'est pas très bonne mais elle nous fait un bon souvenir :-)
31 mars
Ce matin, nous nous réveillons avec un gros rhume, certainement causé par la climatisation mise à fond dans les transports.
Malgré tout, nous sommes décidés à aller voir les fameuses montagnes de marbre.
Pour nous y rendre, nous choisissons de louer une moto afin d'être totalement libre de nos mouvements. De plus, cela reste le moyen le plus économique pour se déplacer mais aussi le plus dangereux au Vietnam. Autrement c'est taxi ou tour organisé.
Nous nous aventurons donc à moto (bon d'accord, à Hoi An il y a moins de circulation donc c'est plus facile, mais quand même !) jusqu'aux montagnes de marbre, situées à 45 minutes de route.
Ces montagnes sont constituées de cinq gros rochers en marbre sur lesquels on peut y trouver des pagodes.
Chaque montagne représenterait un élément naturel dont elle porte le nom : l'eau, le bois, le feu, le métal ou l'or et la terre.
Nous nous promenons sur la plus haute et la plus réputée des cinq montagnes qui abritent des grottes naturelles : Thuy Son ou la montagne de l'eau.
Durant cette balade peu fréquentée, nous pouvons observer des bouddha et autres divinités hindous,
des grottes habitées pas les chauves-souris et où se cachent parfois d'autres bouddhas plus ou moins grands. Il fait tellement chaud dehors que l'on se réfugie au frais dans une grotte dès que l'occasion se présente ;-)
des pagodes et autres temples chinois.
Du haut de la montagne, il y a une belle vue sur les quatre autres montagnes de marbre et la Mer de Chine, ainsi que sur les constructions de complexes hôteliers à n'en plus finir...
Les chemins de pierre sont plutôt bien aménagés et encrés dans la nature, ce qui rend la balade bien agréable.
De retour en bas de la montagne, nous jetons un œil au musée de plein air regroupant dans un jardin de nombreuses sculptures de marbres, toutes d'un style différent.
Bon, on n'y connaît pas grand chose à l'art mais on trouve ça joli toutes ces sculptures dans un jardin :-)
De retour au village, nous y faisons un tour en moto et comme bien souvent, les commerces ne font pas dans l'originalité. Ils vendent tous les mêmes sculptures de marbre, les uns à côté des autres.
Nous rentrons à Hoi An, mangeons une bonne salade à notre hôtel et repartons en fin d'après-midi voir à quoi ressemble le village de Thanh Ha, célèbre depuis des siècles pour sa poterie.
A l'heure où nous arrivons, il n'y a absolument rien à voir. Aucun marché, aucune étale, aucun artisan en vue.
Du coup on se promène un peu le long de la rivière.
Puis nous décidons d'aller aussitôt à la gare de Danang acheter nos billets de train pour notre prochaine étape. C'est moins cher d'acheter les billets directement à la gare alors nous profitons de notre dernier jour d'assurance internationale (elle ne sera renouvelée que dans 4 jours...) pour pratiquer la conduite d'une moto dans une grande ville au Vietnam :-)
Et bien croyez-nous, la conduite au Vietnam, c'est sportif !
Il y a des motos partout, aucune règle de conduite. Aucune priorité à droite, au piéton, non non, ici on grille les feux !
C'est l'anarchie !
Le secret pour ne pas avoir d'accident, ne jamais s'arrêter à un croisement ! ! ! Et bizarrement, ça passe :-)
Arrivés à la gare, c'est un gentil agent qui nous réserve nos billets en faisant bien remarquer à une locale qu'on était là avant elle et qu'elle devait attendre son tour comme tout le monde.
Alléluia ! Enfin quelqu'un qui essaie d'instaurer un peu de civisme dans ce pays de fous !
Une fois nos billets en poche, nous rentrons à Hoi An. Et pour mettre encore plus de piment à notre aventure, nous faisons tout le trajet sur la réserve. On se demande à quel moment la moto va tomber en panne d'essence, mais au final nous arrivons jusqu'à notre hôtel sans avoir à pousser l'engin ;-)
1er avril
Comme d'habitude nous ne sommes pas trop du matin et après avoir pris un délicieux et copieux petit-déjeuner au buffet de notre hôtel, nous trainons un peu dans la chambre.
