Népal : 8 jours à Katmandou
29 janv. 201428 octobre
Aujourd'hui c'est retour à Katmandou, 7h de bus au départ de Pokhara...youpi !
Le bus est plus gros et plus confortable que ceux que nous avons eu ces derniers jours.
Nous arrivons à notre hôtel vers 16h, le même que nous avions avant de partir en trek et qui a gardé le reste de nos affaires.
Le gérant de l'hôtel souhaite se montrer commerçant et nous propose une ristourne sur la chambre sauf que le prix qu'il nous annonce est plus cher que celui que nous avons payé la dernière fois...drôle de ristourne.
Il veut bien descendre le prix mais il nous supprime le petit déjeuner, ce qui revient exactement au même que la proposition précédente.
On dirait bien qu'il se fout un peu de nous, d'autant plus que nous avons vu sur le site booking que les chambres étaient encore moins chères.
Ce n'est pas commerçant du tout.
En plus, la chambre est sale au point qu'on ne se douchera pas.
Et pour couronner le tout, il y a ce major d'homme qui nous soule à nous réclamer un pourboire à chaque fois qu'il nous ouvre une porte...
On ne passera qu'une nuit dans cet hôtel. Nous partons à la recherche d'un nouvel hébergement et finissons par trouver une chambre plus propre pour le même prix (15€), avec un petit déjeuner copieux inclus, dans une guesthouse que nous avait recommandée Perrine et Jérôme, le couple français rencontré une première fois en Chine puis à Katmandou.
Nous la recommandons également : Elbrus home.
Et pour le dîner, nous retournons dans notre restaurant végétarien préféré : le Shree Lal.
29 octobre
Nous commençons la journée par nous rendre en taxi à l'ambassade de Thaïlande. Là commence la galère.
Il nous manque des documents pour faire la demande de visa : le billet d'avion pour la Thaïlande, le relevé de compte en banque ou la photocopie de la carte bancaire pour prouver qu'on a des sous, et la copie des passeports.
A l'ambassade, il n'y a aucun moyen de faire des photocopies. De plus, nous attendions d'obtenir nos visas avant de réserver les billets d'avion.
Et cerise sur le gâteau, nous ne pouvons pas payer nos visas directement à l'ambassade. Il nous faut aller à la banque de Katmandou située à 15 minutes à pieds. Super pratique !
Après la banque, on s'arrête dans un cybercafé pour acheter nos billets d'avion sur internet. Là encore ce n'est pas si simple.
La banque de Guigui envoie un SMS sur son numéro de portable français avec un code permettant de confirmer l'achat.
Impossible d'obtenir ce code car nous ne recevons aucun réseau.
On fait une nouvelle tentative en modifiant le numéro de mobile de Guigui. On indique celui de l'employé du cybercafé.
Mais là encore, la banque de Guigui, très intelligente, envoie un SMS à son ancien numéro lui demandant de confirmer le changement de numéro.
Administration française quand tu veux nous emmerder, t'y arrives même à l'autre bout du monde !
Du coup, on va directement à l'agence Thaï Airways acheter nos billets. Le conseiller nous trouve un vol à 200€ chacun pour le 5 novembre. Super ! On valide !
La perte de temps continue...
Pour obtenir un tarif avantageux, Thaï Airways passe par une petite agence locale, située à 10 minutes à pieds de la leur.
Il nous faut donc aller jusqu'à cette agence pour payer et récupérer nos billets d'avion. Quel bordel !
Retour au taxi. Le pauvre passe sa matinée à nous attendre. On arrondira sa course.
Il est midi passé, trop tard pour retourner à l'ambassade. Tant pis on y retournera demain.
Le taxi nous ramène donc à la guesthouse et on souffle un peu.
30 octobre
Le même taxi qu'hier vient nous chercher à 9h, on retourne à l'ambassade avec tous nos papiers. Ce coup-ci, la demande se fait très rapidement. Nous sommes de retour à la guesthouse vers 10h30. Même le chauffeur de taxi n'en revient pas qu'on ait été si rapide :-)
Pas grand chose le reste de la journée. Guigui fait recoudre son bermuda par un artisan de la rue pour moins de 1€.
On a aussi racheter des petits sacs à dos car le mien est abimé et celui de Guigui qui sert aussi pour l'appareil photos est trop encombrant.
Il préfère avoir un peu plus de poids dans le dos et un plus petit sac à porter devant sur le ventre.
Nous trouvons notre bonheur et achetons des sacs North Face à vraiment pas cher.
On suppose qu'il s'agit plutôt de North Fake vu la qualité des fermetures...
