Thaïlande : derniers moments à Bangkok

31 janvier

La nuit en bateau s'est très bien passée. Pas une secousse ressentie, pas un seul vomito, bref nous avons très bien dormi jusqu'à ce que les lumières du bateau nous réveillent à 4h30 du matin, heure de notre arrivée au port de Chumpon.

Bien fatigués, il nous est encore plus difficile que d'habitude de comprendre ce que nous demande le type du guichet.

Il nous dit : "so mi tiquet beu !"

Qui signifie tout simplement : show me ticket bus (montrez moi votre ticket de bus).

Il n'est quand même pas évident l'accent thaï...

Bref, nous attendons au port jusqu'à 7h l'arrivée de notre bus pour Bangkok.

Une fois arrivés dans la capitale vers 15h, nous négocions un taxi pour nous emmener jusqu'à notre guesthouse.

Habituellement, nous ne sommes pas adeptes des taxis et préférons prendre les bus locaux mais cette fois-ci, le taxi nous fait arriver deux fois plus vite à notre hébergement, en moins d'une heure au lieu de deux heures en bus.

A la guesthouse, nous prenons une chambre pour quatre personnes afin de réduire les coûts et négocions à nouveau le prix car la porte fenêtre donnant sur un balcon collectif est cassée. N'importe qui peut rentrer de l'extérieur, ce qui n'est pas sécurisant pour nos affaires.

Réduction obtenue, les garçons réussissent toutefois en bidouillant un peu, à réparer la porte fenêtre.

Nous pouvons désormais aller au Lumphini Stadium et tenter d'assister à un match de Muay Thaï, le sport national.

Seulement voilà, les billets sont vendus quatre fois plus cher aux occidentaux.

Pour être placés assis autour du ring, le billet coûte 2000 bahts soit presque 45€.

Le billet le moins cher est à 1000 bahts (22,50€) mais on serait assis au fond de la salle et on y verrait pas grand chose...

Nous tentons la négociation pendant près de deux heures mais n'obtenons pas moins de 1500 baths chacun pour être installés autour du ring. Ça représente encore plus de 30€, trop cher pour notre budget.

Malgré le nombre de touristes payant le prix fort sans réfléchir défiler devant nos yeux, nous décidons de ne pas rentrer dans ce concept de tourisme de masse. Nous ne sommes pas des vaches à lait !

C'est donc très déçus que nous quittons le stade et allons à la gare ferroviaire acheter nos billets de train pour demain.

Et puisqu'ils ne veulent pas nous laisser voir un match de muay thaï, Slava et moi faisons une petite bagarre devant l'entrée ;-)

A la gare, nous avons de la chance car nous achetons les quatre derniers billets disponibles en couchette. Il ne nous reste plus qu'un jour à Guigui et moi-même pour quitter le sol thaïlandais.

En prenant le train de nuit demain soir, nous serons tout juste dans les temps.

Sur le chemin retour de la guesthouse, nous passons à nouveau devant le stadium qui a ouvert certaines portes.

Un garde, qui nous a sûrement reconnus (on est quand même resté deux heures à négocier) nous propose de rentrer gratos.

Cool !

Nous assistons donc à la fin du dernier match dans lequel combattent deux gamins. Ils sont certes très jeunes mais envoient de sacrés coups !

Puis, le stade se vide très rapidement à la fin du combat. Nous sommes seuls devant le ring, le lieu parfait pour une bagarre.

Slava et moi hésitons à monter sur le ring mais craignons de nous faire rouspéter alors on se contente de faire la bagarre devant le ring.

Nous n'avons pas assisté à des combats de haut niveau mais sommes toutefois contents d'avoir pu rentrer dans le stade.

1er février

Matinée tranquille, nous passons ensuite l'après-midi au parc Lumphini à étudier un peu ce qu'on va faire au Laos.

Les garçons, comme d'habitude, sont d'accord avec les itinéraires que nous proposons Sandie et moi mais en réalité, sont bien plus intéressés par leur appareil photo et autre sujet geek.

En fin d'après-midi, nous voulons absolument manger un dernier pad thaï avant de quitter ce pays.

Nous sortons donc du parc Lumphini et rentrons sans le vouloir en plein coeur des manifestations.

La sortie du parc est envahie par les tentes des manifestants tenant des stands de nourriture et de boissons quelques mètres plus loin.

A tout hasard on regarde s'il y a du pad thaï à manger. Il n'y en a pas mais à la place nous avons droit à d'autres plats servis gratuitement.

Ce sont les manifestants eux-mêmes qui ont insisté pour que l'on déjeune et ils n'ont pas voulu de notre argent.

Quand on écoute les actualités, on croirait que c'est dangereux de se balader à Bangkok alors qu'en réalité il en est tout autre.

Ici les manifestations sont bien plus pacifistes que chez nous. Certes, nous avons entendu parler de quelques morts mais dans le quartier où nous sommes, nous ne voyons aucun acte de violence.

Bien au contraire, c'est l'occasion de se restaurer et pratiquer le fitness gratuitement.

C'est donc dans la joie et la bonne humeur que Sandie, Slava et moi-même participons à un cours de body attack donné dans la rue.

Très agréablement surpris, le caméraman nous fait apparaître de temps en temps sur l'écran géant ;-)

Ce sont sur ces bons moments que nous quittons la Thaïlande, en train de nuit :-)

Une nouvelle aventure commence au Laos, et nous sommes heureux de continuer le voyage avec les copains :-)