Vietnam : En route vers le Cambodge

06 avril

Hier soir, nous avons finalement réussi à booker des billets de bus pour Ho Chin Minh, en places assises, en passant par la patronne de notre hôtel.

Un minibus vient nous chercher à 10h20 au lieu de 10h à notre hôtel et nous amène à la gare routière où nous prenons un autre bus à 11h.

Le trajet jusqu'à Ho Chi Minh se fait en 7h.

7h assis dans un bus que le rabatteur surcharge de passagers et de colis. Déjà que nous n'avons pas de place pour nos jambes (on a hyper mal aux genoux et aux chevilles ainsi qu'aux fesses), mais le rabatteur n'arrête pas de mettre des colis sous les jambes de Guigui.

Au bout d'un moment, nous lui demandons d'arrêter ses conneries. Il trouve de la place ailleurs, sous les jambes d'un autre passager.

Ce voyage nous fait halluciner. Afin de gagner toujours plus d'argent, les mecs entassent les passagers comme des bêtes. Le pire c'est qu'ils payent leur trajet plein tarif pour voyager ainsi !

Cela a beau les souler, ils se taisent et obéissent. Nous trouvons ça trop abusé !

Arrivés à Ho Chi Minh vers 18h, nous sommes évidemment dans les bouchons alors pour éviter de perdre trop de temps, le chauffeur nous dépose sur la route, à un autre arrêt de bus.

Le rabatteur, lui, nous dit de prendre un autre bus pour aller à la gare routière. Nous vérifions avec lui qu'on ait pas besoin de payer un nouveau ticket de bus. Et bien celle-là il ne l'avait pas venu venir alors il paye notre trajet.

Et puis quoi encore ?!!!

Ce second bus met 20 minutes pour aller jusqu'à la gare routière de Mien Dong. A travers la vitre du bus, nous voyons une vie urbaine à la vietnamienne qui nous conforte dans l'idée que nous devons vraiment quitter ce pays.

Mien Dong, c'est la gare routière où nous arrivons mais pas celle de laquelle nous devons partir.

Non, pour choper le bus qui va jusqu'à la frontière cambodgienne, nous devons aller à la gare routière de Mien Tai. Par chance, la correspondance est juste là et nous n'avons pas besoin d'attendre.

C'est donc reparti pour 1h de bus urbain traversant une partie de la monstrueuse ville qu'est Ho Chi Minh.

Enfin arrivés, nous achetons nos billets de bus pour Ha Tien, la ville frontière avec le Cambodge. Nous voyagerons en bus couchette car c'est un trajet de nuit. Tant pis, pas le choix.

Le bus part à 22h, nous avons le temps de manger un morceau. Nous allons au plus simple et plus pratique : au Loteria, le fast-food local :-)

Pendant notre repas, nous faisons la connaissance d'une enfant de 9 ans, venue elle-même nous accoster afin de pratiquer son anglais.

Nous la trouvons bien courageuse pour son âge :-)

En revanche, nous trouvons moins réjouissant d'apprendre que ses plats préférés sont les burgers et les glaces... :-(

Sa mère, très fière du niveau d'anglais de sa fille, fait un rapide aller-retour chez elle pour nous apporter les cahiers d'école de sa fille. Elle aimerait qu'on l'aide à faire ses devoirs mais on n'a pas le temps ! On a un bus à prendre !

Ils sont vraiment dingues ces vietnamiens ! Ils ne s'arrêtent jamais !

L'heure est venue de prendre le bus couchette et quelle agréable surprise de monter dans un bus propre et bien aménagé.

Nous sommes placés au fond près du moteur donc pas terrible car il y fait très chaud mais au moins nous sommes en bas, ce qui signifie moins de risque de chute :-)

07 avril

Nous arrivons en avance à la gare de Ha Tien, à 5h30 du matin au lieu de 6h30. Ce n'est pas étonnant vu comment le chauffeur a roulé comme un taré.

La nuit nous a été très difficile, très souvent réveillés par les à-coups. Le chauffeur conduit si vite que l'on se cogne en permanence, je décolle même de mon siège à plusieurs reprises, effrayée.

Très franchement, nous avons eu un peu peur lors de ce trajet et nous ne recommandons pas les voyages en bus de nuit au Vietnam.

Arrivés dans cette quelconque ville frontière, nous rencontrons Sam et Nadia, un couple suisse que nous avions déjà rencontré dans un bus dans le nord du Vietnam.

Nous nous faisons alpaguer par les moto-taxi qui nous proposent de nous emmener jusqu'au poste frontière, prétendant qu'il n'y aucun bus qui y va. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie alors nous décidons de nous rendre à pieds au centre ville et prospecter les différentes agences de voyage.

Nous nous installons tous les quatre à la terrasse d'un café et prenons le temps d'étudier les options les plus économiques pour passer la frontière et rejoindre la ville de Kep, au Cambodge.

Il y a bien un bus vers midi qui se rend à Kep et nous pensons choisir cette option, jusqu'à ce que des chauffeurs de moto-taxi reviennent nous voir.

On négocie le trajet à 7,5$ par personne et en voiture avec un départ dans les minutes qui suivent. Ça passe :-)

C'est officiel, nous serons à Kep dans moins de deux heures. Nous avons un ticket qui le prouve ;-)

Le poste frontière par lequel nous passons est tout récent et ça se voit. Les douaniers nous accueillent dans une guérite en bois.

Normalement, le visa coûte 20$ pour un séjour de 30 jours mais le douanier nous en demande 25. N'ayant pas trop le choix, nous les payons, malgré nous.

Puis, avant de récupérer nos passeports, un pseudo médecin prend notre température et réclame 1$ par personne. Quelle arnaque !

Évidemment nous refusons de payer cette soit disant visite médicale car ce n'est ni plus ni moins que de la corruption.

De plus, il n'y a aucun papier officiel qui stipule que l'on doit faire la visite médicale, si on peut appeler ça ainsi car même un enfant de quatre aurait su prendre notre température...

Nous refusons donc et restons dans la guérite avec les douaniers, attendant patiemment qu'ils veuillent bien nous rendre nos passeports.

L'attente n'aura pas été longue. Au bout de dix minutes à peine, l'agent cède et nous rend nos papiers, comprenant qu'il ne obtiendra rien de nous.

Nous quittons la frontière sous une pluie battante et arrivons à Kep, sous un soleil radieux.

Bienvenue au Cambodge :-)