C'est fou comme on arrive à s'occuper en ne faisant pas grand chose ! Tantôt du blog, tantôt de la lecture concernant la suite du voyage, de la retouche photo, un peu d'internet...
Dans l'après-midi en revanche, nous partons explorer la vieille ville de Hoi An.
L'Unesco s'efforce de préserver plus de 800 bâtiments historiques dans cette ville, dont les fameuses grandes maisons communes que les chinois construisaient et utilisaient à des fins sociales, commerciales et culturelles lors de leur installation à Hoi An.
Ces maisons, encore habitées pour la plupart, peuvent se visiter généralement en compagnie d'une personne de la famille. Mais pour se faire il faut acheter un droit d'entrée à la vieille ville à 100 000 dongs (3,50€).
Le tourisme faisant perdre l'âme d'antan de ces demeures, et connaissant le style touristique chinois qui ne nous plaît guère, nous préférons, bien qu'il ne soit pas très cher, ne pas acheter ce billet d'entrée et simplement nous promener à travers la vieille ville sans visiter les édifices chinois.
Depuis notre hôtel, nous passons par d'étroites ruelles pour y arriver. Et comme dans le Vieux Veneux (où nous habitions en France), nous y voyons d'anciens puits, rajoutant du charme à cette ville.
Comme c'est agréable de se promener en ville sans voiture qui klaxonnent ou motos qui manquent de vous renverser !
Et pour cause, il y a effectivement peu de trafic et les déplacements s'effectuent principalement en trishaw, ces fameux tricycles qu'on appelle aussi pousse-pousse.
Nous apprécions beaucoup cette ambiance décontractée :-)
Peu de circulation mais beaucoup de boutiques.
A Hoi An, c'est la folie du sur-mesure. On estimerait entre 300 et 500 tailleurs, devenus maîtres dans l'art de copier.
Il suffit de montrer ce que l'on veut sur une page de magazine et ils vous le font dans les meilleurs délais.
Pas toujours de bonne qualité en revanche...
Mes tongues achetées en Chine étant en fin de vie, j'en profite pour m'en faire faire une nouvelle paire.
Après tout, ce qu'on achète en France c'est du "Made in Vietnam" alors autant acheter directement à la source :-)
Je demande un modèle dans le style Birkenstock et choisis le tissu.
Après avoir négocié la paire moitié prix, la vendeuse prend les mesures de mes pieds en dessinant les contours sur une feuille comme un enfant dessinerait sa main.
N'y connaissant pas grand chose en conception de chaussures, je me demande si c'est réellement comme ça que les mesures doivent être prises...
Elle utilise quand même un mètre couture, c'est rassurant :-P
Une fois les cotes prises, nous pouvons poursuivre notre balade. Mes tongues devraient être prêtes pour ce soir. C'est drôlement rapide ! Peut-être trop rapide... mais nous verrons bien la qualité.
Nous passons devant un joli pont japonais construit jadis à cet emplacement afin d'établir une voie de communication avec les chinois. Très solide, il résisterait aux tremblements de terre...
N'ayant pas acheté le billet d'entrée de la vieille ville, nous ne pouvons pas entrer dans les maisons communes chinoises, mais observer leurs belles façades suffit à nous rendre compte de la beauté des bâtiments.
A Hoi An, les femmes portent le "ao dai", tenue traditionnelle vietnamienne. Il s'agit d'une longue tunique et d'un pantalon de soie, fluide et léger.
Elles sont si élégantes dans cette tenue ! J'hésite presque à m'en acheter un...
Plus tard dans l'après-midi, une femme nous accoste justement, nous proposant de venir faire un tour à son atelier et voir les tissus. Si je veux, elle peut me confectionner un ao dai.
Nous la suivons, histoire de voir à quoi ressemble son atelier.
Pour y aller, nous traversons un marché où les vendeurs insistent pour nous vendre leurs produits. Ça en revanche ça ne change pas. Même ici on nous demande de larguer des sous...
Et puis un peu plus loin, nous apercevons des commerçants endormis dans leur boutique. On dirait que pour eux, la sieste passe avant le business :-)
Quel contraste d'une rue à l'autre !
