Canada - Celui qui raquettait à la White Pass

Jour 872 : samedi 22/12/2018

Levés de bonne heure ce matin, nous partons sur la route de Skagway pour une randonnée en raquettes à White Pass, accompagnés de nos amis Steph, Marie-Alexis et Seb et de nos trois chiens, Ayla, Chimay et Molson.

Sur la route, nous faisons un arrêt un peu avant Carcross au niveau du lac Émeraude pour contempler le très beau lever de soleil.

La randonnée que nous avons choisie d'entreprendre tous ensemble aujourd'hui se nomme International Falls, une rando hors sentiers de niveau relativement facile pour qui a quand même l'habitude de marcher.

Sur le site internet Yukon Hiking, la randonnée est supposée se faire en deux heures mais en réalité, il est possible de s'arrêter où bon nous semble.

En tout cas, le col White porte bien son nom. Ici, c'est incroyable la quantité de neige qu'il est tombée comparé à Whitehorse !

Tout est blanc autour de nous, le terrain de jeu comme le ciel. Pour le coup, nous ne sommes pas hyper chanceux niveau météo même si tout ce gris-blanc apporte une atmosphère toute particulière au lieu. Et la température de -10°C est parfaite pour randonner.

Les raquettes ne sont vraiment pas de trop pour randonner tant la neige est abondante. Elle recouvre même les petits sapins si bien que parfois, nous tombons dedans, enfin surtout Seb .

Ouvrir la voie est ce qu'il y a de plus fatigant et c'est essentiellement Guigui qui s'en charge, s'enfonçant profondément dans la neige pour nous tasser le chemin.

Le nez sur sa carte, il lui plaît de nous guider dans la bonne direction.

A peine quittons-nous le bord de la route qu'il nous faut déjà trouver un itinéraire bis, le mur se trouvant devant nous étant impossible à descendre sans se heurter contre un caillou enfoui sous la neige.

Sur l'autre chemin que nous trouvons, il y a également une descente un peu raide à emprunter mais si on l'a considère tel un toboggan, la glissade se fait sans problème jusqu'au bord du ruisseau .

Facile à descendre oui, mais il nous faudra trouver un autre moyen de remonter cette pente à notre retour…

Avec les raquettes aux pieds, ce n'est pas toujours évident de traverser les ruisseaux, surtout quand ils ne sont pas pris par les glaces et coulent encore.

Alors parfois, c'est la chute, et toujours dans une position des plus élégantes pour Sébastien .

Nous poursuivons notre féerique balade à travers un paysage vêtu de blanc, absolument splendide.

Il a beaucoup neigé au col White certes, mais les températures clémentes n'ont pas encore gelé toutes les cascades et nous pouvons apercevoir quelques chutes d'eau.

D'être là tous les cinq, absolument seuls dans ce paysage si sauvage et brumeux nous donne l'impression de vivre une grande expédition tels des aventuriers de l'extrême, alors que la rando n'est pas difficile pour un sou et que la route est vraiment proche. On aperçoit même nos voitures stationnées sur le bas-côté .

Mais l'effet bout du monde est bien là.

Une rando dans la joie et la bonne humeur, surtout lorsque je retrouve Marie-Alexis le cul ou les genoux à terre à chaque fois que je me retourne pour lui parler. Rouge écarlate et morte de rire, elle rigole toujours de sa chute.

Quand ce n'est pas Marie-Alexis qui s'enfonce dans la neige, c'est Seb qui tombe dans un sapin après que Guigui soit passé juste avant lui sans encombre . Il n'est pas le seul à connaître de tels déboires mais le concernant, on croirait que la chute est inévitable à chaque passage.

Un bon gros fou-rire également lorsque Marie-Alexis tente tant bien que mal de remonter, les raquettes aux pieds, la pente que nous avons descendue en toboggan à l'aller. Cherche pas Marie-Alexis, c'est impossible, même pour des aventuriers de l'extrême tels que nous !

Alors Guigui nous trouve un autre passage, moins difficile, qui nous amène quasi directement à nos voitures.

Nous nous sommes bien amusés aujourd'hui sur cette rando hors sentiers dans la White Pass.

Les chiens aussi étaient heureux de courir dans la poudreuse.

Un très bon moment passé entre amis, et comme d'habitude, nous en avons pris plein les mirettes .