Plus tard dans la soirée, nous retrouvons Perrine et Jérôme, de retour de leur trek autour des Annapurnas. Ils logent dans la même guesthouse que nous. Chouette, on va pouvoir échanger nos expériences.
31 octobre et 1er novembre
Deux jours où nous ne faisons pas grand chose : lessive, blog, lecture, écriture des cartes postales (et oui, on n'oublie pas la famille...).
Soirées au resto avec Perrine et Jérôme.
2 novembre
Aujourd'hui, nous allons voir le temple des singes, situé à 45 minutes à pieds du quartier de Thamel.
Le temple est certes assez touristique mais vraiment très sympa.
Peu de singes lors de notre visite mais une balade bien agréable.
3 novembre
On commence la journée par essayer de faire partir un colis pour la France. Nous avons rassemblé tout ce que nous devons renvoyer dans le sac à dos photo de Guigui, qui repart également pour la France.
En toute logique, nous allons à la poste située à 45 minutes à pieds de notre guesthouse.
Arrivés là, nous apprenons que la poste n'envoie plus de colis pour la France, ce qui est assez surprenant vu le nombre de français que l'on croise dans ce pays. Ça fait une heure et demie que nous marchons pour rien.
Obligés de passer par un transporteur. On en choisit un au hasard, dont les bureaux se situent dans une cave...
Aucun problème pour envoyer notre paquet d'un peu moins de cinq kilos. Il nous en coûtera 45€.
On paye et le mec de l'agence nous demande de poser notre paquet, là, par terre.
"Mais vous ne le mettez pas en carton Monsieur ?"
"Si si, vous inquiétez pas, je vais le faire".
Nous attendons que ce soit fait avant de quitter l'agence.
Le mec ne trouve pas de carton qui soit à la bonne taille pour notre sac à dos, mais une brillante idée surgit de son esprit. Il ouvre le colis d'à côté, le vide et le récupère pour y mettre notre paquet, laissant les autres affaires en vrac sur le sol.
Et le tour est joué, on peut y aller, nous dit le mec de l'agence.
C'est donc en laissant notre colis non fermé et avec la destination non collée sur le carton que nous partons, un tantinet inquiets de savoir si ce colis va bien arriver à bon port et surtout complet.
Les parents de Guigui nous apprendront quelques semaines plus tard qu'ils ont bien tout reçu :-)
De retour à Thamel, nous faisons une belle rencontre, celle de Sabila et de son fils Alley.
Sabila est une vendeuse de rue indienne qui nous a déjà interpellé il y a deux jours. Elle voulait absolument qu'on lui achète des sacs, négociait les tarifs, mais n'en ayant aucunement besoin, nous avions refusé avec le sourire. Ce petit jeu de marchandage l'avait bien fait marrer.
Pour rentrer dans le quartier, nous passons donc sans le savoir devant son stand. Elle nous reconnaît, nous attrape par la main et discute un long moment avec nous.
Forcément, on se dit qu'elle va essayer de nous vendre un truc...et bien pas du tout !
Elle nous parle beaucoup d'elle et de ses huit enfants. Son fils aîné âgé de 20 ans l'aide à vendre pendant les vacances scolaires.
Quand je m'intéresse à ce que fait son mari, elle nous raconte qu'elle est divorcée car il était alcoolique et la battait. D'ailleurs elle nous montre une belle cicatrice que son mari lui a fait sur le bras.
Désormais elle a un nouveau mari qui ne boit pas et prend soin d'elle.
Quand on lui dit qu'on part dans quelques jours pour la Thaïlande, elle nous montre aussitôt sa collection de pièces étrangères, dont cette énorme pièce de un dollar datant des années 1960.
Elle nous donne également trois pièces de 10 bahts thaïlandais pour notre voyage en Thaïlande. Trop sympa !
Du coup, n'ayant pas d'euros français à lui donner, nous lui échangeons ses 30 bahts contre un billet de 100 roupies.
Elle nous offre ensuite deux Fantas et nous parle du Big Festival et de la fête des lumières qui a lieu ces jours-ci.
Pour qu'on ne l'oublie pas, Sabila demande à son fils de nous prendre en photo avec elle.
À notre tour, pour la remercier des Fantas et de nous avoir fait passer un agréable moment en sa compagnie, nous lui imprimons ces quelques clichés ainsi qu'une photo de son fils.
Nous lui offrons également un échantillon de rouge à lèvre car elle nous semble plutôt coquette et lui donnons quelques articles de toilette comme des savonnettes et brosses à dents, qu'elle redistribue ensuite aux enfants du quartier.