Arrivés dans l'atelier, ça se la coule douce également.
Une femme me présente un catalogue depuis lequel je peux choisir le style de Ao dai que je souhaite avoir. Elle me montre ses différents tissus et me dit qu'elle peut me le confectionner pour demain.
J'hésite un peu mais ça va trop vite pour moi. Je n'aime pas acheter dans la précipitation. En plus, je remarque que ses tissus ont quelques défauts alors je décline sa proposition et nous repartons de cet atelier.
Nous marchons un peu au bord de la rivière avant d'aller récupérer mes tongues à la boutique.
Et bien je suis agréablement surprise de voir qu'elles sont jolies et visiblement bien fabriquées :-)
De retour à l'hôtel, nous profitons de cette fin d'après-midi pour nous reposer, tantôt à la piscine, tantôt dans la chambre :-)
Pour le dîner, nous mangeons à notre hôtel car les plats sont bons et pas chers (cet hôtel est vraiment parfait !).
Nous goûtons à l'une des spécialités de la région : le Cao Lau, des nouilles de riz, plates, accompagnées de croûtons, de soja, d'herbes et normalement de viande de porc, mais nous le demandons au poulet. Un très bon plat ! :-)
Nous retournons ensuite dans la vieille pour y découvrir une atmosphère tout aussi décontractée qu'en journée mais bien plus illuminée.
Tous ces lampions et toutes ces bougies créent une ambiance un peu féérique dans la ville. Nous avons du mal à croire que nous sommes au Vietnam, loin du bordel permanent des villes.
02 avril
Après le petit déjeuner, nous bouclons nos sacs et rendons les clés de notre jolie chambre. Pour notre dernière journée à Hoi An, nous ne faisons absolument rien. Nous restons à l'hôtel et rédigeons des articles pour le blog en attendant de prendre notre train de nuit en direction de Nha Trang.
Quand arrive le moment de quitter l'hôtel, nous remercions le personnel qui s'est réellement montré adorable durant notre séjour et puis, c'est la gaffe ! La méga boulette !
Je demande à la patronne pour quand est prévu l'enfant qu'elle porte mais cette dernière me répond en rigolant qu'elle n'est pas enceinte, qu'elle a déjà deux filles et que c'est bien suffisant
Hyper gênée par cette maladresse, je ne sais pas si je dois m'excuser ou continuer la conversation. Elle ne semble pas mal prendre ma remarque concernant son petit bidou alors gentiment, je change de sujet... :-P
A 16h30 nous prenons un bus pour nous rendre à la gare de Danang car c'est le moyen le moins onéreux pour y aller.
Normalement le prix du billet est de 20 000 dongs (0,70€) mais les chauffeurs font payer les touristes 50 000 dongs (1,70€).
Franchement c'est mal nous connaître de croire qu'on va se laisser arnaquer si facilement...
Au bout de trente secondes de négociation, nous obtenons le billet de bus à 30 000 dongs (1€). Je crois qu'on n'aura pas mieux...
Depuis Hoi An, le trajet jusqu'à Danang se fait en une heure. Une heure durant laquelle Guigui s'ennuie à mourir et ne trouve rien de mieux à faire que de compter le nombre de klaxons émis par notre chauffeur.
Et bien accrochez-vous bien, notre bus a klaxonné 225 fois en 40 minutes ! Ce qui fait en moyenne environ 1 klaxon toutes les 10 secondes !
Vous rendez-vous compte ?!!!
Un peu plus tard dans la soirée, nous retrouvons Natacha à la gare qui part aussi pour Nha Trang. Pour ce trajet, nous avons à nouveau opté pour les sièges mous car nous n'avons vraiment pas aimé les couchettes dures de notre dernier voyage en train.
Si nous devons mal dormir, autant que ça nous coûte pas trop cher.
A notre plus grande surprise, nos sièges sont bien plus confortables que la fois dernière et les passagers du wagon se montrent bien plus silencieux.
Ce n'est pas le grand confort mais notre voyage se passe mieux que les deux précédents.
C'est parti pour 12h de train jusqu'à Nha Trang ! Mais notre prochaine étape sera la ville de Dalat...
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