Une très belle rencontre que nous ne sommes pas prêts d'oublier :-)
En fin d'après-midi, nous partons pour Bodnath, dans la banlieue de Katmandou, y voir un grand stupa.
Pour des raisons économiques, nous souhaitons prendre un bus local pour y aller mais on ne trouve pas le bus qui y va, alors on finit par prendre un taxi négocié à 200 roupies (moins d'1,50€).
Le chauffeur se prend pour un pilote de rallye, il fonce et tape son rétro sur les gens ou les scooters.
Nous arrivons quand même à destination, vivants !
La balade à Bodnath est bien agréable et nous aimons beaucoup l'ambiance de ce village.
En cette fête des lumières, les népalais prient beaucoup et redécorent la ville haute en couleur.
On se sent bien ici et les yeux du Bouddha dessinés sur le stupa donnent l'impression de veiller sur nous.
Pour apprécier encore plus la vue sur cette petite ville, nous dégustons une pâtisserie sur le toit en terrasse d'un café.
Pour rentrer à notre guesthouse, nous souhaitons absolument prendre le bus local.
On en trouve un qui nous affirme aller jusqu'à Thamel, sauf qu'à mi-chemin, il nous demande de descendre et de continuer en taxi.
Mais nous ne voulons pas prendre de taxi !
Heureusement, un moine à la belle barbiche va nous aider. Il nous dit de rester avec lui et qu'il nous indiquera où descendre pour récupérer ensuite une correspondance jusqu'à Thamel.
Maîtrisant un peu l'anglais, il converse un peu avec Guigui. Moi je n'entends rien car il y a comme dans tous les bus au Népal, de la musique locale à fond.
Je n'entends et ne comprends peut-être pas ce que raconte ce moine, mais je trouve sa barbiche bien jolie et très intéressante (clin d'œil à ma couz' Amandine).
Nous descendons et trouvons la correspondance très facilement.
Les bus népalais sont loin d'être confortables mais ils ne sont pas chers et l'ambiance est vraiment là. Jugez par vous même :-)
Dans le bus à Katmandou from Jenni et Guigui on Vimeo.
Le soir, nous voyons beaucoup de décoration colorée dans les rues de Thamel. L'ambiance nous rappelle à la fois Noël avec toutes ces lumières mais aussi Halloween avec ces enfants qui chantent une prière en échange de quelques pièces.
Nous dînons avec Perrine et Jérôme et assistons à un spectacle car c'est le "Big Pestival", c'est la fête !
Ne sont-ils pas mignons ces enfants ?
4 novembre
Aujourd'hui c'est notre dernier jour au Népal. Nous continuons notre exploration dans les environs de Katmandou et allons visiter le village de Bakhtapur, à 1h de bus.
Une fois encore, nous prenons le bus local car moins cher et tellement plus authentique.
A Bakhtapur, nous avons une nouvelle fois bien aimé l'ambiance de la ville. C'est très joli et vivant.
Nous nous baladons à travers la ville mais prenons aussi le temps de nous assoir autour de la place principale et d'observer les gens.
Nous apercevons ce papi tout recourbé qui demande un peu de sous aux passants. Il croit marcher assez vite pour aller voir les gens mais il est en réalité trop lent et en laisse passer plusieurs. Il semble complètement perdu dans cette foule. Il me fait vraiment mal au cœur ce grand-père alors on va le voir et on lui donne quelques roupies.
Après une pause déjeuner bien méritée (elle est toujours bien méritée avec nous...), nous poursuivons notre balade et rencontrons un jeune débutant en mitomanie.
Ce jeune de 18 ans tout au plus vient nous voir et nous demande si on a besoin d'un guide pour visiter la ville. Gentiment, nous déclinons sa proposition mais pour nous convaincre, il nous dit qu'il est guide depuis déjà quinze ans (étrange vu son jeune âge...) et qu'il y a huit ans, il a été le guide de Jean-Paul Belmondo, rien que ça !
Trop drôle le mec !
Du coup, je rentre un peu dans le jeu :
"Jean-Paul Belmondo ! Whaou ! C'est génial !
"Ouais, il est cool. Il cherchait un guide pour visiter la ville et comme je suis celui qui a le plus d'expérience, il m'a choisit"
"Et c'était il y a huit ans ? Parce qu'il est un peu vieux et malade depuis quelques années quand même !"
Bref, un bon mito comme on les aime !
Encore une chouette journée loin de l'agitation de Katmandou.
Dernière soirée au Népal. Nous la passons une nouvelle fois avec Perrine et Jérôme. Nous avons beaucoup aimé leur compagnie et partagé un bout de ce voyage avec eux.
Ils sont sympas et on s'est bien marré :-)
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